Sahara: Ahmed Attaf, les mensonges et la position américaine

Le régime algérien continue sa politique de l’autruche en se berçant d’illusions, indique le site internet fr.hespress.com. La dernière interview d’Ahmed Attaf, le ministre algérien des Affaires étrangères au sujet de la position des Etats-Unis sur le dossier du Sahara, révèle une dissonance criante entre les faits et ce que le régime algérien s’imagine ou veut faire croire.

L’Algérie qui se présente comme n’étant pas une partie au conflit sur le Sahara s’est une fois de plus prononcée sur le sujet par voie de presse. A ce stade, les communications de l’Algérie sur le Sahara dépassent de loin celles des autorités marocaines, soit les premières concernées par ce dossier relevant de l’intégrité territoriale nationale.

Dans une interview au site Al Monitor, le chef de la diplomatie algérienne a choisi de manipuler les faits après sa rencontre-interrogatoire avec le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, malgré un communiqué de Département d’Etat bien clair qui ne laisse place à aucun doute.

« L’administration Biden n’a pas du tout approuvé la décision de Trump » de reconnaitre la marocanité du Sahara, a déclaré le diplomate sorti du placard après des années à la retraite. Il a estimé qu’au contraire, l’administration actuelle prenait « explicitement de la distance par rapport à la position exprimée par le président Trump ».

Selon lui, « cela signifie que vous ne reconnaissez pas que le territoire est marocain. Si vous le reconnaissez, vous ne demanderiez pas un effort supplémentaire pour trouver la solution » dans cette affaire.

Pourtant, les Etats-Unis ne sont pas revenus sur la décision de la précédente administration de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur le Sahara en 2020. Trois ans plus tard, aucun membre de l’administration Biden n’a critiqué cette décision, ne l’a réfutée ou pris ses distances par rapport à cette décision souveraine.

Les relations entre les Etats-Unis et le Maroc sont au beau fixe, et cela a pu être constaté à plusieurs reprises notamment lors d’échanges de visites et d’appels téléphoniques entre les deux ministres des Affaires étrangères et les célébrations chaque année des Accords tripartites Maroc-Israël-Etats-Unis qui ont signé la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara.

Plus récemment, c’est Israël qui s’est joint à cette dynamique internationale pour reconnaitre à son tour la souveraineté du Maroc sur son Sahara et d’informer toutes les instances internationales de cette position de principe, comme l’avait fait Washington qui est aussi le « pen holder » dans l’affaire du Sahara au niveau du Conseil de sécurité.

Par ailleurs, le récent communiqué du Département d’Etat faisant suite à la rencontre entre Antony Blinken et Ahmed Attaf n’a nullement suggéré une distanciation par rapport à la position de principe des Etats-Unis sur le sujet.

La diplomatie américaine a, au contraire, soutenu sa position contre la voie privilégiée par l’Algérie, en appelant « toutes les parties » à parvenir à une solution « politique », deux termes forts qui expriment d’une part la responsabilité de l’Algérie dans le conflit malgré sa fuite en avant et d’autre part, que la seule solution à ce conflit est de nature politique comme le suggèrent les résolutions du Conseil de sécurité qui privilégie la proposition d’autonomie.

Le communiqué précise en ces termes que les deux ministres algérien et américain « ont réitéré leur plein soutien à l’Envoyé personnel du Secrétaire général Staffan de Mistura alors qu’il consulte intensivement toutes les parties concernées (y compris l’Algérie, ndlr) pour parvenir à une solution politique pour le Sahara occidental ».

Et alors que le ministre algérien des Affaires étrangères se confond dans les mensonges et les approximations sur le sujet, une nouvelle preuve de la position américaine soutenant l’intégrité territoriale du Maroc est venue signer encore un peu plus cette réalité.

Lors d’un point de presse du Département d’État américain faisant suite à la reconnaissance israélienne de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, un porte-parole a été interpellé sur la question et sa réponse a été limpide.

« Évidemment, les États-Unis ont déjà franchi cette étape (de reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara) en décembre 2020 et ça n’a pas changé », a affirmé Matthew Miller, porte-parole du Département d’État américain.

La position américaine « n’a pas changé » malgré le changement d’administration de Trump vers Biden, a-t-il encore souligné, fermant ainsi la porte à toute spéculation algérienne ou interrogations sur la position des Etats-Unis quant au conflit du Sahara. Les Etats-Unis reconnaissent que le Sahara appartient au Maroc.