Sud-Kivu : La province enregistre 32 assassinats, 29 maisons attaquées, 13 enlèvements (Rapport Sajecek)
L’insécurité continue de sévir dans la province du Sud-Kivu, au Congo. Selon le dernier rapport de Sajecek Forces Vives, le mois de juin 2024 a été particulièrement meurtrier, avec un total de 32 personnes tuées.
Ces victimes se composent de 25 hommes et 7 femmes, témoignant d’une violence indiscriminée. Bien que le nombre de tueries ait légèrement diminué par rapport au mois de mai, où 43 personnes ont perdu la vie, ces chiffres restent inquiétants.
Le territoire de Kabare a été particulièrement touché par les violences en juin, enregistrant 7 cas de tueries. Cette région semble être un foyer de violence, nécessitant une intervention urgente des autorités pour protéger sa population.
Augmentation des attaques contre les habitations
Outre les tueries, les bandits armés ont également ciblé les habitations au cours du mois de juin. Un total de 29 maisons ont été attaquées, contre 18 au mois de mai. Les territoires de Kabare et de Fizi ont été les plus touchés, avec 6 cas chacun. Ces attaques laissent des familles entières traumatisées et démunies.
Malgré l’escalade de la violence, le rapport fait état d’une absence de braquages de véhicules au cours du mois de juin. Une lueur d’espoir dans ce climat de terreur qui sévit dans la région.
Enlèvements et justice populaire en hausse
En revanche, les enlèvements ont fortement augmenté, avec 13 cas enregistrés en juin contre 7 en mai. La ville de Bukavu a été particulièrement touchée, avec 6 personnes enlevées. Parmi les victimes, on dénombre 10 hommes et 3 femmes, témoignant d’une violence sans distinction de genre.
La pratique de justice populaire n’est pas en reste, avec 4 personnes tombant victimes de cette violence extrajudiciaire. Une pratique barbare qui doit être condamnée sans équivoque.
Appel aux autorités pour protéger la population civile
Face à cette escalade de la violence et à la persistance de l’insécurité, les autorités politico-militaires sont vivement appelées à prendre des mesures fermes pour protéger la population civile. Des moyens conséquents devraient accompagner ces mesures, afin de lutter efficacement contre l’insécurité qui sévit au Sud-Kivu.
Alors que les habitants de la région craignent pour leur vie et celle de leurs proches, il devient urgent pour les autorités de faire de la sécurité des civils une priorité absolue. L’avenir de la province du Sud-Kivu dépend de l’action rapide et décisive des autorités pour mettre un terme à cette spirale de violence.
Eugide Abalawi Ndabelnze