S’adressant aux membres de L’UDS : Kabasele Tshimanga plaide pour la formation d’un gouvernement de gauche 

Le Président National de l’UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, répondant à la presse à l’issue de son discours prononcé à la Matinée Politique de son parti, le 04 Janvier 2025 au Centre Bondeko de Kinshasa.

Le samedi 04 janvier 2025 dernier au Centre Bondeko de Kinshasa, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, a tenu une matinée politique ayant pour thème “L’édification de l’État socialiste en RD Congo ” dans le cadre de la commémoration de la Journée Nationale des Martyrs de l’Indépendance. À cette occasion, le Président National de l’UDS, monsieur Crispin Kabasele Tshimanga Babanya Kabudi, s’est adressé aux membres de son parti dans un discours axé sur l’état de la Nation congolaise depuis l’Indépendance à ce jour. Il a également abordé les questions d’actualité notamment le remaniement gouvernemental déjà annoncé. Pour lui, le Président de la République devrait former, cette fois-ci, un gouvernement exclusivement de gauche. Voici l’intégralité dudit discours.

DISCOURS DU PRESIDENT NATIONAL DE L’UDS

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Ce jour du 04 Janvier 2025, notre Vaillant Peuple célèbre le soixante-sixième anniversaire des émeutes du 04 Janvier 1959. Ces tristes événements avaient été occasionnés par l’interdiction du meeting de l’Alliance des Bakongo, ABAKO, par les autorités coloniales de l’époque.

La colère provoquée par cette annulation injustifiée s’était mêlée à la rage des fanatiques déçus de l’AS Victoria Club qui venait de courber l’échine devant le FC Mikado, équipe supposée soutenue par les colons.

Le bilan de ces émeutes demeure inconnu à ce jour. Des chiffres sont contradictoires. Tantôt, on parle de 49 morts, tantôt on cite plus de 500 victimes. Quel que soit le nombre de morts, la mèche de la libération de notre Peuple a été ainsi allumée par les colonisateurs belges eux-mêmes.

De fil en aiguille, les événements s’étaient vite enchaînés. Dépassé et déstabilisé, le pouvoir colonial consentit à convoquer, à contrecœur, la fameuse Table Ronde belgo-congolaise qui s’était tenue du 20 janvier au 20 février 1960 à Bruxelles (Belgique) et qui fixa la date de notre indépendance au 30 Juin 1960.

Le sang de ces glorieux Congolais libéra enfin tout notre Peuple ! Le sang d’une infime minorité coula pour la liberté de la majorité des Congolais. La page de la libération des Congolais fut ainsi écrite avec le sang dans la douleur.

En jetant un coup d’œil furtif en arrière, il convient de constater que la situation de notre Peuple n’a guère évolué en soixante-six ans d’indépendance. Tous les différents gouvernements qui se sont succédés n’ont rien fait pour le développement du pays. Leurs animateurs ont seulement assouvi leurs intérêts égoïstes. Le Peuple Congolais vit une situation semblable à celle qui était la sienne sous la colonisation, les conditions de vie s’étant sérieusement dégradées au point où de méchantes langues peignent un tableau sombre qui nous renvoie aux années du début du vingtième siècle.

 

Qu’a fait le Peuple Congolais pour connaître un tel sort ?

L’indépendance de notre pays, notre indépendance, obtenue dans des circonstances qui restent à élucider, ressemble aujourd’hui à un cadeau empoisonné, à un piège bien tendu aux pauvres politiciens congolais sans culture ni expérience politiques connues à l’époque.

Tout a été fait selon les règles de l’art par les colonisateurs belges pour que les Congolais soient incapables de se gérer, soient continuellement dépendants de leurs anciens maîtres, soient toujours à leur service.

La colonisation belge avait bien planifié les choses. Car, les Congolais avaient été divisés, vers les années 1945, en deux blocs antagonistes, l’un majoritaire composé des indigènes appelés « primitifs » contre l’autre minoritaire constitué des célèbres « évolués », ces « mundele ndombe », préparés à servir servilement et aveuglement l’ancienne métropole, même après notre indépendance nominale.

Les conséquences néfastes de cette division créée de toutes pièces se remarquent même aujourd’hui. Les multiples crises politiques congolaises sont fomentées par les anciens colonisateurs à travers leurs solides réseaux des « collabos », ces ex-évolués, qui leur obéissent au doigt et à l’œil.

