Remonter la pente : appliquer des réformes pour favoriser la résilience et la prospérité

Après une longue période marquée par des chocs successifs, la marge de manœuvre s’est réduite dans de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale, en particulier dans les pays émergents et les pays à revenu intermédiaire. Aux prises avec une dette publique et une inflation élevées, nombre de pays de la région doivent impérativement mener un assainissement budgétaire et une politique monétaire restrictive.

Dans ce contexte, les réformes structurelles offrent un moyen non seulement de rehausser la croissance potentielle, mais aussi de générer des gains de croissance à court terme. De plus, de telles réformes peuvent contribuer à accélérer la diversification économique des pays exportateurs de pétrole.

À l’aide d’une analyse novatrice sur la région, le présent chapitre montre que la plupart des réformes structurelles ont un effet positif sur la production, effet qui s’amplifie avec le temps. Les réformes de la gouvernance, notamment celles destinées à renforcer l’État de droit et l’efficacité des pouvoirs publics, sont particulièrement importantes et peuvent également faire augmenter la production lorsque la croissance est faible ou que la marge d’action est relativement limitée.

Améliorer la capacité des pouvoirs publics à appliquer des politiques et des réglementations propices au développement du secteur privé aide aussi à stimuler l’investissement et la productivité, et partant, la croissance. En outre, donner la primauté aux réformes de la gouvernance peut démultiplier l’ensemble des bienfaits de la croissance qu’elles génèrent tandis qu’en articulant les réformes de façon stratégique (par une réforme simultanée du secteur 2 extérieur et du marché du crédit, par exemple), il est possible d’augmenter les gains de production. Enfin, il sera important de prendre en compte les enjeux politiques et les effets des réformes structurelles sur la répartition dès leur conception.