Spéciale rétrospective, alors que les athlètes et entraineurs ont été gracieusement servis avec des primes : Les Directeurs techniques nationaux de 9 disciplines ayant participé aux 9è Jeux de la francophonie toujours ignorés

L’an 2023 a vu la République Démocratique du Congo et son peuple relever un grand défi malgré quelques écueils : l’organisation des 9èmes Jeux de la Francophonie (du 28 juillet au 6 août 2023).

Pour ceux qui l’ignorent, des infrastructures dignes ont été construites en un temps record. Cependant, la préparation des athlètes congolais de 9 disciplines sportives engagées n’a pas été à la hauteur des attentes. L’on a assisté à la débrouillardise des fédérations sportives qui s’étaient battues comme diables dans un bénitier et le dévouement de Direction Technique Nationale de ces disciplines. Malgré le peu des moyens dont elles disposaient, les fédérations sportives ont pu sauver le meuble en assurant un semblant de préparation (NDLR elles s’étaient démerdées tant bien que mal attendant le coup de pouce du gouvernement qui n’est jamais arrivé jusqu’à la veille de l’ouverture des jeux).

La volonté inébranlable du chef de l’Etat Félix Tshisekedi avait rendu possible la tenue des 9è Jeux de la francophonie

Une chose est indéniable, l’organisation effective des 9èmes jeux de la francophonie relève d’une volonté inébranlable du président de la république Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Malgré toutes les embûches dressées sur le chemin, le chef de l’Etat et son gouvernement avaient cru à la chose et l’on a ce qui s’est passé. D’aucuns ont parlé du miracle congolais.

Ce qu’il faut retenir de la participation des sportifs

A dire vrai, au regard de ce qu’a été la préparation des athlètes de la RDC toutes disciplines confondues, glaner une médaille relevait d’un miracle. Il faut se le dire, remporter une médaille n’est pas chose facile dans une compétition d’envergure comme les jeux de la francophonie. Elle est plutôt consécutive à une préparation sérieuse. Malgré les durs moments passés pendant la préparation, les sportifs ont su relever le défi. De manière générale, la RDC avait glané en culture et sport au total 34 médailles dont 5 or, 11 argent et 18 bronze. C’était du jamais vu dans l’histoire des jeux de la francophonie en ce qui concerne la RDC. Mention spéciale à la Lutte qui avait glané au total 16 médailles (2 or, 5 argent et 9 bronzes), l’athlétisme avec 8 médailles (2 argent et 6 bronzes), le judo 2 médailles (1 argent et 1 bronze) et 1 médaille de bronze au Tennis de table. La RDC avait terminé 5è en football et les basketteuses congolaises avaient terminé également 5è.

La RDC était alignée dans 9 disciplines sportives et 11 culturelles. Pour ce qui est des 9 disciplines sportives, il s’agit de : 1. Athlétisme, 2. Basket-ball, 3. Tennis de Table, 4. Football, 5. Luttes Libres, 6. Luttes Africaines, 7. Cyclisme, 8. Judo et 9. Athlétisme et Handisport.

L’instauration de la prime des médailles va booster les sportifs congolais

L’instauration de la prime des médailles c’était notre bataille de longue date. Nous avons toujours milité pour que nos athlètes qui arrivent à glaner une médaille en compétitions internationales soient primés à la hauteur de leur mérite. La hauteur devrait varier suivant qu’on est au niveau zonal, africain ou mondial. Voilà que nos vœux viennent d’être exaucés par le gouvernement Sama. Un grand bravo.

Ainsi, pour les 9èmes jeux de la francophonie les médaillés de la RDC ont perçu ce qui suit :

Les médaillés d’or : chacun a pu percevoir 10.000 dollars

Les médaillés d’argent : chacun a pu percevoir 7.000 dollars

Les médaillés de bronze : chacun a pu percevoir 5000 dollars.

Comment peut-on primés les athlètes en oubliant les Directeurs techniques nationaux ?

Nous ne le dirons jamais assez. La RDC est un pays des contrastes. Nous dirions mieux, c’est un pays atypique. Ceux qui ont déclaré que ce pays est un scandale géologique avaient gravement oublié de souligner que c’est aussi un scandale en talents sportifs.

Après les 9è jeux, tous les médaillés ont perçu leur prime de médailles comme évoqué ci-haut. Les coaches étaient servis incompréhensiblement moins que les athlètes. Ce qui est vraiment surprenant, les athlètes étaient primés mais pas leurs Directeurs Techniques nationaux ‘’DTN’’. Et pourtant, en tant qu’experts de leur discipline respective, ce sont ces derniers qui dictent la politique de l’encadrement des athlètes. D’aucuns s’interrogent comment pouvait-on aimer le fruit sans son arbre ? Ce qui est vrai et indiscutable, les directeurs Techniques nationaux de 9 disciplines alignées aux 9èmes jeux de la francophonie ne sont pas primés et n’ont pas encore perçus ce qui leur revient de plein droit.

En effet, les DTN de 9 disciplines sportives précitées avaient signés une entente avec le Comité National des 9èmes Jeux de la Francophonie ‘’CNJF’’ en sigle. Pour ne pas entrer trop dans les détails de ladite entente entre les deux parties (chaque DTN et le CNJF), retenez néanmoins que chacun d’eux devrait percevoir une prime forfaitaire mensuelle de l’équivalent en Franc Congolais de 1000 $ US. Mais curieusement, les DTN continuent à ce jour d’attendre leur argent. Cet état des choses est vraiment inconcevable dans la mesure où les formés (athlètes) ont été bien traités au détriment de formateurs (DTN). C’est du jamais vu. Ceci étonne et révolte les bonnes consciences. Si l’on néglige à ce point les encadreurs techniques croit-on vraiment qu’on peut s’attendre dans le futur à des bons résultats ?

Antoine Bolia