Un aperçu des sites additionnels 

Ci-dessous, la description caractéristique des sites érosifs retenus dans le cadre de la deuxième vague d’investissements pour les travaux urgents conservatoires et simples :

  1. Université du Kasaï (UKA) /Commune de Lukonga

Cette érosion se développe à côté du collège Saint Louis (Banday) sur l’avenue qui sépare les communes de Kananga et de Lukonga. Le collecteur, construit récemment pour canaliser des eaux des pluies recueillies sur cette avenue, n’est pas connecté à un exutoire.

Les eaux déversées en pleine nature ont fini par créer cette érosion qui est devenue béante à ce jour. L’érosion est située en plein quartier habité, mais se développe dans une zone non urbanisée de la commune de Lukonga.

Plusieurs cas de sinistres sont constatés. Les plus marquants restent des dizaines des maisons emportées lors des récentes pluies diluviennes. Cette érosion risque de détruire la route frontalière de deux communes, Kananga et Lukonga, et continuer à emporter de nouvelles maisons et des biens privés. Les travaux conservatoires seront centrés sur l’élargissement du caniveau de Kambote vers UKA.S

2. Saint Joseph

Cette érosion se développe en plein quartier TUKOMBE dans la commune de LUKONGA, ville de Kananga. L’érosion se situe en milieu habité, avec des maisons à moins de 5m du ravin. Elle est d’origine hydrique accentuée par l’absence de canalisation et l’intensification des constructions sur des sols nus. Les travaux conservatoires seront centrés sur l’engagement communautaire.

3. Kamulumba Misasa

Cette érosion est située sur la voie ferrée au niveau du quartier Tshisambi, non loin du marché central. Elle est causée par les eaux en provenance des ouvrages non achevés du projet Tshilejelu et par un deficit de suivi de la part des autorités municipales. Autres causes: les occupations et constructions anarchiques sur la servitude de la voie ferrée de la SNCC, l’accroissement démographique, le Dimensionnement insuffisant du collecteur emporté sur une portée de 100m, la forte concentration des eaux de pluies dans un seul endroit ainsi que la forte pente du terrain naturel. Plusieurs habitations sont actuellement affectées.

Les travaux à réaliser consisteront en la construction d’un ouvrage de déviation vers l’avenue abattoir.

4. Mabondo

Ce site se situe le long du rail entre PK706 et PK704 au quartier Mabondo dans la commune de Lukonga. Cette érosion de taille moyenne (<10 mètres de profondeur) s’étend perpendiculairement à la voie ferrée en direction de Ilebo. Le sol est composé de matériaux sableux avec une faible teneur en argile (<5%).

La nappe phréatique est située à environ 8 à 12 mètres sous la surface. Le manque d’entretien de la voie ferrée, l’empiètement de l’emprise de la voie par des constructions anarchiques et des activités champêtres, la destruction des ouvrages d’assainissement et de drainage le long de la voie, ainsi que les actes de vandalisme par la population riveraine caractérisée par le vol des ballasts sont les causes de l’érosion dans cette partie Pour protéger la superstructure du rail, les travaux conservatoires suivants sont prévus à savoir : Caniveau maçonné en «V» des deux côtés du rail, et débouchage des traverses.

5. Brasserie-Hygiène

L’érosion est située en plein quartier habité dans une zone bien urbanisée (planifiée). Elle est d’origine hydrique et accentuée par le bouchage du système d’assainissement de la commune de Kananga (caniveaux, collecteurs et égouts désuets et non fonctionnels). Les dégâts actuels sur le plan social sont particulièrement caractérisés par des établissements humains engloutis (maisons, magasins, avenues, etc.). Cette érosion risque de détruire l’avenue Commerce (axe important de la ville) et continuer d’emporter de nouvelles maisons et biens privés. Ce ravin a une profondeur moyenne de 50 m avec la présence des talus fortement abrupts et exposés à l’érosion malgré la présence des quelques touffes de bambous y plantées. Les eaux de drainage des collecteurs et celles provenant des toitures des maisons situées dans les parcelles voisines sont à la base de la progression de l’érosion. Les travaux conservatoires prévus sont : l’Entretien du dissipateur, la connexion des infrastructures existantes, y compris le déversoir d’orage

6.Les érosions du bassin versant de l’aéroport

Ces érosions englobent les sites Mont Karmel, Néo Apostolique, Njanja, Signal et Tshamandiba en dehors de la Monusco qui ne fait pas partie de la seconde vague des érosions. Les cinq sites érosifs ci-dessus menacent tout autant l’aéroport de Kananga.