Effectivement, ce plan sordide a été minutieusement mis au point pour que les Congolais soient « éternellement » dominés et corvéables à souhait. Curieusement, notre classe politique coupée des réalités et de la base ne fait aucun effort pour se libérer et reste toujours enchaînée. Elle n’arrive pas à briser, même au vingt-unième siècle, ces chaînes de l’esclavagisme, du néocolonialisme et de l’exploitation.

Les politiciens congolais sont presque les seuls au monde à parcourir l’ancienne métropole et les Etats-Unis d’Amérique à la recherche des parrainages politiques comme de petits enfants, oubliant que le pouvoir émane de notre Peuple. Pauvres traîtres !

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

S’opposant à cette liberté « surveillée » et déterminé à jouer courageusement sa partition dans l’affermissement de notre indépendance, même fictive, notre Parti Politique prend, ce jour, ses responsabilités pour sonner le tocsin de la liberté, le tocsin de la libération. Le Peuple Congolais doit enfin se libérer du joug impérialiste.

En 66 ans d’indépendance, la vie du Peuple Congolais se détériore chaque jour. Tous les clignotants sont au rouge. La gestion est catastrophique. Notre Peuple ne sent aucun changement dans sa vie tandis que l’horizon du bonheur se noircit davantage. Et les politiciens de toutes tendances sans vision ne font que se remplir les poches dans l’insouciance la plus totale au moment où la population broie du noir.

De l’indépendance à ce jour, ce sont les mêmes politiques, libérales et néolibérales, imposées directement par les impérialistes ou indirectement par leurs instruments, notamment la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International et autres Banque Africaine de Développement, qui sont régulièrement appliquées sans résultats escomptés. Ces politiques inhumaines ont littéralement échoué et aggravé la misère de notre Peuple.

 

Les impérialistes nous dictent tout, placent leurs marionnettes dans nos institutions, inspirent nos actions et contrôlent nos décisions sans une quelconque réaction de notre classe politique.

Oui, les impérialistes nous dictent tout et tout. Leurs agents sont placés dans l’appareil de l’Etat et dans les rouages de notre système économique. Rien n’échappe à leur vigilance ni à leur contrôle.

La destruction de notre tissu économique et social hérité de la colonisation a été faite à dessein. En effet, la zaïrianisation de triste mémoire inspirée au Président Mobutu, le plus grand agent de l’impérialisme dans notre pays, comme les pillages de 1991 et 1993 ont été commis dans l’unique but de mettre notre pays à genoux.

La corruption qui bat son plein en République Démocratique du Congo est voulue, pensée, encouragée et entretenue par les impérialistes. Il en est de même des détournements chroniques des deniers publics dont les fruits délictueux sont planqués dans la plupart des banques impérialistes.

Face à cette descente aux enfers imputable aux caisses de résonance des impérialistes et à l’échec de toutes les politiques néocoloniales pratiquées dans notre pays, notre Parti Politique a décidé, fort de son engagement idéologique, de s’opposer, de toutes ses forces et par voie démocratique, à l’exploitation du Peuple Congolais.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Le sang des Martyrs de notre Indépendance a été versé pour la liberté et la souveraineté du Peuple Congolais. Ce sang nous interpelle et place l’UDS face à ses responsabilités historiques. D’où le choix du socialisme qui se présente comme une alternative crédible par rapport au capitalisme prédateur qui sévit dans notre pays.

Certes, le capitalisme a toujours dénigré le socialisme. Mais, la réalité est tout autre. Il sied de rappeler que la première puissance mondiale actuellement c’est la Chine socialiste. Partie de rien et bravant les difficultés de toutes sortes, la Chine a surpris et surprendra encore l’humanité. C’est la fierté des socialistes que nous sommes.

La Fédération de Russie, digne héritière de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, ex-URSS, a rebondi et démystifié tous les prophètes des malheurs. Son redressement a confondu ses détracteurs. Les milliards des dollars américains engloutis par le gouvernement américain pour la disparition de l’ex-URSS afin de mieux dominer seul le monde ont été un gâchis énorme. La Russie a infligé un formidable camouflet à ses adversaires occidentaux en dépit de plus de 15 000 sanctions prises contre elle dans le cadre de l’opération de démilitarisation et de dénazification en cours en Ukraine. Coup de chapeau à la Russie qui avait énormément contribué à la décolonisation des pays africains, asiatiques et latino-américains.

