Sondage d’opinion Le peuple d’abord

Top de 10 ministres ayant excellé par les augmentations des recettes et plusieurs innovations dans leurs secteurs respectifs

Le premier quinquennat du chef de l’Etat Félix Tshisekedi a été marqué par des travaux gigantesques dans beaucoup de secteurs, dans le cadre du programme de reconstruction du pays et de relance des activités. Néanmoins, des performances n’ont pas été remarquées partout. Si nombre des membres du gouvernement sortant ont brillé par la léthargie ici et là, d’autres par contre, se sont illustrés par des travaux ayant consisté à revaloriser des ministères qui ont longtemps sombré dans l’inactivité.

Ainsi, à l’heure où le président de la République entre de plain-pied dans son second quinquennat, et où la nouvelle Première ministre Judith Tuluka se prépare à mettre sur pied l’équipe gouvernementale, il importe de mettre en exergue les membres de l’ancien gouvernement ayant excellé dans l’exercice de leurs fonctions. Ce sont leurs innovations qui ont abouti à l’augmentation des recettes, ici, et à la restauration de l’ordre public, là.

Molendo Sakombi, Affaires foçncières: 80% 

Les Affaires foncières ont, en effet, pulvérisé les assignations de 63,2 milliards de francs. Grâce au leadership de Molendo Sakombi, l’administration foncière avait entrepris, avec succès, l’accentuation et la taxation de la redevance sur les concessions ordinaires, le contrôle foncier et immobilier pour signaler des changements illicites d’usage et de configurations des parcelles en vue de taxer les amendes transactionnelles, la numérisation du cadastre foncier.

Mais pour autant, Sakombi Molendo reconnaît que ses agents et cadres ne sont pas encore rémunérés au diapason de leur engagement. Le patron de l’administration foncière s’est dit rassuré qu’une nouvelle ère dans la gouvernance foncière s’installe en RDC. De leur côté, les agents et cadres soutiennent que les Affaires Foncières se sont mieux comportées sous le mandat de Molendo Sakombi. Déterminé à éradiquer les antivaleurs, source de désordres et de fuite des recettes dues au Trésor public, le ministre avait initié l’organisation des séminaires de renforcement des capacités des agents et cadres de son ministère de manière à les rendre plus performants dans la réalisation des objectifs leur assignés. Sur le plan conjoncturel, d’importantes réformes comme celles portant bancarisation des transactions foncières et immobilières; le relèvement des taux relatifs aux opérations hypothécaires; le compte centralisateur des flux générés par ces opérations; l’adoption de la nouvelle Mercuriale; la restructuration de la Chambre des experts immobiliers; le projet de création de l’Ordre des géomètres; la création de la Police foncière, la promulgation du Document de politique foncière nationale qui constitue une avancée remarquable dans le processus de la réforme foncière, sont autant d’innovations à mettre à l’actif de Molendo Sakombi.

Antoinette Kipulu, FPM: 78% 

Antoinette Kipulu Kabenga a mené, dans le lot des réalisations, plusieurs actions venues dans le cadre de la vision du chef de l’Etat, notamment dans sa recherche des solutions au déficit en  main d’œuvre qualifiée  dans plusieurs secteurs du pays, et sa décision de mettre l’homme au centre de l’action du gouvernement, et de faire de la  promotion du capital humain, une grande cause nationale à travers la Formation professionnelle et métiers. Parmi ces actions réalisées, l’on peut mentionner le lancement des épreuves préliminaires de l’examen national de fin d’études professionnelles;  l’organisation de l’épreuve nationale de fin d’études professionnelles dans toutes les provinces du pays; la construction des Centres d’excellence  et de pratique professionnelle au Grand Kasaï, au Kwilu et à Kinshasa, et la réhabilitation  de quelques Centres de formation professionnelle, la matérialisation de certains projets sur le renforcement des capacités des formateurs, du personnel administratif du ministère et la dotation en équipements des centres en matériels didactiques, l’évaluation de l’examen national de l’ENFEP sur toute l’étendue du territoire national; la construction des infrastructures et équipements adaptés aux différentes formations envisagées, des programmes de formation agréés et des descripteurs des compétences ainsi que des centres formation  sur l’ensemble du territoire national.

