République du Congo : Denis Sassou N’Guesso interpellé les FAC
L’année 2024 placée sous le signe de la discipline, au sein des forces armées congolaises.
L’orientation a été donnée par le Chef suprême des des forces armées congolaise, Denis Sassou N’Guesso, au cours de la cérémonie de réveillon d’armes qui a eu lieu , ce 31 décembre 2023 , sur l’esplanade du ministère de la défense nationale.
Ce réveillon d’armes qui s’est déroulé sous une pluie battante avait un caractère particulier : pas d’animation de la chorale de la marine ainsi que l’emblématique orchestre des Bantous de la Capitale, comme il est de coutume.
Accompagné par la première dame, le président, Denis Sassou N’Guesso, a été accueilli sur les lieux par le chef d’Etat-major général, le général de division, Guy Blanchard Okoy. Tradition militaire oblige, le chef suprême des armées a fait la revue des troupes de garnison rangée.
Avant les orientations de Denis Sassou N’Guesso pour la nouvelle année 2024, le général de Division, Blanchard Okoy, a présenté le rapport de la force publique pour l’année 2023 qui s’achève.
« La force publique a des missions permanentes. Ces missions demeureront permanentes. S’agissant des missions spécifiques, je suis heureux de constater que les casernes construites par le gouvernement ont été occupées par les unités de l’armée, en dépit des difficultés techniques… » A déclaré d’entrée de jeu, le président Denis Sassou N’Guesso, qui a souligné, à grands-traits, qu’ en 2024, le gouvernement s’emploiera à réaliser le reste des travaux d’infrastructures.
Au sujet de la lutte contre la délinquance dans les villes, le chef suprême des armées a noté que, cette mission demeure entière tout en appelant la force publique à la vigilance continue afin que les jeunes délinquants soient identifiés et être rééduqués dans les centres d’instruction mis en place dans les départements de la Bouenza et de la Cuvette. « Ces missions, la force publique doit les accomplir avec fermeté. » A-t-il martelé.
Par ailleurs, pour l’année 2024, une seule orientation a été retenue par le président Denis Sassou N’Guesso. Il s’agit de la discipline, et ce en rapport avec les évènements tragiques du Stade d’Ornano. « Nous pouvons dire que les évènements malheureux survenus au stade d’Ornano ont mis en évidence quelques défaillances qui sont liées à la discipline … » a relevé Sassou N’Guesso, d’un ton ferme, fustigeant, en même temps le manque de rigueur dans la mise en œuvre des directives donnée par la hiérarchie et au non-respect de la hiérarchie.
Denis Sassou N’Guesso a rappelé à l’assistance que, la discipline est la force principale de l’armée. A cet effet, il a dénoncé certains comportements déviants de la force publique dans le cadre de l’accomplissement qui lui sont dévolues, à travers les routes, les rues et les avenues des grandes villes. Il a mis en relief surtout les passe-droits qui sont devenus légions dans la force publique.
« Dans ces conditions, en 2024, nous allons nous appuyer sur les jeunes qui ont été déclarés admis au concours à la Gendarmerie et à la Police. Nous allons-nous appuyer sur l’organisation de la formation de ces jeunes dans les règles de l’art, en respectant les fondamentaux dans les centres d’instruction… » A réitéré Denis Sassou N’Guesso qui a mis un accent particulier sur les centres d’instruction qui doivent marquer la césure, selon lui, entre la vie en société et celle qui s’engage à mener dans ces dits-centres.
Le président congolais n’a pas manqué de remercier tous les pays amis pour le soutien qu’ils apportent au Congo dans le cadre du renforcement de la force publique congolaise. Il a clos son adresse en souhaitant bonne et heureuse année 2024 à toute l’assistance ainsi qu’à leur famille respective.
A noter que, dans son rapport de fin d’année, le chef d’Etat-major général de l’armée, le général de division, Guy Blanchard Okoy, a relevé quelques actions qui ont été mises en œuvre dans le cadre des missions permanentes de la force publique. Il cité notamment la formation en médecine et en gestion des catastrophes de 256 officiers militaires.
Par Roch Bouka/Correspondant de la RTGA World au Congo