Surveillance du processus électoral 2023 : AETA sensibilise sur la nécessité de bien formé les témoins
Après les échanges avec les partis et regroupements politiques, ainsi que la société civile, le président de la CENI Denis Kadima Kazadi, dénote en ce dernier jour de l’intérêt accordé à tout ce qui touche aux scrutins. Toutefois, tenant compte des polémiques suscitées lors des derniers scrutins, la CENI s’est proposée ce 25 septembre 2023, via ses canaux officiels de communication, de faire connaître l’environnement électoral, le cadre juridique régissant les élections et particulièrement le fonctionnement du dispositif électronique du vote (DEV) autrefois appelé Machine à voter.
« L’engouement que nous constatons montre votre engagement citoyen par rapport à la question électorale. Notre pays est à son quatrième cycle électoral et se prépare à organiser, pour la première fois, depuis plus de 30 ans l’élection des conseillers communaux. Si en 2006, lors du premier cycle électoral, la priorité était d’organiser des élections démocratiques, aujourd’hui les Congolais aspirent à la tenue de bonnes élections. La CENI veut significativement contribuer à une évolution positive de notre jeune démocratie et faire des élections un moment de célébration, de fête et non un moment de deuil. Elle est heureuse d’échanger avec vous sur les préparatifs des élections et ainsi répondre à vos préoccupations et attentes. En effet, femmes, jeunes, personnes vivant avec handicap et peuple autochtone sont des composantes très importantes de l’électorat de la RDC et nous ne pouvons pas les laisser en marge du processus électoral. Et nombreux sont ceux d’entre vous qui sont appelés au vote pour la première fois. La CENI se propose aujourd’hui de faire connaître l’environnement électoral, le cadre juridique régissant les élections et particulièrement le fonctionnement du Dispositif électronique du vote (DEV) autrefois appelé Machine à voter », a renseigné le Président de la CENI.
La société civile prépare les partis politiques à la surveillance des élections
Si l’environnement l’électoral en 2018 était pollué par des polémiques et autres pertes en conjectures, tous les partenaires pour les élections de 2023 se mobilisent pour des élections apaisées, crédibles et transparentes. C’est le cas de l’Organisation non gouvernementale « AETA » (Agir pour les élections transparentes et apaisées), qui a réuni à Kinshasa ce samedi 23 septembre 2023 les membres de partis politiques, pour leur implication dans la surveillance du processus électoral 2023. L’organisation, renseigner les partis sur l’évolution du processus électoral dont ses acquis, défis et perspectives.
Mettant en exergue l’importance des témoins dans l’opération électorale, le membre du secrétariat exécutif de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ville de Kinshasa, François Mboli, a attiré l’attention des participants sur l’importance de la formation des témoins et l’importance du cahier des charges a été développée par Jérôme Bonso, secrétaire Permanent de l’AETA.
Ce dernier a déclaré : « Nous avons montré aujourd’hui, l’importance et le rôle d’un témoin dans un parti politique aboutit sur l’intégrité du processus électoral est celui d’assurer les intérêts de partis ou regroupement politique dans le bureau de vote lors des opérations de vote et de dépouillement. Les témoins sont habilités de signer le procès-verbal de résultats qu’il doit remettre à son parti ou regroupement politique en cas de contestation des résultats. Ces PV des résultats sont présentés par le candidat devant la Cour constitutionnelle et devant d’autres juridictions électorales compétentes en la matière pour statuer ».
Des témoins bien formés, une nécessité…
François Mboli, membre du secrétariat exécutif ville de Kinshasa chargé de la formation, scrutin, inscription des électeurs et candidat, a précisé qu’il est venu donner les informations parce que les scrutins auront lieu le 20 décembre. Pour ce membre de la CENI, il n’y a pas à retirer ou augmenter mais la formation des témoins est une nécessité. Il a, par la suite, donné toutes les informations sur le seuil, les listes électorales et liste d’émargement, sur le bureau de vote, les accréditations des témoins et des observateurs électoraux que les partis et regroupements politiques doivent prendre en compte. Pour avoir le PV de vote, le candidat est censé déployer les témoins bien formés dans les différents bureaux de vote de sa circonscription électorale.
Etant donné que « plus de 23000 candidats vont battre campagne à la députation nationale pour 500 sièges. Il y a lieu de s’attendre à plusieurs contestations. L’organisation a informé les partis politiques qu’en 2006, il y avait 248 requêtes en contestation contre 510 en 2011 et 1240 en 2018, en conclusion, il y aura plus de contestation en 2023. Et le PV de vote que doit détenir le témoin dans le bureau de vote est le seul document qui aidera le candidat en contestation devant les juridictions compétentes ».
Willy Makumi Motosia