6.1. Njanja

Le site de Njanja est situé dans la localité Mobutu au quartier Plateau à environ 400 m de la RN1 et 150 m de la voie ferrée dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le quartier Plateau de la commune Nganza. Le site compte deux ravins situés respectivement sur l’avenue Njanja et l’avenue Luboya.

Le premier ravin situé sur l’avenue Njanja est actuellement stabilisé grâce à la maîtrise des eaux en provenance de l’avenue Luboya et par la végétalisation faite des bambous, arbustes (arbre à nem) et cultures vivrières (bananier).

Le deuxième ravin situé sur l’avenue Luboya est en progression. Il a comme source le débordement des eaux du bassin de rétention mis en place en 2013 pour empêcher la progression du premier ravin sur l’avenue Njanja. Ces deux ravins sont distants l’un de l’autre de 100m et sont séparés par les habitations avant de faire jonction dans l’exutoire.

6.2. Néo-apostolique

Le site de Néo-apostolique est situé dans a localité du 20 Mai au quartier Plateau à environ 600 m de la RN1 derrière la concession de l’église Néo-apostolique dans la commune de Kananga. Actuellement la tête d’érosion a été stabilisée par la plantation des espèces végétales et la mise en place d’une haie antiérosive sur l’avenue située en amont du site. Ce dispositif empêche les écoulements des eaux qui constituaient la cause principale de l’érosion.

Plusieurs habitations et arbres fruitiers situés à proximité du ravin sont menacés.

6.3. Tshiamandiba

Cette érosion est alimentée par les eaux de ruissellement à travers la piste d’atterrissage et les quartiers environnants. Cette situation résulte de l’insuffisance des ouvrages d’assainissement et menace d’endommager la voie ferrée et les installations aéroportuaires. Le risque de déraillement des locomotives et wagons transportant les biens et les personnes est élevé.

6.4. Signal

Cette érosion est située au quartier Plateau dans la commune de Kananga. Elle progresse sur deux têtes dont l’une est sur l’avenue Kongolo et l’autre au croisement des avenues Demba et Signal. L’érosion est accentuée par l’absence de la végétation mais aussi par l’inexistance d’un réseau de drainage. Conséquence : les eaux de pluies du quartier ainsi que des avenues qui sont en amont se déversent sur le site en augmentant de manière drastique la vitesse et les coefficients de ruissellement. Cette érosion risque de détruire la nationale n°1(RN1) et l’aéroport de

Kananga. Les travaux conservatoires recommandés sur les érosions du bassin versant de l’Aéroport sont :

1. Pour le site de Mont (Mamu) Karmel : l’Entretien des caniveaux ;

2. Pour Néo-Apostolique : la création des bassins de rétention à l’aéroport ;

3. Pour le site Njanja : le redimensionnement des ouvrages ;

4. Pour le site Signal : le redimensionnement des ouvrages ;

5. Pour le site de Tshiamandiba, le redimensionnement des ouvrages et leur jonction au caniveau existant en traversant la voie ferrée.

7. Abattoir, quartier Dikongayi (Lukonga)

Cette érosion se développe au quartier Dikongayi, commune de Lukonga à partir d’un collecteur construit au temps colonial à quelques mètres de l’avenue Kasa-vubu qui mène vers l’abattoir des bovins de Kananga. L’origine de l’érosion vient de la destruction du collecteur, construit sur un terrain à forte pente, à la suite des eaux de ruissellement non canalisées. Elle compte plusieurs ravinnes se situant à moins de 100m de la RN41 et à moins de 60 m de la voie ferrée.

Les travaux conservatoires à réaliser sont : la vérification des connexions et l’entretien.

7. Tshibashi : Captage Regideso

Le site captage REGIDESO est envahi par le sable provenant des zones d’érosions en amont du site de captage. Ce volume de sable est charrié pendant la période de grandes averses. Cet apport important des débits solides conduit à l’ensablement du site de captage avec comme conséquence la rupture de service d’approvisionnement en eau potable dans la ville de Kananga.