Nicolas Kazadi, Finances: 72% 

L’organisation régulière des réunions des experts issus de différents horizons pour examiner concrètement l’impact des projets financés par la Banque mondiale en RDC. La Cellule de suivi des projets et programmes financés par les bailleurs externes se dit consciente que malgré l’augmentation du portefeuille à 8,5 milliards USD en 2023, l’ampleur et la pertinence de ces investissements restent controversées, voire méconnues dans l’opinion.  D’où la nécessité de dresser l’état des lieux des projets financés par la Banque mondiale durant les cinq dernières années et des principaux résultats et impacts générés par ces financements.  Ces travaux devaient consister à l’identification des forces et faiblesses institutionnelles et opérationnelles dans la mise en oeuvre des projets, mais aussi à la proposition des actions stratégiques et pratiques axées sur le renforcement de la collaboration entre la Banque Mondiale et le gouvernement congolais.  Le ministre a insisté sur l’importance d’améliorer l’impact social de ces projets.

Aimé Boji Sangara, Budget: 69% 

Après sa nomination, il avait commencé par l’état des lieux pour identifier des imperfections. Dans le secteur de la santé, l’on peut citer l’alignement de manière graduelle de 60.000 infirmiers afin de mettre fin à cette question de prise en charge de la catégorie des corps soignants. Il s’était aussi penché sur la question de prime de risque et de salaire des médecins qui constituent la motivation des prestataires de services de santé, et l’un des piliers pour la réalisation de la couverture sanitaire universelle.

Julien Paluku, Industrie: 68% 

Le ministre a posé des fondamentaux constituants une boussole pour l’industrialisation de notre pays. C’est le cas du DPSI et du Plan Directeur d’Industrialisation avec ses six composantes notamment routières, ferroviaires, aéroportuaires, portuaires, centrales hydro-électriques et les Zones économiques spéciales. Pour faciliter l’accès aux crédits, il a baissé le taux d’intérêt débiteur au niveau du Fonds de Promotion de l’Industrie de 9% à 6% pour les grandes entreprises et de 4% pour les jeunes et les femmes. Il a aussi facilité le financement et subventions du gouvernement à travers le FPI de plusieurs entreprises industrielles. La construction de la centrale photovoltaïque de Tshipuka de dix mégawatts, l’aménagement de la route à péage Mbuji-Mayi-Kananga, mais aussi un hôpital moderne et écoles à Mbuji-Mayi, dans l’espace Kasaï, ont également bénéficié de cet appui.

Il a appliqué la politique du chef de l’Etat, celle de la transformation locale des matières premières grâce au développement des ZES. Le but de sa création est de faire de l’industrie un facteur de paix et de stabilité dans la partie Est du pays longtemps secoué par les conflits armés. Dans l’espace Equateur, on trouve la ZES de Miluna en territoire de Budjala. Il y a également le projet d’installation de l’usine de fabrication des précurseurs des batteries, des batteries et véhicules électriques; le projet de l’introduction de farine de manioc dans la production du pain et des produits de la pâtisserie. S’agissant de la promotion de nouvelles technologies appliquées à l’industrie, un accélérateur de développement industriel et durable a été mis sur pied et a assuré la formation de 100 porteurs des projets sélectionnés à l’issue de la première édition de la Master Class des Innovateurs et Inventeurs congolais. Enfin, l’on peut signaler la mise en place de plusieurs établissements publics dans le but de créer des richesses et des emplois aux Congolais, notamment l’Agence des Zones Économiques Spéciales qui a la mission d’assurer l’administration, la régularisation, le contrôle et les activités ayant trait à l’aménagement et la gestion des Zones économiques spéciales;  la Direction générale des Corridors de Développement Industriel dont le rôle est de créer, administrer, réguler, contrôler et gérer les corridors de développement industriel; le Conseil congolais de la Batterie chargé d’identifier les partenariats pour attirer et promouvoir les investissements, l’innovation et la technologie pour la transformation des minerais stratégiques de la fabrication des batteries électriques, proposer et mettre en œuvre les normes de production des précurseurs des batteries et des véhicules électriques en RDC; le Bureau national d’études et de planification industrielle dont la mission est de conseiller le gouvernement dans le domaine de la planification du développement industriel; le Guichet de mise à niveau dont le but est de renforcer les capacités techniques et financières des entreprises congolaises afin de faire face à la concurrence actuelle des produits importés.

