Suite à la crainte de la dégradation de la situation sécuritaire après le départ de de la MONUSCO : Bahati rassure sur la montée en puissance des FARDC
La délégation onusienne conduite par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, exprime ses inquiétudes, redoutant une dégradation de la situation sécuritaire après le départ des troupes de la MONUSCO, au cas où les autorités congolaises ne prépareraient pas l’après-cette force. Le président du Sénat, Modeste Bahati a rassuré ses hôtes en soutenant que ‘’le Gouvernement est bien conscient de cette situation et le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi est résolument engagé à faire monter en puissance nos Forces armées pour leur permettre d’assurer correctement la noble mission de sécuriser le pays et la population’’.
La situation dans la partie Est de la RDC, était au centre d’une audience que le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, a accordée, lundi 5 juin en son cabinet de travail, à une délégation conduite par le Secrétaire général adjoint des Nations Unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
La protection des civils, la mise en œuvre du Programme de désarmement (PDDRCS) était aussi au menu de cette rencontre à laquelle quelques membres du bureau du Sénat étaient associés.
Modeste Bahati a, au cours des échanges, demandé à la MONUSCO d’accompagner le Programme de désarmement démobilisation relèvement communautaire et stabilisation Car, selon le speaker de la Chambre haute du Parlement congolais, la détention d’armes par des civils est à la base de l’insécurité grandissante qui sévit dans la partie Est du pays.
Les préparatifs du départ progressif de la Mission des Nations Unies pour la Stabilité du Congo (MONUSCO) étaient aussi évoqués au cours de cet échange avec la délégation onusienne dont faisait également partie Mme Bintu Keita Cheffe de la MONUSCO… Sur ce chapitre, la délégation onusienne a exprimé ses inquiétudes, redoutant une dégradation de la situation sécuritaire après le départ des troupes de la MONUSCO, au cas où les autorités congolaises ne prépareraient pas l’après -MONUSCO.
Modeste Bahati a rassuré ses hôtes en soutenant que le Gouvernement est bien conscient de cette situation et le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi est résolument engagé à faire monter en puissance nos Forces armées pour leur permettre d’assurer correctement la noble mission de sécuriser le pays et la population.
«Ce que je constate également est que le travail avec les autorités congolaises est très étroit, la coopération est très bonne, il y a des perspectives sur lesquelles nous comptons beaucoup, notamment la présence des FARDC, ce qui nous permettrait de procéder graduellement au départ de la Monusco. La Monusco s’inscrit dans une perspective de départ graduelle, de manière à ce que la pleine responsabilité d’assurer la sécurité soit celle des autorités congolaises. Il nous reviendra d’en parler avec l’exécutif, après avoir écouté avec intérêt le président du Sénat. Il nous reviendra de discuter les modalités selon lesquelles ils voudraient que cela se fasse. C’est qui est sûr est que nous sommes sur une trajectoire d’un départ raisonné, mais aussi rapide qu’il soit, pour être sûr que ce sont les autorités qui s’occupent de la protection de la population et du pays.
Il sied de noter que le Secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix vient d’une mission d’inspection dans la province de l’Ituri où il a visité plusieurs localités dont Djugu, foyer de violences récurrentes.
Jean-Marie Nkambua