Sondage Échos d’opinion : Les personnalités pressenties pour occuper le perchoir du Bureau définitif du Sénat
Installé le 17 Juin 1960 sous le régime de la loi fondamentale du 19 mai 1960, le Parlement congolais a connu une histoire mouvementée.
Sous la première République, le Bureau de chacune des chambres était renouvelé au cours de la session ordinaire d’avril, tandis que, sous la deuxième République et pendant la transition, sa durée de vie correspondait à celle de la législature.
Le nouvel ordre institutionnel issu du dialogue inter-congolais a réinstauré le bicaméralisme qui avait disparu depuis 1967 en instituant une Assemblée nationale composée de 500 membres et un Sénat comprenant 120 membres désignés par les composantes et entités issues de ce forum.
Le Parlement de transition a été privé de la prérogative de censure contre le gouvernement. Toutefois, au plan législatif, il a élaboré les lois essentielles à l’aboutissement du processus électoral, notamment le projet de Constitution adopté par référendum le 18 et 19 décembre 2005 et promulgué le 18 février 2006, ainsi que la loi n° 06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.
Le siège, qui avait été transféré à Lubumbashi, a été réinstallé à Kinshasa, au Palais du peuple, au croisement du boulevard Triomphal et de l’avenue des Huileries.
L’élection du président du Bureau définitif de la chambre haute étant fixée au 3 août 2024, notre Institut d’analyses sociopolitiques a instruit ses agents installés dans toutes les provinces d’interroger rapidement les populations, toutes couches sociales confondues, pour qu’elles désignent les probables personnalités qui pourraient occuper ce poste prestigieux. Les Congolais interrogés sont formels: les personnalités mentionnées ci-dessous sont capables, selon eux, de diriger la chambre haute du Parlement en cette période difficile sans provoquer un conflit inutile avec la présidence de la République.
Il s’agit de:
Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, 85%
Cet ingénieur, né à Paris, France, et diplômé de l’université de Lubumbashi, a le sens du leadership pour avoir déjà dirigé la Gécamines en qualité de Directeur général, ministre et puis Premier ministre du premier quinquennat du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Sa bonne gouvernance des affaires publiques lui a valu un plébiscite lors des dernières élections législatives à l’Assemblée nationale et au Sénat. Pour plus de clarté, il a opté pour la chambre haute du Parlement où il entend faire profiter la nation de son expérience. Tout au long de son passage à la Primature, les Congolais retiennent de lui des actions d’éclat qui s’inscrivent dans la vision du président de la République axée sur la reconstruction du pays et son émergence sur la scène internationale. C’est pour cette raison que le chef de l’Etat l’a choisi pour diriger le perchoir du Sénat afin d’éviter des conflits qui avaient précédé la mise en place du Bureau définitif de l’Assemblée nationale. Malgré son jeune âge, l’on pense qu’il sera en mesure de revaloriser le travail de cet organe délibérant, surtout lors des contrôles parlementaires auxquels les populations ne croient pas du tout à la fiabilité.
Pascal Kinduelo Lumbu, 62%
Pascal Kinduelo est un entrepreneur congolais qui a fait sa carrière dans le monde des affaires et le milieu bancaire, surnommé l’argentier de la République.
Né en septembre 1938, il est originaire du Kongo Central. Il fait ses études primaires à l’institut du Kasaï de Kinshasa, très jeune il se lance dans les affaires, étant tout d’abord changeur de monnaie selon la volonté politique du président Mobutu de faire naitre une nouvelle classe d’entrepreneurs, Pascal Kinduelo lance Kilou Olivetti, Alaska.
Pascal Kinduelo Lumbu se fait démarquer en créant la Banque Internationale de Crédit BIC, il assume la présidence du conseil d’administration de la BGFI Bank RDC, il assume aussi le poste d’administrateur de Barclays Bank, et comme président de l’association des banques, administrateur de la Bracongo, ainsi que délégué chez Safricas Congo.
