Selon l’institut de sondage « Les Points » Bemba, Kamerhe et Miguel Kashal dans le Top 3 des personnalités ayant bataillé pour la réélection de Tshisekedi

L’institut de sondage « Les Points » a publié ce dimanche un sondage sur les personnalités ayant considérablement contribué à la réélection de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême. Parmi ces personnalités, Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe et Miguel Kashal Katemb forment le trio des meilleurs des meilleurs, selon ce sondage qui les attribue respectivement 68%, 65% et 64% des opinions recueillies entre le 26 décembre 2023 et le 5 janvier dernier. Ci-après, le résultat global de ce sondage :

Ceux qui ont œuvré à la victoire de Fatshi 20

La bataille, à l’occasion de la Présidentielle du 20 décembre dernier, a été rude, amplement disputée entre Félix-Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession, et Moïse Katumbi, transfuge de l’Union sacrée de la Nation (USN) et président national de l’Ensemble pour la République.

Les deux personnalités, présentées comme principaux challengers alors qu’au total 26 candidats étaient alignés sur le starting-block, ont fait fortunes diverses lors de la campagne électorale.

Porté par l’Union sacrée de la Nation et ses leaders emblématiques, dont Jean-Pierre Bemba et Vital Kamerhe, Félix Tshisekedi a réussi à couvrir l’ensemble du territoire national et à maintenir sa présence dans les coins et recoins du pays grâce au déploiement des leaders, haut-cadres et autres personnalités de l’USN. Tous, dressés comme un seul homme, ont prêché Tshisekedi à leurs bases, disséminées à travers les 145 territoires et les villes du pays.

Considéré dans l’opinion comme le principal adversaire du président sortant, Moïse Katumbi, en dépit d’importants moyens déboursés pour la campagne afin de s’offrir des avions et autres équipements, n’a pas réussi à se rendre dans toutes les 26 provinces du pays.

Contrairement à son adversaire politique qui a fait toutes les provinces et animé plus de 50 meetings en un mois de campagne électorale.

Moïse Katumbi n’a pas non plus été aidé par son entourage, dépourvu d’encrage sur le plan national. De quoi favoriser l’acceptation du message de contre campagne promu par le camp rival, tentant de démontrer et de convaincre que Katumbi est un « étranger » et qu’il est le « candidat des étrangers ».

Entouré des personnalités, qui avaient plus à gagner qu’à offrir en termes d’aura, Katumbi, au comptage des voix après le scrutin, a été battu à plate couture par Félix-Antoine Tshisekedi, qui a recueilli plus de 70% des suffrages exprimés.

Cette victoire, encore provisoire, Félix-Antoine Tshisekedi la doit à certains de ses lieutenants dont les uns ont eu une portée nationale, et les autres locales (dans leur fief exclusivement).

L’Institut « Les Points » a diligenté une série d’enquêtes par sondage par vague de provinces (ancienne configuration des 11 provinces) du 26 décembre 2023 au 05 janvier 2024. A l’issue de ces enquêtes où la population a été demandée de citer plus ou moins trois personnes qui ont, selon elle, battu campagne pour le candidat Président n°20, Félix-Antoine Tshisekedi.

Sans être exhaustif, dans les rangs des leaders, après stratification des données récoltées sur le terrain et le redressement fait en fonction du leadership tant au niveau national que local, il ressort de ces enquêtes que :

  • Jean-Pierre Bemba occupe la 1ère place de Top 5 au niveau national avec 68%. Le patron du MLC, également Vice-Premier ministre en charge de la Défense, Bemba a été très remuant durant la campagne, enchaînant, concomitamment avec Félix-Antoine Tshisekedi, des meetings à travers le pays pour appeler à voter en faveur du n°20 au détriment du n°3, présenté comme « le candidat des étrangers, du Rwanda qui agresse le pays via les M23 ». Bemba a mobilisé à Kinshasa, dans le Grand Équateur, son bastion, ainsi que dans l’espace Oriental.
  • Il est suivi de Vital Kamerhe, deuxième avec 65 %. L’Autorité morale de l’UNC a eu l’ingénieuse idée de précéder la caravane électorale de Félix-Antoine Tshisekedi dans certains coins du pays, notamment dans le Bandundu, la Grande Orientale et le Kivu. Sa mission : baliser la voie pour Félix-Antoine Tshisekedi et tenir prête la population pour les joutes électorales en leur expliquant ses enjeux et les avantages de voter en faveur du Président Tshisekedi. Bien que sa popularité a chuté dans son Bukavu natal, le leader de l’UNC était au four et au moulin pour la victoire de Félix-Antoine Tshisekedi.
  • Le DG de l’ARSP Miguel Kashal occupe la troisième place de notre sondage avec 64% d’opinions favorables. Le numéro 1 de la sous-traitance a travaillé tout au long du dernier trimestre de l’année 2023 sur la mobilisation des jeunes en général et des entrepreneurs en particulier autour de la politique gouvernementale dans le domaine de la sous-traitance en partant de Kinshasa la capitale où il a sensibilisé les entrepreneurs des secteurs des nouvelles technologies, du domaine brassicole, de l’aviation civile et du secteur de la construction.

