RDC : L’Ordre Supérieur Épiscopal du Congo (OSEC), favorable à la révision Constitutionnelle

Le Président général de l’Ordre Supérieur Épiscopal du Congo (OSEC), Sa grâce Léonard Matebwe Lambalamba s’est dit favorable à la révision constitutionnelle. Il considère cette initiative du Chef de l’Etat « bénéfique pour la Nation et une opportunité pour le président de s’amender et de consolider sa mission pour le pays ».

Lors d’une interview accordée le week-end dernier à la presse, Léonard Matebwe Lambalamba encourage le président de la République à réviser voir même à modifier la Constitution pour lier en acte la dédicace du pays qu’il avait faite à Dieu au Stade des Martyrs. Renoncer à la révision constitutionnelle et à son mandat serait, selon lui, un péché “que ni Dieu ni le peuple congolais ne pourraient pardonner.”

« Le Président Tshisekedi avait, en effet, symboliquement dédié la nation entre les mains de Dieu au Stade des Martyrs, un geste qui engage sa responsabilité à concrétiser cette mission divine. Cette orientation spirituelle du pays devrait figurer dans la Constitution pour formaliser cet engagement spirituel au plus haut niveau de l’État », a-t-il déclaré.

Le numéro un de l’OSEC a souligné la nécessité de réviser la constitution pour protéger les valeurs religieuses et morales du Congo, tout en appelant les fidèles et les leaders religieux à se mobiliser pour défendre cette cause. Alors que d’aucuns prédisent le chaos à la suite de ce processus, Léonard Matebwe croit fermement « qu’il n’y aura ni mort d’hommes ni dégâts car c’est la volonté de Dieu ».

« En outre, l’OSEC demande à tous les serviteurs de Dieu de se mobiliser comme un seul homme pour sensibiliser, éduquer et faire comprendre à leurs membres, le bien-fondé de la révision constitutionnelle pour l’intérêt de Dieu et du Congo et rassurer à l’opinion tant nationale qu’internationale », a-t-il lancé.

Par conséquent, Léonard Matebwe met en garde contre ce qu’il considère comme les conséquences de la laïcité actuelle. A l’en croire, l’absence de cadre religieux favorise la promulgation des lois contraires à la morale chrétienne, telles que “l’avortement, l’homosexualité, les mariages à durée déterminée, et d’autres comportements jugés immoraux, comme l’initiation à la sexologie dans les écoles pour mineurs”. Ce qui constitue une « trahison culturelle », un « syncrétisme intellectuel » et une « myopie spirituelle » pour la société congolaise.

Il a aussi rassuré la communauté tant nationale qu’internationale que ce processus de révision constitutionnelle se déroulera dans la paix, puisqu’il est, selon cette structure religieuse, guidé par la volonté de Dieu.

En perspective de cette révision constitutionnelle, Léonard Matebwe préconise une reformulation de l’article 1 de la Constitution afin de refléter l’engagement spirituel du Congo sous la reformulation : « la République Démocratique du Congo est dans ses frontières du 30 juin, un Etat dédié à Dieu, indépendant, souverain, indivisible, sociale et démocratique ».

D’après l’archevêque Léonard Matebwe Lambalamba, cette modification constituerait un pilier fondamental pour la RDC, permettant d’ancrer officiellement le pays dans une mission divine tout en maintenant son indépendance et sa souveraineté.

L’OSEC, une organisation religieuse constituée des évêques et imams, soutient la révision constitutionnelle dans le souci de voir le Congo s’aligner sur des valeurs spirituelles, un socle qu’elle juge essentiel pour garantir un avenir stable et moralement orienté.

 

Osée Kalombo