Sahara: les leçons d’El Guergarate et d’Es-Smara
Il y a trois ans, les FAR libéraient le passage frontalier d’El Guergarate pour rétablir la circulation des marchandises et des personnes. Aujourd’hui, avec les attaques d’Es-Smara, le Maroc se retrouve à nouveau ciblé par des provocations du Polisario. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.
Cette semaine, nous avons commémoré le troisième anniversaire de l’assainissement du passage d’El Guergarate. Le 13 novembre 2020, les Forces armées royale ont libéré cette voie commerciale, bloquée par les mercenaires du Polisario, pour assurer la libre circulation des marchandises et des personnes à travers ce passage vital qui donne sur les pays africains.
Tout le monde se remémore le discours royal prononcé à l’occasion du 45 anniversaire de la Marche verte, écrit le quotidien Al Akhbar dans l’édito de son numéro du jeudi 16 novembre. Dans ce discours, le Souverain avait fait part de son rejet catégorique de toute tentative de perturbation de la fluidité du trafic normal entre le Maroc et la Mauritanie ou d’altération du statut juridique et historique qui prévaut à l’est du Mur de sécurité.
En conséquence, poursuit l’éditorialiste, en tant qu’État, le Maroc ne saurait être affecté par les provocations stériles et les manœuvres désespérées de l’autre partie. Des provocations qui ne sont, en fin de compte, qu’une fuite en avant, et ce après que leur thèse soit définitivement tombée en désuétude.
Sans aucun doute, l’incident d’El Guergarate est riche en enseignements. Le premier étant que le Maroc ne tolère aucunement que son intégrité territoriale et ses frontières légitimes soient l’objet d’une quelconque mise à l’épreuve ou aventure ou encore provocation de la part des séparatistes. Tous ceux qui osent porter atteinte à la moindre parcelle de notre patrie verront leurs ambitions vite transformées en mirage, souligne l’éditorialiste.
Avec tout ce que le Maroc a réalisé, suite à cet incident, en termes d’objectifs militaires et géo-sécuritaires, l’Histoire retiendra également les percés diplomatiques de notre pays qui ont fait que les séparatistes et leur soutiens et mentors, affichés ou occultes, perdent souvent leur nerfs lors de rencontre et réunions diplomatiques internationales. Cela après avoir perdu toute chance d’acquérir une quelconque légitimité diplomatique, même factice.
Face à cette situation, poursuit l’éditorialiste, le désespoir les a poussés à tenter des aventures armées aux risques non calculés, et qui se sont finalement transformées en moments de deuil successifs dans la demeure du séparatisme.
Ce qui est sûr, avance l’éditorialiste, c’est que le Front Polisario et ses instruments à l’intérieur sont toujours à la recherche, par n’importe quel moyen, d’une victoire chimérique, quitte à rééditer l’épisode d’El Guegarate.
Ils n’hésitent pas à lancer des provocation non seulement contre les éléments des FAR en poste au Mur de sécurité, mais aussi contre les membres de la mission du maintien de la paix, la Minurso, ou encore en visant, à deux reprises par des actes terroristes, les habitants de la ville d’Es-Smara.
Mais, conclut l’éditorialiste, le Royaume ne s’est pas laissé faire. Il a été plus intelligent et plus ferme dans sa réaction face à ces actes et à tout ce qui est de nature à porter atteinte à son intégrité territoriale et à la sécurité de ses provinces du Sud. En fin de compte, c’est le Maroc qui va décider du moment qu’il choisira pour répondre à ces provocations. Le Maroc ne fait jamais dans la précipitation et ne réagit que quand il a bien préparé sa riposte.
Par Amyne Asemlal