Recyclage et valorisation des déchets à Kinshasa : La Task Force multiplie des réunions pour peaufiner des mesures à présenter au conseil des ministres

Pour en finir avec les déchets qui jonchent la capitale congolaise, source des odeurs nauséabondes, des maladies et des inondations pendant cette saison pluvieuse, la Task Force dotée de la mission de concevoir des stratégies concrètes pour le recyclage et la valorisation des déchets mise en place par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya a élaboré des mesures à court, moyen et long terme au cours de la réunion de ce lundi Kinshasa, qui seront présentées au prochain conseil des ministres.

Jean-Dieu Kavese, Directeur de Cabinet du ministre de l’Industrie salue le travail abattu par la Task Force avec l’élaboration d’un plan d’action et de mobilisation des ressources pour en découdre avec les déchets dans la ville pilote de Kinshasa.

« Nous sommes en train de réfléchir non seulement pour la ville de Kinshasa, parce que si vous vous referez à la communication du chef de l’Etat, il était demandé que nous puissions voir les déchets dans la ville de Kinshasa et tendre nos réflexions sur toute l’étendue du territoire national. La Task Force qui a été mise en place continue à réfléchir là-dessus et nous sommes en train d’identifier les actions concrètes urgentes par rapport à cette décision. Nous sommes en train de réfléchir sur l’ensemble de tous les problèmes que posent les déchets à travers toute la Rdc dont Kinshasa à travers les plastiques. Nous n’allons pas inventer la roue. Nous allons dupliquer les modèles qui sont déjà appliqués dans notre pays », indique-t-il.

A l’en croire, les experts qui étaient avec nous nous ont dit que les villes sont propres parce qu’on est en train d’industrialiser tout ce qui est déchets. Et nous sommes rassurés qu’avec tous les acteurs qui sont déjà sur terrain, nous allons contribuer à rendre notre ville très propre. Cette opération de collecte, de valorisation génère beaucoup d’emplois et nous sommes en train de parler de l’économie circulaire. Non seulement que la population va se retrouver, à travers des emplois, il y a des mesures que nous allons solliciter auprès du ministre des Finances pour que le secteur soit attractif.

Transformer les déchets en énergie

Des financements innovants seront créés, a fait entendre Patrick Mubenga Kabuya, chef du département environnement chez Equity BCDC, qui transforme les déchets en énergie à Masina.

« Pour Equity BCDC, nous essayons d’encadrer le financement qui vont vers la meilleure utilisation des déchets, de manière à créer de l’énergie. De par tout ce que les populations déversent comme déchets organiques, qu’on puisse en faire de l’énergie. Dans cette réunion, nous avons parlé de la manière de créer les financements innovants pour avoir les moyens de pouvoir financer des projets qui vont nous permettre de réutiliser ces déchets pour un bien futur pour toute la population. Ce que vous produisez peut aussi vous donner le courant et aujourd’hui la ville de Kinshasa génère près de 10.000 tonnes des déchets organiques et industriels », explique-t-il.

Pour ce qui est des déchets organiques, pense-t-il, il y a moyen de pouvoir les transformer en courant électrique. Il faut ressortir cette facilité financière à mettre en place que nous essayons de canaliser au niveau de la banque, en encadrant les projets de manière à ce que la population puisse résorber le déficit en électricité qu’il y a maintenant.

Roger Nzama, expert en gestion de l’environnement et développement durable a quant à lui insisté sur la mise en contribution des experts dans l’exécution de ce projet qui sera dupliqué dans d’autres villes du pays

« Ce sujet m’intéresse à un plus haut niveau dans le sens qu’il y a des recherches que nous avons déjà eu à mener dans ce sens-là. Les déchets constituent un problème de santé publique, comme ils constituent une opportunité au cas où on les valoriserait. Il faut faire un état de lieu, une harmonisation de la filière, les valoriser et les recycler pour leur donner une valeur ajoutée. Cela créera de l’emploi », insiste-t-il.

Pour y arriver, il pense qu’il faut une politique nationale qui permettra de faire le suivi, d’encadrer les opérateurs qui sont dans ce domaine-là et qui permettra de proposer des pistes de solutions idoines pour la valorisation, le recyclage et la gestion de ces déchets. Il faut mettre les moyens, les ressources humaines, les experts en la matière et des ressources financières. Parce qu’en toute matière, il faut des gens qui sont spécialistes en la matière pour donner la voie à suivre.

Signalons que les opérateurs économiques du secteur ont sollicité du gouvernement des facilités pour gagner ce pari

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[18:19, 06/11/2023] Min Industrie Obed Kambale: Le bon texte

Élaborer des stratégies qui seront présentées au prochain conseil des Ministres PAS DES MESURES