La République Populaire Démocratique de Corée sort aussi sa tête de l’eau et ses griffes. Marginalisée, mise au ban de l’Occident minoritaire, elle a déjoué tous les pronostics défavorables. Elle a démontré que les sanctions ne sont pas une fatalité mais un stimulant pour relever les défis.

 

Et le Cuba socialiste ? Quelle résilience ! Malgré le blocus illégal, criminel et inhumain qui date des décennies, le Cuba socialiste tient debout. Quelle résistance ! Le Peuple cubain nous inspire respect et admiration.

La République Bolivarienne du Venezuela, pour sa part, se maintient contre vents et marées. Elle réalise des prouesses économiques et sociales inattendues. Avec le pays de Bolivar, Chavez et Maduro, nous avons appris qu’il faut prendre les sanctions du bon côté.

Sans oublier le Vietnam.

Ces quelques cas de réussite du socialisme confondent tous ses adversaires

Notre choix c’est le socialisme ! Nous l’assumons pleinement. Oui, il faut un régime socialiste en République Démocratique du Congo ! Seul l’Etat socialiste sauvera notre pays de l’abîme, de la déroute, de la déliquescence !

Avec le socialisme, la République Démocratique du Congo sortira définitivement des ténèbres. C’est le bonheur du Peuple Congolais tant recherché qui sera au rendez-vous. Un régime socialiste s’occupera de tous les citoyens congolais sans discrimination, sans exception, améliorera les conditions de vie de notre Peuple, contribuera à cimenter l’unité nationale et à renforcer la cohésion nationale.

La gouvernance de l’Etat sera différente et réellement au service du Peuple Congolais. Dans la foulée, l’Etat sera réformé et la gestion de ses divisions administratives sera améliorée pour le grand bien des administrés.

Le système politique actuel mérite d’être repensé et modernisé. Archaïque, il est copié sur les modèles impérialistes. La participation du Peuple Congolais à la gestion n’est pas évidente. Mis à l’écart, le Peuple Congolais n’est pas acteur de son propre destin. On s’en sert seulement quand il s’agit des élections.

Quant au système électoral, il est très mal organisé, pensé en termes de conservation de pouvoir par ceux qui sont aux affaires. L’expérience électorale vécue est décevante. Les différents scrutins passés ont été émaillés des cas de corruption, d’achat des bulletins de vote, de manipulation des résultats de vote, de bourrage des urnes. Dans ces circonstances, il est osé de parler des élections libres, démocratiques et transparentes. C’est une comédie électorale qui vaut la peine d’être dépoussiérée de fond en comble.

Le paysage politique est le plus burlesque. Car, il est difficile de voir les partis respecter leurs idéologies, offrir au Peuple des programmes électoraux en phase avec leurs engagements idéologiques. D’ailleurs, la plupart sont des partis bourgeois, néocoloniaux, qui ont trahi notre Peuple. Ce qui compte pour ces partis c’est le pouvoir pour le pouvoir. D’où l’inaction politique actuelle.

En matière sécuritaire, nos services de défense et de sécurité n’ont connu aucune évolution palpable. Ils fonctionnent sur le modèle colonial. Ils ne sont pas façonnés pour un Etat indépendant qui fait l’objet des convoitises à cause de ses ressources naturelles. La doctrine, les méthodes de formation et d’encadrement demeurent les mêmes et sous le contrôle des forces impérialistes.

En diplomatie, la République Démocratique du Congo a cessé d’être un membre actif du Mouvement des Non-Alignés prônant la neutralité pour être maintenant ravalée au niveau de marchepied des impérialistes. On sent l’absence de volonté d’influencer la politique internationale.

D’ailleurs, la présence de la MONUSCO sur notre sol ne se justifie pas. Cet instrument impérialiste de balkanisation de notre pays qui a lamentablement échoué, devra partir. Son maintien illustre bien sûr notre faiblesse.

A quoi servent les entreprises publiques ? A rien. Mal gérées et saignées à blanc, elles n’apportent que des miettes au Trésor Public. Ce bas de laine de notre grand-mère commune a été dévalisé. Par ailleurs, les réformes de la COPIREP avec la bénédiction de la Banque Mondiale se sont avérées inutiles.

Qui songe au logement de notre Peuple dans un système capitaliste où l’individualisme et l’égoïsme règnent en maîtres ? Personne. Mais, sous le socialisme, le logement des citoyens sera prioritaire parce qu’il contribue à la sauvegarde de la dignité de l’homme. Chaque citoyen congolais aura son toit.

