Selon la lettre du Dicastère pour la doctrine de la foi : Les mères célibataires doivent avoir accès aux sacrements

Le Dicastère pour la doctrine de la foi a publié, ce mercredi 13 décembre, une lettre au sujet de l’accès aux sacrements pour les mères célibataires.

Ce document, approuvé par le pape François, a été rédigé suite à la demande récente d’un évêque de la République Dominicaine. Le Vatican a reçu par ailleurs plusieurs lettres sur ce même sujet.

Certaines de ces jeunes filles célibataires « s’abstiennent de communier par crainte du rigorisme du clergé et des responsables de la communauté » s’inquiète l’évêque de la République Dominicaine, Mgr Ramón Alfredo de la Cruz Baldera. Dans certains pays, il arrive également que des prêtres et des laïcs empêchent les mères qui ont eu un enfant hors mariage d’accéder aux sacrements, et même de baptiser leurs enfants.

« Les femmes, qui ont choisi la vie et mènent une existence très complexe à cause de ce choix, devraient être encouragées à accéder au pouvoir salvateur et consolateur des sacrements », répond le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi. En ce sens, il demande à ce qu’un travail pastoral soit fait dans les Églises locales pour faire comprendre que le fait d’être une fille-mère n’empêche pas l’accès à l’Eucharistie. Comme tous les autres chrétiens, le sacrement de la confession leur permet de s’approcher de la communion.

Le Saint-Père rappelait d’ailleurs récemment, lors du Congrès eucharistique des Etats-Unis en juin 2023, que « l’Eucharistie est la réponse de Dieu à la faim la plus profonde du cœur humain, la faim de la vraie vie : en elle, le Christ lui-même est vraiment au milieu de nous pour nous nourrir, nous consoler et nous soutenir sur notre chemin ».

Le cardinal Fernandez écrit que les difficultés de ces femmes avaient déjà été dénoncés par le Saint-Père lorsqu’il était cardinal de Buenos Aires en septembre 2012 : « Il y a des prêtres qui ne baptisent pas les enfants des filles célibataires parce qu’ils n’ont pas été conçus dans la sainteté du mariage. Ce sont les hypocrites d’aujourd’hui. Ceux qui ont cléricalisé l’Église. Ceux qui détournent le peuple de Dieu du salut. Et cette pauvre fille, qui aurait pu renvoyer son bébé à l’expéditeur, mais qui a eu le courage de le mettre au monde, erre de paroisse en paroisse pour le faire baptiser. »

Enfin, le Dicastère pour la doctrine de la foi invite les pasteurs et les communautés ecclésiales à vivre la compassion envers les personnes fragiles et à éviter les persécutions ou les jugements trop sévères et impatients, en citant de nouveau le Saint-Père : « L’Église doit veiller tout particulièrement à comprendre, à consoler, à intégrer, en évitant de leur imposer une série de règles comme s’il s’agissait de pierres, ce qui aurait pour effet de les faire se sentir jugés et abandonnés par la Mère même qui est appelée à leur apporter la miséricorde de Dieu. » (Amoris laetitia, 19 mars 201

6, 49).