Ce travail immense s’est poursuivi jusque dans les provinces avec comme objectif principal l’émergence de la vraie classe moyenne congolaise. Ceci lui a valu une adhésion de la population congolaise à son action, une population qui voit en lui une personnalité clé dans l’entourage du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi et dont le rôle a été déterminant dans sa réélection le 20 décembre dernier.

La vulgarisation des textes réglementaires sur la sous-traitance effectuée dans les entreprises de la capitale s’est poursuivie également jusqu’à l’Université de Kinshasa où une grande matinée scientifique a été organisée pour promouvoir la culture de l’entrepreneuriat. Une vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance suivie d’un appui aux entrepreneurs.

A Goma au Nord-Kivu, dans le cadre de la vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance, le DG de l’ARSP Miguel Kashal a tenu tout un meeting populaire en marge de l’inauguration du bureau de cet établissement public avec comme message la vision du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi dans le domaine de l’entrepreneuriat, message qui a recueilli une large adhésion populaire.

Outre ce meeting, le DG de l’ARSP a également animé une matinée scientifique à l’Université de Goma où il a exhorté les étudiants à acquérir des connaissances pour devenir des créateurs d’emplois. Tout comme à Kikwit dans la province du Kwilu, la vulgarisation de la Loi portant règles applicables à la sous-traitance et ses mesures d’application, a également eu lieu dans la province du Kasaï-Oriental, précisément à Mbuji-Mayi. Si, à Kikwit, la sensibilisation des entrepreneurs a été suivie de la visite des entrepreneurs dont ceux du secteur de la panification auxquels l’ARSP a promis un accompagnement afin d’augmenter la production et acquérir des marchés de livraison, à Mbuji-Mayi, le DG de l’ARSP est allé encourager les entrepreneurs congolais qui travaillent dans le domaine des infrastructures dont certains grâce au partenariat public-privé ont effectué la construction de l’hôpital de la Muya, une infrastructure démontrant l’expertise congolaise de pointe.

Ces actions de proximité ont permis à la population de croire en la volonté du président de changer le quotidien des entrepreneurs congolais et de leurs travailleurs. Une vulgarisation de la Loi sur la sous-traitance qui ouvre la porte à la mise en œuvre de plusieurs réformes.

Convaincre la jeunesse à apporter un soutien au chef de l’Etat pour sa réélection a été l’action qui a mis le DG de l’ARSP au-devant de la scène politique durant la campagne électorale notamment à Kasumbalesa (au Stade SODIMICO) et au terrain Mutoshi à Kolwezi.

L’objectif de ces journées de vulgarisation à grande échelle de la Loi sur la sous-traitance a été essentiellement de baliser le chemin pour le Chef de l’Etat afin d’assurer la mise en œuvre des réformes en matière de sous-traitance au cours du second mandat. Si au cours du premier mandat du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, des bases solides ont été jetées pour notamment restaurer l’ARSP dans son rôle de garant des marchés dans le secteur privé et d’arbitrage des conflits nés de l’exécution des contrats de la sous-traitance, de contrôle dans les différents secteurs de l’économie nationale et surtout dans le secteur minier du grand Katanga, le second mandat sera consacré à la consolidation des réformes déjà entamées dont l’affirmation du rôle des entrepreneurs congolais dans l’exécution des marchés conclus avec les entreprises principales.

C’est le message principal donné par le DG de l’ARSP Miguel Kashal à travers toutes les villes où il est passé et qui a séduit la population congolaise venue dans les meetings et qui a décidé de donner le deuxième mandat au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, lui renouvelant ainsi la confiance.

  • Augustin Kabuya occupe la 4e place avec 58%. Le patron de l’UDPS a beaucoup œuvré pour la réélection de Fatshi. Il a parcouru plusieurs provinces pour mobiliser les populations à voter massivement celui qui était candidat n°20, Félix-Antoine Tshisekedi.

Accompagné des autres cadres de l’UDPS, le SG Kabuya a été, durant la pré-campagne et la campagne proprement dite, dans plusieurs fronts, entre autres à Kinshasa, Bandundu-ville, Haut-Katanga et Grand Equateur.

  • Enfin, Pius Muabilu se positionne à la 5e place avec 54%. Fort de son parti, qui jouit d’une assise largement nationale, Muabilu a mobilisé pour Tshisekedi dans le Kasaï, à Kinshasa, et ailleurs. A Kinshasa, il s’est notamment signalé avec des géants panneaux avec un seul message électoral : « Votez Fatshi 20 ».

La deuxième catégorie est constituée des lieutenants du candidat numéro 20 qui ont battu campagne au niveau provincial. Toutefois, dans cette catégorie, il faut souligner que le nom et l’effigie du présidant sortant, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ont beaucoup pesé sur son propre choix et les leaders locaux n’ont pas eu des peines à le vendre dans l’opinion. C’est le cas d’Eve Bazaiba dans la Grande Orientale; Antoine Ghonda Mngalibi dans le Kongo Central ; Michel Bongongo dans l’Équateur, Laurent Batumona et Henriette Wamu à Kinshasa et la liste n’est pas exhaustive.

L’Avenir