Sécurité et paix à l’Est : Après l’Ituri, Mbusa échange avec l’Intercommunautaire du Nord-Kivu
Travailler dur pour la pacification de la partie orientale. Mbusa Nyamwisi l’a dit et s’y prend corps et âme. Après les communautés ituriennes, hier vendredi, ce samedi 27 mai, le minÉtat en charge de l’Intégration régionale s’est entretenu, à l’hôtel Béatrice de Kinshasa, avec les délégués des communautés ethniques du Nord-Kivu réunis au sein de la structure dénommée, Intercommunautaire du Nord-Kivu.
Il est une évidence pour Mbusa Nyamwisi, le vivre ensemble, l’harmonie entre les communautés frontalières rdcongolaises dans l’est constitue un préalable pour le succès de l’Intégration régionale. Président de l’Intercommunautaire du Nord-Kivu, Jérôme Paluku Kandu, a, en exorde, vivement félicité Mbusa Nyamwisi non seulement pour sa nomination mais surtout pour ses entreprises en vue de rendre l’espoir d’une paix reconquise dans le pan est de la RDC. Au terme de son speech, le président de l’Intercommunautaire du Nord-Kivu passe la parole aux rapporteurs de 4 commissions structurelles à savoir, Humanitaire, Enrôlement et élections, Politique et diplomatie ainsi que Défense et sécurité.
Sur le plan humanitaire, l’Intercommunautaire du Nord-Kivu a étalé au minÉtat les misère et souffrance de populations déplacées à cause des actes terroristes de la coalition M23 / RDF: des femmes qui accouchent dans des conditions infrahumaines, dans des camps des déplacés. Des enfants de moins de 5 ans qui dorment à la belle étoile. Les menées subversives du M23 soutenu par des troupes régulières rwandaises ont suscité un élan de solidarité intercommunautaire au Nord-Kivu, des actions d’entraide des collectes des fonds viennent d’être initiées pour soutenir les déplacés du Nord-Kivu.
La commission Élection a exprimé ses préoccupations sur les futurs scrutins sans les Rutshuru, Masisi et le Nyragongo. Les populations de ces trois territoires s’estiment abandonnées. Le Nord-Kivu espère toujours une solution du gouvernement sur la question des élections.
Les principales préoccupations de la Commission Défense & sécurité sont ancrées sur la surmilitarisation de la province et la gestion des réfugiés vivants dans des pays voisins. Alors qu’ils ont déjà été dénombrés et identifiés, leur retour se heurte à la carence des sites d’accueil, etc.,
Autres griefs à l’encontre du gouvernement, le décollage timide du Programme de désarmement, démobilisation, et relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), sans oublier les tensions autour de la localité de Munzoa entre les ressortissants de Walikale et Lubero.
Mbusa Nyamwisi a déploré que tous les problèmes évoqués par les différentes commissions perdurent depuis plus d’une vingtaine d’année. Mais le gong de la stabilité a sonné. “Nous avons l’obligation morale, déclare haut et fort M’zee Mbusa Nyamwisi, de nous battre pour changer les choses. Vous devez croire à la sincérité de mon action!”, a-t-il martelé, avant d’informer que certaines questions soulevées dans les commissions seront dirigées vers les ministres sectoriels.
Le minÉtat promet de travailler en collaboration avec toutes les communautés pour la réalisation des grands projets qui pourront résoudre les questions de surpopulation, de libre circulation des personnes et de leurs biens afin de faciliter l’intégration régionale.