L’enseignement actuellement au rabais et à l’abandon aussi sera revalorisé. Il ne peut être nullement laissé dans les mains des aventuriers et des commerçants de tous poils. Car, l’enseignement n’est pas une marchandise. L’instruction de l’homme fait partie de ses droits inaliénables.

Notre agriculture qui a nourri le monde par le passé, a été complètement détruite afin de favoriser l’importation des produits agricoles étrangers. Ce sont là des méthodes propres aux impérialistes.

La santé c’est pire. Le capitalisme a aussi détruit notre système de santé qui figurait parmi les meilleurs en Afrique. Le Peuple Congolais ne sait plus se faire soigner convenablement ou se faire prendre en charge par l’Etat. Par exemple, le ticket tiers-payant dans le secteur de la santé est devenu un vieux souvenir. Quant au personnel médical congolais, il fait la honte. Tout se vend, tout s’achète dans les milieux médicaux de notre pays. A l’instar d’autres secteurs de la vie nationale gangrenés par la corruption.

La culture congolaise, diversifiée et riche, est également délaissée. Seul le socialisme qui connaît l’importance de la culture dans la vie du citoyen, saura faire sa promotion afin de valoriser notre identité nationale.

La protection de nos valeurs traditionnelles passe avant toute chose. Un Peuple qui ne sait pas défendre et sauvegarder ses valeurs traditionnelles, est fait pour subir la domination des autres. La domination culturelle est la plus dangereuse. Elle acculture l’homme, le coupe de ses racines et origines. Le système socialiste qui connaît l’importance de la culture, s’érigera en bouclier.

Quant à notre diaspora, elle a été dans l’ensemble incapable de contribuer à la défense de notre indépendance. Formatée pour servir les intérêts de l’impérialisme, la diaspora congolaise ne s’est pas inspirée des exemples d’autres communautés étrangères éparpillées à travers le monde qui contribuent au développement de leurs pays.

Tout ça ne date pas d’aujourd’hui et ne peut être imputé au régime du Camarade Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Il a trouvé ce pays dans un état de putréfaction très avancée. Actuellement, il se démène tant bien que mal pour redresser la situation.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Le socialisme est l’antidote du capitalisme, devons-nous le souligner. Mais, il est le mieux indiqué pour l’instauration d’un monde juste, meilleur, solidaire, épris de justice et d’équité. Et ce, dans le strict respect de la souveraineté de chaque Etat. Est-il besoin de rappeler que le socialisme s’adapte aux réalités du milieu où il s’applique ?

Le socialisme prôné par l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, ne sera jamais une pâle copie d’un autre modèle socialiste importé d’ailleurs. Non ! Il s’agira du socialisme à la sauce congolaise, conçu par les Congolais pour les Congolais. Il ne sera pas comparable à aucun autre modèle existant.

Les valeurs universelles du socialisme seront d’autre part sauvegardées. Autrement dit, la solidarité entre Camarades sera toujours agissante. Le Grand Maître Karl MARX nous avait légué un testament immuable : « Prolétaires du monde entier, unissez-vous ! ». C’est le fondement même de l’internationalisme révolutionnaire.

Ainsi, nous mettons à profit cette opportunité pour remercier très vivement le Parti Socialiste Uni du Venezuela, PSUV, le Parti du Travail de Corée, PTC, le Parti Communiste Cubain, PCC, et d’autres organisations étrangères amies pour leur contribution combien précieuse à notre lutte. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.

L’opinion congolaise devrait le savoir. Ce qui touche le PSUV, le PTC, le PCC, par exemple, touche également l’UDS. En conséquence, notre Parti Politique ne restera jamais insensible aux attaques dirigées contre les forces progressistes partout où elles se trouvent. Car, les socialistes, nous formons un seul corps dont les organes sont éparpillés à travers le monde.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Cette occasion nous permet de fixer l’opinion nationale congolaise sur certains sujets d’actualité.

De prime abord, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, soutient inconditionnellement le Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de la République, Chef de l’Etat. L’UDS lui apporte tout son appui, lui témoigne de son indéfectible attachement et renouvelle son engagement à L’accompagner.

