Trois questions à Gina Abercrombie-Winstanley : “Le Maroc s’impose naturellement comme une porte d’entrée en Afrique”

On parle souvent du Maroc comme porte d’entrée en Afrique. Est-ce désormais une intime conviction pour l’Administration américaine ?

Le Maroc est un acteur indispensable en Afrique et s’est imposé par ses partenariats et sa diplomatie comme une porte d’entrée au continent. Les Etats-Unis en sont conscients depuis longtemps. Maintenant, il faut traduire ce paramètre dans notre coopération bilatérale pour déboucher sur de nouvelles opportunités. Nous sommes dans un moment particulier où les Etats-Unis ont la volonté de renforcer leurs liens avec l’Afrique. De par sa position stratégique, le Maroc a toute sa place dans cette stratégie.

Qu’est-ce qui inciterait les Etats-Unis à penser au Maroc dans leur stratégie d’investissement en Afrique ?

Le Maroc est au sommet de l’Afrique. Les Etats-Unis sont appelés à y investir plus, non seulement pour faire face à la montée en puissance de la Chine en Afrique, mais parce qu’il s’agit de l’un des principaux alliés dans la région avec lequel nous partageons un certain nombre de valeurs et d’intérêts. Concernant l’investissement et le commerce, nous allons volontiers continuer de promouvoir notre coopération avec les pays africains. C’est un objectif fondamental.

Comment voyez-vous l’avenir du partenariat maroco-américain ?

Aujourd’hui, les relations entre le Maroc et les Etats-Unis n’ont jamais été si consistantes et profondes. La coopération bilatérale est fondée sur un soutien réciproque sur un ensemble de sujets vitaux pour les deux pays. C’est extrêmement important. Je rappelle que l’Administration américaine a vigoureusement soutenu les accords d’Abraham, dont le Maroc est un pilier important. Ce qui lui accorde un statut particulier dans la région.

Recueillis par Anass Machloukh