Tshisekedi recommande à la force régionale d’être plus active à l’image du contingent burundais

 « Notre exigence reste la même. La force régionale doit être plus active à l’image du contingent burundais parce qu’à certains endroits, nous observons une sorte de laxisme. Cela ne va pas s’éterniser sans que nous puissions réagir », a dit pour sa part le Président Tshisekedi. L’objectif de cette visite était de resserrer les liens d’amitié, de fraternité et de coopération entre la RDC et le Burundi. Un protocole d’accord en matière de défense et de sécurité a été signé, en présence des deux Chefs d’État, pour renforcer la sécurité dans les 2 pays. Après leur tête-à-tête ce lundi au Palais de la Nation, le Président Félix Tshisekedi et son homologue du Burundi demandent à l’EAC de prendre ses responsabilités pour contraindre le M23 d’aller au cantonnement et à la démobilisation.

Ce lundi à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi et son homologue du Burundi Evariste Ndayishimiye, Président en exercice de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ont appelé au respect et à l’application de la Feuille de route conjointe des Processus de Nairobi et de Luanda visant à ramener la paix dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Les deux Chefs d’Etat l’ont fait savoir dans une déclaration conjointe sanctionnant la visite de travail de 48 heures du Président burundais à Kinshasa.

Les Présidents Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye disent avoir constaté et déploré le fait que le M23 n’a pas la volonté de se désengager. Ils appellent ainsi la Région à prendre ses responsabilités pour contraindre ce groupe terroriste d’aller au cantonnement.

« Le M23 est toujours récalcitrant. Nous devons nous coaliser pour le contraindre à respecter le cessez-le-feu. Au niveau de la Région, notre position est que la RDC doit recouvrer la paix.

Le prochain Sommet va évaluer la situation et prendre les décisions qui s’imposent », a dit le Président Ndayishimiye.

« Notre exigence reste la même. La Force régionale doit être plus active à l’image du contingent burundais parce qu’à certains endroits nous observons une sorte de laxisme vis-à-vis des autres contingents qui notamment autorisent la perception des taxes par le M23, ce qui est totalement illégal et inacceptable. Cela ne va pas s’éterniser sans que nous puissions réagir », a indiqué pour sa part le Président Tshisekedi.

S’agissant de l’organisation des prochaines élections dans la partie Est du pays marquée par une crise sécuritaire, le Président Tshisekedi s’est montré rassurant : « j’aimerais réitérer ma détermination et mon engagement à obtenir pour nos compatriotes de l’Est qu’ils aient le même droit que tous les autres Congolais, c’est-à-dire, celui de voter. Notre détermination est d’autant plus grande que cela va se faire quoi qu’il en soit et quoi qu’il en coûte. »

Les deux Chefs d’Etat  ont par ailleurs échangé sur des questions régionales et internationales, notamment sur la situation politique au Niger et au Soudan, ainsi que des conséquences d’ordre économique de la guerre en Ukraine sur le continent africain. A cet égard, ils ont rappelé la position de l’Union africaine (UA) appelant au règlement pacifique des conflits en Afrique, au retour à l’ordre constitutionnel au Niger par le dialogue. Quant à l’Ukraine, ils ont réitéré la position de l’UA invitant les parties concernées à résoudre cette crise par la voie pacifique.

Avant de prendre son vol de retour vers Bujumbura, le Président Ndayishimiye a appelé les Congolais au patriotisme. « Ne pensez pas que c’est de l’extérieur que viendra la paix au Congo, c’est de vous-même. Montrez un esprit patriotique pour défendre votre nation en appuyant l’action de votre gouvernement », a-t-il exhorté.

L’objectif de cette visite était de resserrer davantage les liens d’amitié, de fraternité et de coopération entre la RDC et le Burundi dans les domaines variés d’intérêt commun comme ceux du commerce, de la défense et de la sécurité.

A ce sujet, un protocole d’accord a été signé entre les deux pays en présence de deux chefs d’Etat  dans le domaine de la défense et de la sécurité afin de renforcer la paix et la stabilité dans les deux pays.

L’Avenir