Sud-Kivu : PPI documente 26 cas de violations et abus contre les DDH, journalistes et médias
L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) basé à Bukavu dans la province du Sud-Kivu, a recensé 26 nouveaux cas d’attaques contre les défenseurs des droits humains et les journalistes en République Démocratique du Congo au cours du mois de juillet 2024, soulignant une montée inquiétante de la violence et des abus à leur encontre.
Des journalistes pris pour cible
Trois journalistes de la province du Sud-Kivu ont été arrêtés à Baraka sur ordre du général autoproclamé William Yakotumba, tandis qu’un autre fait face à des poursuites judiciaires dans le territoire de Kabare. À Bukavu, un journaliste caricaturiste a été retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses à Kamembe, au Rwanda.
Menaces pesantes sur les défenseurs des droits humains
Le domicile d’une défenseure des droits humains a été vandalisé par des jeunes à Kamanyola, tandis qu’un autre se retrouve sous la menace de mort d’un groupe armé se réclamant Wazalendo à Kaziba.
Ces attaques répétées mettent en lumière le climat de peur et d’insécurité dans lequel évoluent les défenseurs des droits humains en RDC.
Diminution relative des cas en juillet
Bien que la situation reste alarmante, le nombre de cas recensés en juillet par le PPI marque une légère diminution par rapport au mois précédent, avec 36 cas enregistrés en juin.
Cependant, cela ne doit pas occulter la gravité et la persistance des attaques contre ceux qui défendent les droits fondamentaux et la liberté d’expression en RDC.
Répression à Kinshasa
La capitale congolaise n’échappe pas à cette répression, avec cinq journalistes interpellés par des éléments se réclamant des services de renseignement alors qu’ils tentaient d’obtenir une interview avec l’administratrice du stade de Kinshasa.
Ces arrestations arbitraires soulignent la volonté des autorités de museler toute voix critique et de contrôler l’information.
En somme, les chiffres alarmants recensés par le PPI pour le mois de juillet soulignent la nécessité de renforcer la protection des défenseurs des droits humains et des professionnels des médias en RDC.
Face à cette escalade de la violence et des abus, il est crucial que les autorités prennent des mesures concrètes pour garantir la liberté d’expression et la sécurité de ceux qui œuvrent pour la promotion des droits fondamentaux dans le pays.
Eugide Abalawi Ndabelnze