La position de l’UDS est claire sur la question de la nouvelle Constitution. L’Union des Démocrates Socialistes, UDS, s’étonne du débat archaïque engagé par les forces rétrogrades et impérialistes de notre pays à ce sujet. Toute Constitution étant changeable par principe par le Peuple, il n’appartient exclusivement qu’au Peuple Congolais de décider souverainement du sort de l’actuelle Constitution. Dans ce cas, il n’existe pas des dispositions verrouillées d’une part et des dispositions non-verrouillées d’autre part. Aucun individu n’a le droit de bloquer ou d’empêcher ce processus. Ainsi, toute démarche contre le changement de Constitution est antidémocratique sur toute la ligne.

Par ailleurs, notre Parti Politique émet le vœu de voir les représentants des forces progressistes congolaises faire partie de la Commission qui sera mise en place pour examiner la réforme constitutionnelle. D’habitude, ce sont des agents de l’impérialisme qui se retrouvent régulièrement dans de telles commissions pour veiller aux intérêts de leurs maîtres.

L’annonce du remaniement gouvernemental dans les prochains jours nous pousse à donner notre avis. Depuis son arrivée au pouvoir, le Camarade Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, homme de gauche, n’a pas encore mis en place un gouvernement constitué exclusivement des femmes et des hommes de gauche. D’ailleurs, il travaille avec les résidus des régimes de Mobutu, de Kabila Père et de Joseph Kabila venus se recycler au sein de l’Union Sacrée de la Nation, ce regroupement des politiciens sans foi ni loi. Or, il est établi que les gouvernements de coalition contre nature sont les plus inactifs et marqués du sceau de l’immobilisme.

Cette fois-ci, il est souhaitable de donner au Peuple Congolais un gouvernement de gauche en commençant par le Chef de gouvernement. Seuls les femmes et les hommes de gauche idéologiquement outillé sont capables de mieux appliquer son programme gouvernemental « Le Peuple d’abord ».

Ainsi, l’UDS ne souhaite pas que les Institutions de Bretton Woods parachutent encore leurs pions dans le gouvernement de la République ni dans d’autres institutions nationales.

S’agissant de l’agression du Rwanda contre notre pays, l’Union des Démocrates Socialistes, UDS, défend l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays. De ce fait, elle condamne donc les atermoiements indignes et hypocrites de la fameuse Communauté Internationale qui souffle le chaud et le froid, qui joue le double jeu. Le Rwanda est au service des Etats-Unis d’Amérique qui pillent nos ressources par son biais.

En vue de mettre fin à cette guerre qui a trop duré, l’UDS s’oppose à tout cessez-le-feu et encourage nos vaillantes FARDC à utiliser tous les moyens, possibles et impossibles, mis à leur disposition pour le retour d’une paix durable à l’Est, y compris l’utilisation de l’aviation militaire.

Dans le même ordre d’idées et pour des raisons de sécurité, l’UDS préconise l’interdiction de toutes les ONGs internationales à l’Est de notre pays.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

Force antifasciste nationale, l’UDS lance un appel patriotique à l’unité des forces progressistes congolaises. Elle invite toutes les forces sociales et ouvrières congolaises de gauche à s’unir pour engager ensemble un ultime combat contre l’impérialisme dans notre pays.

Ce combat exige aussi la participation des femmes et de la jeunesse congolaises. Ces couches importantes de notre population ne doivent pas être laissées sur le bord du chemin. Rien ne peut se faire sur cette terre des hommes sans l’implication des femmes et de la jeunesse.

Chers Camarades,

Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs les Invités,

La nouvelle aube socialiste baigne la République Démocratique du Congo de ses rayons libérateurs. Dans l’intérêt supérieur de notre Peuple.

A nous de saisir cette opportunité.

Ce combat de libération de notre Peuple, l’UDS le mène au nom des Martyrs de l’Indépendance, au nom de Patrice-Emery Lumumba, au nom de Pierre Mulele, au nom de M’Zee Laurent-Désiré Kabila, au nom d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba et, enfin, au nom de notre Vaillant Peuple, victime de l’impérialisme et du fascisme.

Je termine par présenter mes meilleurs vœux de Nouvel An 2025 à tous les Camarades de l’UDS, à tous nos invités, au Peuple Congolais pour que 2025 soit différent des années écoulées ainsi qu’aux forces progressistes mondiales.

Je vous remercie !

Fait à Kinshasa, le 04 Janvier 2025.

Crispin KABASELE TSHIMANGA BABANYA KABUDI

Président National

Sénateur honoraire