Théophile Mbemba pour une table de composition alimentaire en Rdc
Le professeur Théophile Mbemba a affirmé que la Législation sur la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire est vide en République Démocratique du Congo. Ainsi, il préconise la mise en place d’une vision claire sur la souveraineté alimentaire en République Démocratique du Congo, afin d’assurer la sécurité alimentaire et sa résilience. C’était lors de sa participation en début de semaine, à l’atelier de restitution de l’étude sur les lois qui touchent la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que leur état d’application en République Démocratique du Congo, organisé par le CNPAF/RDC, à travers le projet TAFS financé par AFSA et SIDA.
Pour le biologique de renom Théophile Mbemba, professeur à la Faculté de Sciences à l’Université de Kinshasa, devant le vide la Législation en cette matière, « il faut l’apport musclé de la Société civile pour pousser le gouvernement congolais d’avoir une politique coordonnée sur ces deux questions d’intérêt national ».
Rôle du Gouvernement
Face à la crise alimentaire que traverse le pays de Lumumba, le Scientifique Mbemba revient sur le rôle du gouvernement congolais qui doit réglementer le secteur alimentaire pour le bien de la population. Théophile Mbemba veut que « la Société civile propose aux gouvernants une politique agricole en mettant la nutrition des Congolais au centre, tout en promouvant les aliments locaux et traditionnels ». Cette politique, poursuit « Kikalakasa », la mise en place d’une vision claire sur la souveraineté alimentaire en RDC afin d’assurer la sécurité alimentaire et sa résilience.
Pour réussir cette mission, le biologiste de renom propose que l’alimentation devienne un droit comme tout autre droit humain, comme stipule l’article 47 de la Constitution : « le droit à la santé et la sécurité alimentaire est garanti ». Théophile Mbemba pense que s’il y a besoin de procéder au changement de Constitution, les gouvernants et gouvernés devraient se focaliser sur cet article 47.
A travers ce dernier, la population peut se battre, non seulement pour garantir la santé publique, mais aussi pour garantir la souveraineté alimentaire afin que cette dernière soit imposée comme un droit à l’alimentation.
C’est ce qui poussera le « gouvernement de promouvoir sa table de composition alimentaire qui va satisfaire le besoin nutritionnel des 100 millions des congolais », a-t-il affirmé devant une pléthore d’hommes de Science, de la Société civile, de représentants d’organismes internationaux ainsi que de séminaristes composés essentiellement d’étudiants et des apprenants de diverses universités de la Capitale.
Saluant les recherches que mènent l’Inera sur fortification de manioc, le Biologiste a sollicité aux autorités compétentes de promouvoir d’autres aliments qui ont de vitamine A et pro vitamine A: parce qu’en consommant beaucoup de maniocs panifiés, la population risque de développer le diabète, a-t-il prévenu.
Willy Kilapi