Tensions à Tindouf : répression et détournements au sein du polisario
La situation est explosive au sein des rangs de la polisario et les mercenaires séparatistes vivent des heures sombres. Cette fois-ci, c’est la répression brutale exercée contre les Sahraouis séquestrés dans les camps de Tindouf qui alarme, révélant une situation humanitaire de plus en plus préoccupante.
En effet, un scandale de détournement de fonds vient ébranler les fondations déjà fragiles de cette structure militaire. Un haut responsable militaire (commandant de la première région militaire) a été placé en détention à la suite de la découverte de ces malversations qui incluent le vol d’une cargaison de carburants excédant les 25 tonnes.
Cette nouvelle vient accentuer le climat de méfiance et de suspicion qui règne au sein de la faction terroriste. Le Forum Forsatin, une entité opposée au polisario, rapporte que des éléments armés loyaux à la milice ont également encerclé le quartier général du commandement de la région, confisquant les clés des véhicules et empêchant toute tentative de sortie des officiers et responsables militaires.
L’ordre de raid sur le quartier général a provoqué des scènes chaotiques dans la zone de Rabouni, avec des poursuites frénétiques et des sit-in protestataires qui ont éclaté à l’intérieur de la zone militaire. Ces actions témoignent du niveau de désordre et de désorganisation prévalant au sein des séparatistes du polisario, exacerbé par des accusations continuelles de détournements d’aides alimentaires et de carburants fournis par l’Algérie.
Il faut dire que la corruption est systémique au sein du polisario, avec des responsables qui détournent régulièrement des aides destinées aux camps pour les vendre sur les marchés mauritaniens. Cette pratique scandalise non seulement les populations séquestrées des camps de Tindouf, principalement destinataires de ces aides, mais soulève également une colère croissante parmi les nationaux algériens qui voient les ressources de leur pays gaspillées dans un conflit fabriqué.
Les autorités algériennes sont intervenues pour tenter de couvrir cette affaire, demandant un délai pour examiner les accusations portées contre le commandant militaire, dans un effort apparent pour prévenir une potentielle scission au sein de la Polisario. Pendant ce temps, des voix en Algérie s’élèvent pour demander des comptes au régime des capos d’Alger pour leur gestion désastreuse des fonds publics, exacerbant la pauvreté et les souffrances des peuples algérien et des résidents des camps.
Ce dernier épisode de détournement de fonds et de gestion calamiteuse au sein de la Polisario révèle les profondes fissures au sein de cette entité. Alors que la Polisario continue de recevoir des soutiens logistiques et financiers, notamment de l’Algérie, les récents événements mettent en lumière une gestion corrompue et inefficace, suscitant indignation et révolte tant au niveau local qu’international. La nécessité d’une réforme profonde se fait sentir, mais la question demeure : qui osera vraiment tirer sur la corde qui défera ce nœud gordien ?
Le Mouvement Sahraoui pour la Paix (MSP) a immédiatement réagi, dénonçant ces actes comme de « flagrantes violations des droits de l’homme ». Cette répression s’inscrit dans un contexte de conditions de vie déplorables, de pauvreté endémique et d’un contrôle autoritaire par le polisario, aggravant ainsi une crise humanitaire déjà critique.
En réponse, le MSP a appelé à une mobilisation de la communauté internationale, implorant l’intervention du Secrétaire Général de l’ONU, de son envoyé spécial, et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). Ils ont aussi sollicité Human Rights Watch pour pousser l’Algérie à prendre ses responsabilités en tant que pays hôte, afin d’améliorer les conditions de vie dans les camps.
Cet incident n’est que le dernier en date d’une série de mesures répressives qui rappellent tragiquement la situation des Sahraouis et, plus largement, celle des migrants africains et particulièrement ceux issus du Sahel, qui continuent à être tués ou maltraités malgré des années de plaidoyer.
La population des camps de Tindouf, sous l’administration algérienne, continue de subir les conséquences d’une gestion qui privilégie le contrôle politique sur le bien-être des réfugiés. Le MSP reste fermement engagé en faveur d’une résolution pacifique et durable du conflit, espérant mettre un terme à un cycle incessant d’exil et de souffrance pour ces personnes déplacées.
L’augmentation de la répression au Sahara par le polisario souligne l’urgence d’une action internationale. Alors que les affiliations du polisario avec des entités reconnues pour leur militantisme exacerbent les tensions, la nécessité de protéger les droits fondamentaux des Sahraouis n’a jamais été aussi criante. La communauté internationale, alertée par le MSP, se doit de réagir pour prévenir une détérioration encore plus grave de la situation humanitaire dans ces camps isolés.