Guy Loando 62%, 

Il aura marqué son mandat à la tête du ministère de l’Aménagement du Territoire d’une empreinte indélébile par des efforts visibles pour transformer un service autrefois dilué dans d’autres secteurs, en un ministère à part entière. Des améliorations ont été observées dans la mise en place de nouvelles structures et de textes pour accompagner la vision renouvelée de ce ministère. Il a également démontré sa détermination à faire évoluer l’Aménagement du territoire dans notre pays. L’une des avancées notables réside dans les efforts de structuration du ministère. L’établissement de textes réglementaires et de structures spécialisées dont le Fonds de l’Aménagement du Territoire, l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire, l’Observatoire de l’Aménagement du Territoire, sont autant d’actions qui ont posé des bases solides pour accompagner la nouvelle vision de l’aménagement du territoire en RDC.

Antoinette Samba, Mines: 58% 

Elle s’était engagée à redorer le blason terni du ministère. On compte parmi ses actions phares, hormis la gestion quotidienne du domaine minier et la régulation des activités minières, les actions suivantes: les états généraux des Mines, pour identifier les problèmes récurrents du secteur minier en vue de proposer des solutions possibles; les missions d’itinérances pour faire un état des lieux du secteur. Concernant la gestion du domaine minier, elle s’est engagée à protéger des actifs miniers contre le bradage, en annulant les titulaires de 386 droits miniers et de carrières en vue de récupérer les actifs dont l’octroi ne bénéficie guère à l’Etat congolais, elle a suspendu l’octroi des permis de recherches, ainsi que les cessions et amodiations des titres miniers, l’intensification des missions d’inspection et de contrôle sur terrain. Ce qui a eu pour effet, un accroissement des recettes du secteur minier, la mise en place une commission multisectorielle pour faire le suivi de la cession d’actions ou parts sociales à l’Etat, à l’occasion de l’octroi et du renouvellement des permis d’exploitation; la mise en place du cadre juridique de la gestion de la dotation de 0,3% du chiffre d’affaires des compagnies minières, comme contribution aux projets de développement communautaire. Des études géologiques qui ont permis d’instituer des Zones d’exploitation artisanale viables et les zones d’exploitation industrielle qui seront octroyées par appel d’offre.

Marc Ekila Likombo, Transports et voies de communication: 55%

Dans le sous-secteur aérien, la RVA devra construire des infrastructures aéroportuaires, la réhabilitation et modernisation de la piste, l’aérogare, la tour de contrôle et les matériels d’assistance à la navigation des avions. Ainsi, l’on a assisté à la réhabilitation de l’aéroport de Mbuji-Mayi, de Kananga, l’aéroport du Lualaba, de Bangboka à Kisangani, la modernisation de l’aéroport international de Goma, et de Kindu, l’aménagement de la piste de l’aérogare de Boende, la finalisation des travaux des aéroports de Mbandaka et Gbadolite, ainsi que la modernisation de l’aéroport de Tshimpi au Kongo Central, sans oublier le processus de certification de quelques aéroports internationaux. Ce qui n’avait jamais été imaginé auparavant. Pour sortir la RDC sur la liste noire de l’Union européenne, des recommandations ont été données pour remplir des conditions et se conformer aux normes de l’OACI. Des avancées sont aussi notées dans le sous-secteur ferroviaire. Aujourd’hui, la SNCC a acquis 100 wagons, et 9 achetés sur fonds propres du gouvernement. La SNCC c’est aussi l’exploitation fluviale, lacustre et maritime. Pour cela, la société a acquis quatre vedettes neuves qui vont desservir Goma et Bukavu avec 80 places et un VIP. Concernant l’Onatra, le quai de Matadi est en train d’être réhabilité en plus d’un vaste projet de réhabilitation et modernisation du chemin de fer Kinshasa-Matadi avec une firme canadienne.

