Suppressions de certains prélèvements : Des établissements publics obligés de faire des efforts internes
« Mesures contre la vie chère en République Démocratique du Congo », c’est le thème central d’un Briefing Spécial organisé ce lundi 12 août 2024 à 17h30 dans la salle de la Presse RTNC3 par ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe avec comme intervenant, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Economie Nationale, Daniel Mukoko Samba.
Dans ses propos luminaires, il est revenu sur les mesures gouvernementales pour tenter de trouver solution face à la vie chère. A l’en croire, lorsqu’un sac de riz est venu au marché à Kinshasa, il coûte ce que l’importateur aura dépensé. Et c’est ici qu’il a révélé qu’il y a une longue série de prélèvements qui affectent le prix d’un bien importé vendu à Kinshasa. Il a cité notamment les prélèvements effectués par le Fonds pour la promotion de l’industrie (Fpi), l’Office congolais de contrôle (Occ), l’Office congolais de fret multimodal (Ogefrem), les Lignes maritimes congolaises (LMC), l’Office congolais de transport (Onatra), etc.
Il y a aussi d’autres prélèvements qui ne sont pas dans les documents. C’est le cas du Seguce, la DGM, …A la fin, le prix de ce sac de riz a été multiplié. Enfin, il y a le transport. « Et l’opérateur économique mettra sa marge bénéficiaire. Et là, on a déjà multiplié le prix de ce sac par deux. Ces montants vont financer ces établissements publics », dit-il.
Et de poursuivre, le gouvernement dit, je vais diminuer ceci, enlever mes 50%, supprimer tous les autres prélèvements. Le souhait, c’est de voir le prix de revient diminuer et par ricochet, le prix de vente. Mais tout ceci a un coût. Le gouvernement demandera aux établissements publics qui vivaient de ces redevances, de faire des efforts internes. Ici, le gouvernement a privilégié l’intérêt général pour donner le pouvoir d’achat aux ménages. Ceci va entrer en action sous la forme d’un décret.
« Maintenant que nous parlons, il y a des sacs de riz qui sont entrés bien avant et qui ont payés les prix complets. Nous nous mettrons d’accord pour voir comment les mesures du gouvernement vont produire les effets. Il faut certifier les stocks sur Procès-verbal pour établir une ligne de démarcation entre le stock ancien et nouveau », précise Daniel Mukoko.
Nous n’allons pas nous arrêter là, mentionne-t-il, tout en ajoutant que nous allons vérifier que les diminutions qui sont attendues ne sont pas capturées par les importateurs. Il y aura des réductions de 20 et de 25%. Nous allons nous rassurer que les baisses de prix attendus contribuent aux ménages seuls. Ceux qui essayeront de garder par devers eux une portion de ces baisses, se verront infligés des sanctions.