Unique femme candidate Présidente de la République en 2018: Marie Josée Ifoku veut rééditer l’exploit

Unique femme candidate à la présidentielle de 2018, première femme à prendre le départ pour la course à la magistrature suprême de 2023, Marie Josée Ifoku Mputa Mpunga, a déposé ce jeudi 5 octobre 2023 sa candidature pour la présidentielle du 20 décembre 2023. La présidente du parti politique, Alliance des élites pour un nouveau Congo (AeNC) s’y présente, porteuse de la vision de « Kombolisation», un ‘lingalisme’ du mot ‘ballai’ (Kombo en lingala)’, pour le nettoyage et l’éradication du système de prédation en vigueur depuis la conférence de Berlin (Allemagne), en 1885. « Seul candidat avec un programme (projet de société) clair, une vision qui se décline en 7 points », selon le Directeur de la Commission Communication et Médias de l’Asbl Ekoki Inatosha qu’elle préside. L’ex-Gouverneure de la province de la Tshuapa issue du démembrement de la province de l’Equateur, invite les congolais à « choisir une vision mais pas des muscles, des noms qui n’ont rien fait », martelant qu’elle propose une vision claire : « l’éradication du système de prédation par la ‘Kombolisation’ pour la renaissance du Congo ».

Marie- José Ifoku est la première femme à déposer le dossier de sa candidature, et également la seule qui s’y présente avec une vision, un projet de société formalisé et clair.

Selon un des membres de son équipe de campagne, Marie- José Ifoku a beaucoup plus de chance de l’emporter dans cet écosystème politique, dominé par les hommes. D’aucuns la présente comme véritable femme battante qui sait braver les hommes, ce qu’elle rectifie en précisant en substance que, tout en ne reniant pas ses attributs de femmes, « le choix du président de la République doit se porter sur la vision, le programme ».

Actuellement, Ifoku est également l’unique femme à revenir par deux fois aux présidentielles, pour faire « un état des lieux complet en vue de donner naissance au nouveau Congo. Comme seule la femme peut donner naissance, je veux donner naissance au nouveau Congo », affirme-t-elle avec un sourire maternel.

Pour s’y faire, elle préconise la ‘Kombolisation’ une vision formalisée en 7 points qui préconisent ‘« la rupture du système de prédation » pour la renaissance de la République Démocratique du Congo ».

Elle a dit « Kombolisation » ?

Le 11ème à déposer sa candidature pour la présidentielle 2023, estime que «depuis sa conception à la conférence de Berlin qui a abouti à la création de l’Etat indépendant du Congo, un système de prédation a été instauré pour entretenir sa faiblesse, la division, l’insécurité, la pauvreté et l’exploitation des ressources naturelles qui se perpétue jusqu’à l’actuelle 3è République inaugurée par la Constitution de 2006 ». Les dirigeants congolais l’ont intégré et perpétué dans leur mode de gestion jusqu’à présent, il faut d’abord l’éradiquer avant toute émergence, estime du haut de son expérience de terrain, la gouverneure honoraire de la Tshuapa.

« Ce système de prédation est germe de perpétuelles crises politiques, au point que toutes les élections organisées en RDC souffrent de crise de légitimité », a déploré Marie Josée Ifoku.

Marie-Josée Ifoku a également appelé le Président de la CENI à Komboliser la Centrale électorale

Le fonctionnement des régimes politiques successifs depuis l’indépendance, avec des élections organisées jusque-là, celles prévues pour décembre 2023 présentent la même tendance. Face aux défis existentiels et des couacs des élections, après le dépôt de sa candidature, la présidente de l’AeNC qui a remis symboliquement un balai au Président de la CENI Denis Kadima, lui demandant « cette fois-ci de bien nettoyer la CENI. Parce que nous voulons des véritables élections parce que toutes les trois élections que nous avons connu il y toujours eu des crises de légitimité. Je lui ai offert même un balai, je crois que cette fois-ci les choses seront faites comme il faut et les résultats publié bureau de vote par bureau de vote ».

La « Kombolisation », concerne tout congolais. Etant une doctrine dont la mission est de redonner les valeurs, la dignité et la place de la RDC dans le concert des nations en prônant la prise de conscience de la situation dans laquelle se trouve le pays, “de ce que nous devons être comme Etat-Nation et comme citoyens”, a toujours martelé Marie –Josée Ifoku. Estimant que le Congolais a acquis une maturité politique, la ‘fille de Kimpa Vita’ espère diriger les congolais vers son objectif de l’émergence d’une société congolaise basée sur le nettoyage de soi, de son environnement et de l’État, ainsi que sur l’unité dans la diversité, la bonne gouvernance et la renaissance de la République .

« Faites le choix d’une vision, mais pas de muscles et des noms qui n’ont rien fait », invite elle.

 

Willy Makumi Motosia