Sur le Projecteur : Le Prof Nicot Omeonga donne son avis sur les élections de décembre 2023

En date du 8 novembre 2023, le candidat président de Analyste de premier ordre, Professeur des universités, économiste et financier, notre compatriote Nicot Omeonga, a toujours été soucieux du bien-être du peuple congolais. Voilà la raison ou pourquoi il a créé la fondation qui porte son nom Fondation Omeonga Nicot ‘’Fomenic’’ pour apporter assistance à ses frères congolais. Bien plus, le Prof Nicot Omeonga ne garde jamais sa langue en poche pour des questions touchant le devenir du peuple congolais. Il s’invite toujours dans le débat en apportant son expertise qui ne souffre d’aucun doute. Dans les lignes qui suivent, il donne son avis sur les élections générales du 20 décembre 2023.

A quoi ça sert les élections ?

Prof Nicot Omeonga les élections servent à sélectionner les meilleurs d’entre- nous pour présider à la destinée  collective. Nous sommes en démocratie, en démocratie, c’est une démocratie représentative, à tous les niveaux de responsabilité de l’état, on devrait avoir des gens qui soient l’émanation du peuple congolais. Et la bonne manière que nous avons tous résolu quand nous nous sommes retrouvés en 2002 en Afrique du Sud, vous devez vous rappeler que la RDC depuis 1960 souffre de crise de légitimité jusqu’à ce jour. Nous nous sommes retrouvés en 2002 en RSA et nous avons tous résolu pour que ceux qui doivent être à la tête du pays, se retrouver dans les assemblées délibérantes, tous ceux-là doivent être l’émanation du peuple congolais. Et la bonne manière qu’ils soient là, ils doivent être sélectionnés par le souverain primaire qu’est le peuple congolais. Les élections constituent pour nous un mode le moins mauvais pour sélectionner les dirigeants’’.

L’organisateur des élections en RDC, c’est bien la C.E.N.I qui précise que le 20 décembre 2023 ll y aura bel et bien élections

Prof Nicot Omeonga : ‘’Il y aura bel et bien élections. Moi-même je suis démocrate. Pour la prétention de la CENI, c’est vrai il y aura élection comme il y en a eu. Maintenant c’est le troisième cycle électoral. Mais tous les trois cycles précédents c’étaient révélés du gâchis et du k.O. Mais les élections on peut les avoir, et il y en aura. Mais de quel type des élections ? Est-ce que avons-nous besoin des élections chaotiques ou des élections libres, transparentes et démocratiques ? Et j’en doute que ça soit le cas le 20 décembre 2023’’.

Pour vous, la qualité de ces élections fait défaut ?

Prof Nicot Omeonga : ‘’La qualité est au rabais parce que les élections, c’est la planification. C’est le chronogramme. Les élections, c’est aussi faire participer toutes les parties prenantes. Mais jusqu’ici la manière dont s’est comportée la C.E.N.I et principalement son président n’est pas de nature à nous rassurer des bonnes élections. C’est là tout le problème. Depuis l’enrôlement, tout ce qu’il fait il y a même eu tentative d’un cadre de concertation avec les candidats présidents de la république, mais je note que monsieur qu’on a présenté comme expert électoral, moi j’ai comme impression qu’il est plus observateur électoral qu’un expert électoral’’

Les candidats présidents de la République avaient tous donné leurs avis mais est-ce qu’il fallait refaire le processus électoral avec le calendrier qu’il fallait respecter ?

Prof Nicot Omeonga : ‘’Le calendrier qu’il fallait respecter, je veux bien. Mais on respecte le calendrier pour donner quoi ? Ce dont nous voulons et avons besoin, ce sont les bonnes élections. Mais s’il faut respecter le calendrier pour faire des élections chaotiques moi je n’en veux pas. Et aucun congolais ne souscrit à cette démarche. Voilà pourquoi nous avons interpellé M. Kadima pour qu’il comprenne le cri de détresse du Congo profond. Aujourd’hui, personne ne croit plus à ce qu’il est en train de faire. Mais est-ce que les élections mal organisées peuvent aboutir à des bons résultats ? jamais’’

Ce cycle des élections 2023 dans son ensemble compte plus de 50.000 candidats pourquoi ce grand engouement ?

Prof Nicot Omeonga : ‘’Il n’y a même pas d’engouement. Les gens sont à la recherche du travail. Ce pays ce pays est caractérisé par un taux de chômage qui dépasse 70 %. Or, dans ce pays aussi, pour gagner bien sa vie il faut faire la politique. C’est vraiment dommage. Depuis la Grèce antique et l’Egypte antique, la politique a toujours été de l’apostolat. C’est un service. Mais ici, on a fait de la politique une profession. Tous ceux-là qui n’ont pas de job, n’ont pas d’emploi croient qu’il faut venir en politique pour se faire de l’argent. Donc, cet engouement est dicté par la recherche effrénée pour trouver de l’emploi. Et l’industrie qui crée beaucoup d’emploi, c’est la politique malheureusement. Et ça, c’est un mauvais signe pour notre jeune démocratie’’.

Antoine Bolia