Ainsi, les travaux préconisés pour améliorer le fonctionnement et l’exploitation du site de captage sont entre autre le curage du site de captage de Tshibashi.

10. Emission

Cette érosion est située dans la commune de Nganza. Elle se développe de manière régressive entrainant la disparition de la chaussée de l’artère Emission ainsi que la rupture de trafic entre le centre-ville de Kananga et l’Hôpital Général de Tshikaji. A cela s’ajoute l’impossibilité pour les usagers de la route et les élèves d’accéder à l’Athénée Royal. Ce qui réduit la mobilité des personnes et de leurs biens entre la ville de Kananga et le territoire de Dibaya.

L’érosion se situe en milieu habité, avec des maisons à moins de 5m du ravin et des infrastructures en danger Lors de travaux conservatoires, il est plus qu’évident d’arrêter la progression des 4 têtes d’érosion avec les murs de gabions à 10-15 mètres de chaque côté et permettre l’autoremblayage

8. Azda

Cette érosion se développe dans la brousse à partir d’un caniveau dont elle a englouti une partie. Sa progression rapide, de manière régressive, menace de casser la Route Nationale 1.

Son origine vient de l’obstruction du caniveau opposé par des matériaux latéritiques provenant des travaux de voirie à Kananga.

Suite à cette obstruction, les eaux drainées par ce caniveau ont continué à se frayer un chemin à travers la route.

Vu sa localisation, l’affectation des habitations humaines est très peu probable. Il y a néanmoins le risque d’empiéter des champs et des étangs des populations lors de travaux de construction.

Ces derniers sont: Entretien de la route, construction de servitude, collecteur, chambre, glissière, etc.

11. Méthodiste

Le site de Méthodiste est situé dans la localité Bandaie au quartier Plateau à environ 800 m de la RN1 et 5 m de l’avenue Kabongo Nsenda dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le sous quartier Bandaie du sous quartier RVA par le ruisseau Malola situé dans le quartier Plateau dans la commune Kananga. Il dispose d’un seul ravin qui remonte vers l’avenue Kabongo Nsenda avant de chuter dans le grand ravin, situé entre les habitations, jusqu’à son exutoire constitué du ruisseau Malola.

L’UGP a pu constater la présence des bambous et acacia plantés à tête de l’érosion afin de stopper sa progression, mais aussi des habitations, infrastructures socio-éducatives (école primaire et institut), culturelles (église) et champs des cultures vivrières situés à moins de 50 du ravin. Ce ravin a une profondeur moyenne de 15 m et un linéaire d’environ 300m. Ses points de crête sont bordés de gauche à droite par les habitations, écoles et églises construites en matériaux durables, des champs de cultures vivrières (manioc, bananiers). En ce qui concerne la description biophysique

du site, celle-ci prendra en compte les données générales de la ville de Kananga, dont les caractéristiques sont identiques dans toutes les communes et quartiers. Lors de travaux conservatoires, il sera question de favoriser le drainage des eaux de pluie parallèlement aux tuyaux de la REGIDESO, renforcer le mur à côté de l’école, assurer le remblayage et, la révégétalisation des pentes

12. Musumbu

Le site Musumbu est situé dans le quartier Kamayi à proximité de l’Athénée Royal dans la commune de Kananga. Son exutoire sépare le quartier Kamayi du quartier SNEL dans la même commune. Il dispose d’un ravin de plus de 500m dont sa tête principale se situe à la limite sud de l’Athénée Royal (paroisse saint Alphonse) et au croisement entre l’avenue des manguiers et l’avenue Mukalamushi.

Il est constitué de deux têtes d’érosion dont la principale est située sur l’avenue des manguiers et la seconde sur l’avenue Mukalamushi. Ces deux ravins sont à proximité des habitations et infrastructures éducatives, notamment l’Athénée Royal et l’école primaire Musumbu/Mawanga. La clôture de l’Athénée Royal est située à 150 m de la tête principale, tandis que le bâtiment de l’école primaire Musumbu/ Masanga est situé à 30m de la tête principale.