Par sa politique managériale, la société Vodacom Congo est relevée de 2001 à 2006, étant l’un des cofondateurs de Vodacom Congo.
En 2008, il crée la société Sud Oïl, une société de distribution de pétrole qui possède un réseau de sept stations-service, en 2011 il vend ces stations-service.
Le 24 mars 2011 il est nommé Président de la Commission nationale des Sages du comité de la Fédération des Entreprises –FEC- du Congo, une association sans but lucratif. En juin 2014, il crée la société Kwanza capital et se voit rapidement attribuer le statut d’institution spécialisée, en 2016 la banque centrale BCC publie un rapport annuel selon laquelle la société Kwanza capital est la seule à avoir ce statut, il est classé en cinquième position parmi les hommes le plus riche de la République démocratique du Congo.
Le 29 avril, 2024 Pascal Kiduelo est élu Sénateur de la province du Kongo Central avec six voix pour le compte de l’UDPS/Tshisekedi. Et mardi 14 mai, il est placé au bureau provisoire du Sénat étant le doyen d’âge.
En très peu de temps, Kinduelo a réussi à doter le Sénat d’un Règlement intérieur qui comporte plusieurs innovations, notamment celle permettant aux Sages d’avoir un droit de regard sur la gestion des finances de la chambre haute du Parlement. Tous les services administratifs du Sénat se réjouissent de l’avoir eu comme président du Bureau d’âge, tant leur sort l’a préoccupé également.
Modeste Bahati, 34%
Né le 13 janvier 1956 à Katana au Sud-Kivu, Bahati est un économiste et homme politique congolais. Il a occupé plusieurs fonctions ministérielles, de questeur à l’Assemblée nationale, de président du Sénat, de Directeur de la Banque de crédit agricole, et de mandataire de la société nationale d’assurances.
Il est détenteur d’un master en finances publiques et de deux doctorats. Un en économie appliquée, option: finances et banque centrale et un en économie appliquée comptabilité.
Celui que les mauvaises langues considéraient comme l’éternel président de la Composante Société Civile/Forces Vives, a été porte-parole adjoint au Dialogue intercongolais à Sun City. Mais, les Congolais estiment que cette personnalité ne peut pas diriger le Sénat du fait de sa mauvaise gestion de cette chambre, et de ses accointances avec les opérateurs économiques expatriés qui ont fait basse sur les richesses de notre pays.
2. Jonas Mukamba Kadiata Nzemba 67%
Cette bibliothèque vivante de l’histoire politique de notre pays a encore le vent en poupe. Sa longue et riche expérience en matière de leadership plaide en sa faveur. Le patriarche continue d’ailleurs de participer à la lutte contre le chômage de la jeunesse et l’exode rural, à travers des actions économiques qu’il pose à travers le pays. “C’est dans la vielle casserole qu’on prépare le met le plus délicieux”, pensent une frange importante de la population à l’annonce du “Sage” au perchoir de la Chambre-Haute. Certains vont jusqu’à épingler son caractère nationaliste. Nul n’ignore que des élections en Afrique, et particulièrement en République Démocratique du Congo penchent vers sa souche socio-tribale. Mais le fait que Jonas a réussi à se faire élire dans une circonspection électorale éloignée de sa province d’origine dépasse tout entendement. Epris de paix, le doyen a su empérer certains propos autour de sa présidence au Bureau d’âge du Sénat. C’est dans cet esprit que des choses évolueraient une fois qu’il occupera le siège du président définitif, comme le démontrent des tendances. Voilà un leitmotiv sérieux pour l’opinion de lui accorder des avis favorables. Il engrange 67% dans le sondage.
Conclusion
Nous tenons à signaler que cette liste n’est pas exhaustive. Compte tenu du temps nous n’avons pu contacter toutes les couches de la population. Cependant, certains d’autres candidats pourraient voir leurs côtes s’améliorer au prochain sondage.
Sondage Échos d’Opinion