Sur la VOA, Hervé Diakese confirme l’esprit prédateur de Moïse Katumbi

«Katumbi n’a plus besoin de puiser dans la caisse de l’Etat». C’est ce qu’a lâché le porte-parole d’Ensemble Hervé Diakese ce 30 novembre dans une émission sur la VOA (Voix de l’Amérique). Dans son entrain et son euphorie à vouloir vendre son champion engagé dans la course à la présidentielle du 20 décembre 2023, il a, sans doute, lâché une phrase dont il ne s’est pas rendu compte de l’effet boomerang. Autrement dit, il a confirmé l’esprit prédateur qui a caractérisé l’ancien gouverneur du Katanga dans sa gestion antérieure des affaires publiques.

Qui a bu boira. C’est ce que l’avocat et porte-parole d’Ensemble a semblé perdre de vue dans sa prestation dans la matinée de ce jeudi 30 novembre sur la VOA. Interrogé par le Congolais Eddy Isango sur le programme du candidat N°3 à la présidentielle du 20 décembre et ce qu’il renferme comme valeurs intrinsèques pour changer l’ordre des choses et gagner la confiance des Congolais, Hervé Diakese n’y est pas allé avec des circonlocutions pour mettre son champion sur son trente-et-un. Entrepreneur talentueux, celui-ci est de la race des gagnants et s’est distingué par des affaires prospères. Homme d’actions et non des promesses, il aligne des réalisations qui ont boosté le développement de la riche province minière du Katanga dont il a augmenté dans des proportions inimaginables les recettes. Ce n’est pas un homme qui vient apprendre au pouvoir parce qu’il a déjà assumé des charges publiques. Il n’a plus besoin de puiser dans la caisse de l’Etat.

Me Hervé Diakese avait-il compris les contours de sa phrase ultime ? Si le candidat N°3 Moïse Katumbi n’a plus besoin de mettre la main dans la caisse de l’Etat, cela signifie qu’il l’a fait par le passé en tant que gouverneur du Katanga. De ce fait, il a confirmé l’esprit prédateur de son champion qui s’est enrichi plus que tout l’ex-Katanga réuni jadis. Autorisé à quitter le pays dans la foulée de plusieurs procès instigués par le régime Kabila contre sa personne et sous lesquels il croulait pour des soins de santé en Europe, l’ancien président de la République l’avait qualifié solennellement de Judas et avait émis le vœu de le laisser s’en aller bouffer l’argent qu’il a volé.

Etait-ce de l’affabulation de la part de Joseph Kabila ? En tout cas, il y a des choses qu’un président de la République ne peut se permettre en public. En outre, aucun démenti n’est venu de l’incriminé pour recadrer son bienfaiteur et rétablir la vérité.

De quel argent s’agissait-il ? L’ancien président lui avait-il prêté de l’argent ? A quelle occasion ? Etait-ce de l’argent résultant de quelques transactions ? Lesquelles ? Etaient-elles connues de la province ? Le pays gagnerait si Me Hervé Diakese pouvait éclairer la religion de l’opinion. Ce vaillant défenseur de droits de l’homme est-il au courant de la manière dont son champion a, par le biais des badauds, vandalisé la mine de sieur Kabasele Muamba ? Au profit de qui ?

Il n’y a pas de dessin à faire. Moïse Katumbi n’est pas un exemple à brandir, ni un modèle en matière d’affaires propres. C’est un affairiste. Il s’est servi du Katanga pour se faire des millions et non pour entreprendre des actions pour le bien-être de la population.

Quelles sont les actions de développement entreprises sous son mandat au Katanga ? Combien d’écoles et d’hôpitaux, par exemple, a-t-il construit ?

C’est de la fumée, du vent qu’on veut vendre.

Moïse Musangana