Ultime réunion autour de Julien Paluku en prélude de l’inauguration de l’usine de raffinage d’or de Bukavu
Mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo, l’usine de raffinage d’or de la société Congo Gold basée à Bukavu au Sud-Kivu sera inaugurée à la fin du mois de juillet prochain par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya.
La réunion de dernier réglage entre le ministre de l’Industrie et les administrateurs de cette société qui va désormais transformer localement l’or congolais à l’Est du pays a eu lieu à Kinshasa ; et ce, en présence des experts de la Primature et du ministère de l’Industrie.
Cette usine a la capacité de traiter 200 kilogrammes d’or par jour et 2 tonnes le mois, a fait savoir Dieudonné Kasembo Nyembo, l’un des Administrateurs de Congo Gold.
« Nous sommes les administrateurs de la société Congo Gold, une raffinerie que l’on vient de créer. On a fini la construction de la raffinerie dans la province du Sud-Kivu, plus précisément à Bukavu. La raffinerie qui va traiter chaque jour 100 Kgr d’or minimum et 200 Kgr d’or au maximum, avec une production mensuelle de 2 tonnes. Nous sommes venus inviter le ministre de l’Industrie à l’ouverture que nous projetons vers la fin du mois de juillet. Et lui entant que ministre de l’Industrie, il est plus que préoccupé », explique-t-il.
Et d’ajouter que nous allons produire l’or localement, pour produire et rapatrier l’argent dont le pays a besoin. A l’en croire, le ministre a rassuré de son accompagnement et il sera là personnellement pour assister à l’ouverture et nous sommes en train d’y travailler pour lui faire parvenir un courrier par rapport aux difficultés que nous rencontrons.
Disons que cette industrie locale qui bénéficie d’un accompagnement du Gouvernement sera bien protégée pour ainsi lui permettre de bien contribuer à la création des richesses et d’emplois, a fait entendre le ministre de l’Industrie.
Julien Paluku Kahongya en profité pour inviter d’autres opérateurs économiques d’investir plus dans le domaine de transformation pour ainsi consolider la mise en œuvre du Plan Directeur d’Industrialisation de la République Démocratique du Congo qui augure le développement de la RDC a-t-il ajouté.
L’UE prête à mobiliser les investisseurs
Par ailleurs, le projet gigantesque de l’installation d’une première usine de fabrication des précurseurs des batteries électriques dans la province du Haut-Katanga va bénéficier d’un appui de l’Union Européenne qui va désormais mobiliser les investisseurs européens privés avec un accompagnement sur plan infrastructures et formation professionnelle.
C’est l’essentiel des échanges entre le ministre de l’Industrie et Laurent Sillano, chef de la coopération de l’Union Européenne en République Démocratique du Congo.
« Nous avons eu le plaisir d’être reçu par le ministre de l’Industrie. L’idée était de discuter avec le ministre de l’intérêt que l’Union européenne porte à l’ajout des valeurs ajoutées au Congo autour des minerais stratégiques. La Rdc regorge des minerais stratégiques et cherche dans le cadre de la transition énergétique à avoir de la valeur ajoutée sur place, de façon à créer de la richesse et de l’emploi, ne pas dépendre à des capacités industrielles à l’étranger. C’est un intérêt que l’Union européenne partage », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre que nous sommes un partenaire au développement de la Rdc depuis 60 ans. La création des valeurs, de l’emploi sur le sol congolais est un engagement de l’Union européenne sur lequel nous vous accompagnons il y a longtemps et nous voulions discuter avec le ministre des opportunités qui pourraient y avoir dans la chaine de valeur sur les minerais stratégiques. C’est un sujet que nous avons abordé, le ministre nous a dirigés au Centre congolais de la batterie, qui sera notre interlocuteur pour parler concrètement de la façon dont l’Union européenne peut contribuer à ce grand projet.
Et Laurent Sillano de souligner que nous avons évoqué avec lui la possibilité de mobiliser quelques investisseurs européens privés qui pourraient apporter des investissements de grande envergure sur cette chaine de valeur, mais également sur tout ce qui est l’accompagnement d’infrastructures qui relèvent du service public qui peuvent être le transport, l’énergie, les aménagements, mais également sur la formation professionnelle qui est un grand sujet et d’autres sujets qui peuvent être la gouvernance, les normes sociales et environnementales, de façon à ce que cette chaine de valeur congolaise et panafricaine soit aux normes.
« Je pense que l’Union européenne pourrait contribuer à cet effort avec de l’assistance technique des investissements, de financement de coopération. Il s’agit pour nous d’engager le dialogue sous la houlette de la CCB pour que la contribution de l’Union européenne soit optimisée dans les efforts menés par le Gouvernement », martèle-t-il.