Wibinaire sur la désinformation induite par l’IA: Les journalistes invités à l’adaptation d’outils de vérification des faits

L’ intelligence artificielle (IA) et comment celle-ci pourra influencer l’avenir de la més/désinformation, tel est le sujet qui était au centre d’un webinaire organisé mardi 6 septembre 2023 par Code for Africa (CfA), par l’intermédiaire de l’Alliance africaine de vérification des faits (AFCA). Pour les intervenants, l’intercession entre l’évolution de l’IA et la désinformation est de plus en plus amplifiée. Ils ont invité les journalistes et les fake-checkers de s’adapter aux outils sophistiqués pour pouvoir tracer une désinformation.

 

La désinformation est un fait qui ne date d’aujourd’hui. Elle a existé depuis les temps. Elle devient de plus amplifier avec l’IA. Les fausses informations montées par l’IA ne sont plus de nos jours à chercher. Plusieurs personnalités et institutions ont vu leur réputations se tenir par ces informations générées par l’IA que ce soit par images ou vidéos. Et pour lutter contre cette situation, Code for Africa (CfA), par l’intermédiaire de l’Alliance africaine de vérification des faits (AFCA) a organisé pour la unième fois, une formation en ligne avec des journalistes africains.

Pour les intervenants de cette session de formation, l’IA est un danger pour le monde d’information. Toutefois, ils ont épinglé quelques avantages que cette IA apporte à la société. L’IA aide à la communication et la socialisation. Avec l’IA qui contribue à l’existence des bases des données, rend la tâche facile à des milliers de personnes à faire des recherches sans beaucoup d’efforts. Cependant, dans un autre aspect, cette IA permet à l’invention des fausses informations, désinformation. Dans la plupart des cas, les fausses nouvelles parviendraient à se répandre plus largement en exploitant des émotions fortes, comme la peur et le dégoût.
Les fausses informations générées par l’IA ont la capacité de ruiner la réputation d’une personne connue. Il faudrait plus de sensibilisation pour aider la communauté à ne pas se fier au danger de la désinformation créée par l’IA, ont indiqué ces intervenants, avant d’insister auprès des journalistes d’avoir l’information à la source, aussi à avoir un esprit critique. Celui-ci permettre de faire face à la manipulation abusive de l’AI qui induit la communauté dans l’erreur de la désinformation.

M. Dimon Raymond Oyeniran, un des intervenants du jour, souligne qu’un
un journaliste doit refonder l’information, c’est-à-dire aller à la source de l’information et suspendre toutes les informations qui ne viennent pas des sources officielles

De son côté, Dieynaba Tshiombane décourage les journalistes à ne pas se fier à l’IA. « Il y a aucune fiabilité dans l’IA pour la vérification de l’information », car dit-elle, l’apparition de fausses nouvelles par l’IA doit faire pression aux journalistes pour chercher la bonne information, a-t-elle martelé.

Pour Esther Awanabi Idrissou, une autre intervenante, les médias doivent utiliser l’IA dans le fact-checking pour donner les vraies informations à des populations. Par ailleurs, elle a montré que ces populations sont dépourvues des outils de vérifications des faits et reçoivent toutes les informations, vraies et fausses.

Notons que l’Alliance africaine de fact-checking (AFCA), facilitateur de ce webinaire, est un réseau composé de rédactions et d’organisations de la société civile qui luttent contre la désinformation en publiant des vérifications de faits pour démystifier les théories de conspiration virales et autres contenus toxiques.

A Kinshasa, près d’une quinzaine de journalistes ont suivi ce webinaire au centre culturel américain de l’ambassade des USA en RDC.

Mamie Ngondo