Jean Lucien Bussa, Commerce extérieur: 53% 

Son bilan est axé sur le plan de la conduite de politique en matière d’import-export; la qualité de produits qui entrent sur le sol congolais; les réformes en matière d’exportation et la zone de libre-échange continentale africaine-ZLECAF. Primo, la conduite de politique en matière d’import-export: la conduite de politique d’import-export a une grande incidence sur la production intérieure brute, la protection de l’industrie locale, la protection de l’emploi, l’accroissement de parts de marché des industries locales et l’accroissement de participation des industries du budget de l’État. Secundo: la qualité de produits qui entrent sur le sol congolais. Des directives ont été communiquées à l’Office congolais de contrôle pour la construction de nouveaux laboratoires modernes répondant aux normes internationales. Ce, dans l’objectif de mieux contrôler les produits locaux et venant d’ailleurs. Tertio: les réformes en matière d’exportation. L’Agence nationale de promotion d’exportation a vu le jour avec pour mission principale de permettre au pays d’avoir des politiques de pénétration du marché intérieur.

Peter Kazadi, Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières: 51%

Ses récentes réalisations sont notamment la mise sur pied d’une Commission technique, sur instruction du chef de l’Etat,  pour une solution au conflit Teke-Yaka, dans l’espace Bandundu. Cette Commission qui sera dirigée par le VPM en charge de l’Intérieur, est constituée des représentants des chefs coutumiers Teke (Mai-Ndombe) et Yaka (Kwango), des notables des deux communautés, des membres du cabinet du ministre de l’Intérieur, des représentants de la Présidence de la République ainsi que ceux des autorités traditionnelles de la province du Kongo Central et de l’espace Grand Kasaï. Les  Yaka ont suggéré notamment la libération de ceux de leurs membres en détention, le retrait et  remplacement des militaires par la Police dans leur espace, ainsi que la réhabilitation de toutes les infrastructures endommagées au moment des affrontements. Les Teke ont, de leur côté, recommandé la mise en place d’une Commission ad hoc d’enquête pour identifier les coupables et établir les responsabilités; l’organisation des procès publics contre les auteurs des atrocités dans le plateau de Bateke; le retour des chefs coutumiers Teke et de leurs populations dans leur terre et le désarmement de la milice Mobondo, l’indemnisation des victimes et la prise en compte de la dimension coutumière avant la réconciliation entre les deux communautés (Des cérémonies ancestrales, dont la purification des terres), ont été également revendiquées.

Il y a enfin l’opération Panthère noire qui a permis l’arrestation au total, de 130 bandits urbains tombés dans les mailles du filet de la Police nationale congolaise. Ce premier bilan chiffré de présumés délinquants juvéniles s’inscrit dans le cadre de l’opération «panthère noir» nouvellement initiée par le gouvernement pour traquer les bandits urbains dans la ville de Kinshasa. Panthère noire est la énième opération destinée à combattre la criminalité sur toute l’étendue du territoire. Elle est exécutée par la Légion Nationale et a été présentée à l’exécutif national lors de la réunion du Conseil des ministres du 29 mars 2024. Elle succède aux opérations « likofi l et Il; Mbata ya bakolo et Tolérance zéro». Le bien-fondé de cette opération d’envergure de la police se justifie par le fait que la Légion Nationale d’Intervention, comme réserve générale de la police nationale, a pour but de renforcer les commissariats provinciaux lors des émeutes ou toute autre opération de police. Elle est chargée notamment d’exécuter des opérations anti-terroristes, de participer à la lutte contre toute mutinerie dans une prison, de participer à la lutte contre les actes de grand banditisme.

Le peuple d’abord