Sur initiative de Julien Paluku : Des experts montent un projet d’exploitation et de transformation du piment    

Désormais, la République Démocratique du Congo va développer la chaîne de valeur de son piment très recherché aujourd’hui sur le marché international pour ainsi répondre à la commande des milliers de tonnes faites par la Chine pour la fabrication des gaz lacrymogènes et des rouges à lèvres et la protection des câbles souterrains.

Au tour de Jean-Dieudonné Kavese, Directeur de Cabinet du ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya qui consolide davantage la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation, les experts ont peaufiné des stratégies pour accélérer la création des entreprises de transformation des piments destinés à l’exportation au niveau de la Zone économique spéciale de Musienene dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu et de pilote de Maluku à l’Est de Kinshasa.

La République Démocratique du Congo a tous les atouts pour développer cette chaîne de valeur de piment, a déclaré Adelard Lofungola, expert qui accompagne une entreprise qui a monté un projet de transformation du piment congolais.

« Il s’agit d’un projet très intéressant sous l’impulsion du ministre de l’Industrie qu’on a été sollicité pour faire le montage de ce projet d’exploitation et de transformation du piment en Rdc. C’est un projet qui a démontré que la Rdc a tous les atouts de par son sol, sa capacité de l’eau, son climat à produire suffisamment du piment qui pourra être utilisé localement, mais aussi exporté vers les pays étrangers. Le montage a fait que c’est un projet qui va d’abord intéresser l’agriculture dans un premier temps. Egalement ça va intéresser les paysans. L’étude a démontré que par hectare, on peut utiliser 5 à 10 personnes. Si c’est un projet qui peut être lancé avec 5.000 hectares, allez-y comprendre qu’il peut créer 2.500 à 5.000 emplois sous l’initiative du ministre », explique-t-il.

Et d’ajouter que le projet a montré également qu’il s’agit d’un produit très envié sur le marché international. « En dehors de la demande de la Chine, il a été démontré que même d’autres pays de l’Europe, des Etats-Unis, même d’autres pays africains sont intéressés par la production du piment de la Rdc. A ce niveau, nous sommes venus chercher l’impulsion, parce que c’est lui qui était l’initiateur. Cet accompagnement qu’il a commencé depuis longtemps, de continuer pour que l’on puisse implanter ce projet au niveau des Zones économiques spéciales et il bénéficierait de beaucoup d’avantages qui encouragerait les partenaires congolais à mettre son argent et également ça donnera beaucoup de crédit sur le plan international vu l’accompagnement du Gouvernement », martèle-t-il.

Bientôt une mission économique en Chine

Pour ce faire, une mission économique sera effectuée en Chine pour attirer les partenaires commerciaux, une manière de capter ce grand marché a fait entendre Adrien Bakunzi Bariyanga, Directeur de Cabinet Adjoint au cabinet du Ministre de l’industrie.

« Depuis longtemps, le Congolais a cru que pour développer la Rdc, il faut penser aux minerais comme le cobalt et le cuivre, etc. Aujourd’hui, le chef de l’Etat, dans sa vision de la revanche su sol sur le sous-sol, aujourd’hui la dynamique consiste à regarder dans d’autres secteurs, dont le secteur agricole. Comme il y a beaucoup de produits classiques que nous connaissions comme le café, le caco, etc. aujourd’hui il s’agit du piment », indique-t-il.

A l’en croire, compte tenu de ses vertus, c’est une denrée très recherchée et dont le volume est évalué en milliard des dollars Us. « Nous préparons cette visite en Chine pour relancer la chaine de valeur piment en Rdc. Nous sommes en train de chercher des partenaires pour produire suffisamment du piment. Les commandes chinoises sont pharaoniques et cela exige beaucoup de moyens. La mission en Chine consistera à voir les partenaires commerciaux qui sont prêts à acheter les produits congolais.

Signalons que cette politique s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’agro-industrie prônée par le Président de République, Félix Tshisekedi.