S’agissant du ravin critique dont sa tête est située sur l’avenue des manguiers, la progression de l’érosion sur celui-ci a engendré deux nouvelles têtes d’érosion, dont l’une est située à 100m et l’autre à 5m en diagonal du ravin principal, entouré par des habitations des populations situées à moins de 20m, ainsi qu’une école située à moins de 30m de la crête. Ces bâtiments sont construits en matériaux durables (brique cuite) et semi-durable (bacon) avec des toitures en tôle ondulée. Le résultat de la visite sur terrain révèle qu’une partie du ravin est stabilisée par la plantation des bambous et autres espèces végétales. Il a été aussi constaté la présence de quelques arbres fruitiers (manguiers et palmiers) à proximité du site. En ce qui concerne la tête d’érosion secondaire, celle-ci est située à 200 m de la tête principale sur l’avenue Mukalamushi. Située à proximité des habitations, cette tête d’érosion a été stabilisée par la plantation des bambous par la population. Les risques de progression de cette érosion est minime si le projet apporte son appui à la population dans le cadre de l’approche SFN. En ce qui concerne la partie du talweg de ce site, une bande des touffes de bambous a été plantée pour stabiliser la progression de l’érosion. Cependant vu la pente existante, les travaux mécaniques s’avèrent nécessaires pour bien contrôler la progression de l’érosion.

Lors de travaux conservatoires, il conviendra de renforcer le mur à côté de l’école, assurer le remblayage et la révégétalisation des pentes à partir de l’école (354 m de caniveau perpendiculaire au ravin), et à partir de l’Athénée (430 m jusqu’au même ravin) et construire une fosse de dissipation.

13. Kanyuka

Le site de Kanyuka 1&2 est situé dans le quartier Mulunda à proximité de la route qui mène vers Tshibaji dans la commune de Lukonga. Son exutoire sépare le quartier Mulanda du quartier RVA dans la commune de Kananga. Il dispose de deux ravins de plus de 400m chacun dont la tête principale est à proximité des habitations et d’un marché de fortune.

Ces deux ravins sont constitués chacun de deux têtes d’érosion entourées par les habitations à moins de 10 m. Aucune avenue n’est identifiée dans la zone. On y dénombre des infrastructures socioéducatives et culturelles. S’agissant du premier ravin (Kanyuka 1) dont la tête est située à environ 200 m du marché périodique, il a une profondeur moyenne de

25 m et est constitué de deux têtes d’érosion secondaires dont l’une en direction gauche et l’autre à droite de la tête principale. Celle de gauche a une profondeur moyenne de 15 m avec une forte progression, tandis que celle du côté droit a une profondeur moyenne de 10 m avec une faible progression. Toutes ces deux têtes d’érosion sont situées à proximité des habitations.

Le deuxième ravin (Kanyuka 2), situé à moins de 10 m du marché et en forme de ‘’Y’’, a une profondeur moyenne de 20 m. Il gît en pleine agglomération et à côté d’un marché. Les habitations sont situées aux abords immédiats du site. Le résultat de la visite sur terrain révèle que les eaux d’écoulement en provenance des parcelles voisines et les constructions anarchiques sans plan urbanistique, sont les causes principales de ces têtes d’érosion, associées à la nature du sol (sablo-argileux). Cependant, il est nécessaire de préciser qu’en cas d’intervention mécanique sur ces sites, certains biens de la population (foncier, bâtis et actifs agricoles) seront affectés par les travaux.

En ce qui concerne la description biophysique du site, celle-ci prendra en compte les données générales de la ville de Kananga, identiques dans toutes les communes et quartiers. Lors de travaux conservatoires, il sera question de favoriser le drainage des eaux de pluie parallèlement aux tuyaux de la REGIDESO.

14. Sainte Thérèse

Cette érosion est près de l’école sainte Thérèse dans la commune de Nganza. Elle a été provoquée par l’absence d’ouvrages de drainage, la carence de gestion des eaux pluviales au niveau de chaque parcelle et l’absence du couvert végétal.

Elle progresse dans un milieu presqu’inhabité. Lors de travaux conservatoires, il serait utile de privilégier la construction d’un muret de gabionnage, de remblayer et de faire la végétalisation, notamment de l’école.

15. Kamuandu

Cette érosion se développe en pleine commune de Ndesha. L’érosion est provoquée par l’accumulation des eaux dans les ouvrages d’assainissement non achevés ainsi que par la concentration des eaux de pluies dans un seul endroit

Les travaux conservatoires seront axés sur la construction des ouvrages de drainage d’eau.

(PURUK : octobre, novembre et décembre)