ZES de Musienene à Lubero : Julien Paluku remet le statut à l’Aménageur, la société SOCITEQ
L’opérationnalisation de la toute première Zone Économique Spéciale de l’Est de la République Démocratique, celle de Musienene basée dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, a été lancée ce lundi par le ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya, et ce, en présence de plusieurs opérateurs économiques de la région.
Remettant le statut d’une Zone Économique Spéciale à l’Aménageur qui est la SOCITEQ, le ministre de l’Industrie a au nom du Gouvernement invité la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) de s’approprier cette Zone économique spéciale qui mesure 127 hectares et à l’intérieur de laquelle seront installées 20 grandes entreprises et une centaine des petites et moyennes entreprises, a-t-il ajouté.
« Les élèves ont même dépassé le maître… La manière dont les gens expliquent la Zone économique spéciale, c’est plus que moi-même. C’est ce qui fait ma joie que le concept de Zone économique spéciale a dépassé le niveau de compréhension des intellectuels, pour atteindre celui de tout le monde. Aujourd’hui nous sommes à Musienene pour nous inscrire dans la vision que le chef de l’Etat avait tracée en 2019 dans son discours sur l’état de la nation quand il avait répartie la Rdc en 6 espaces industriels à l’intérieur desquelles on devait développer des ZES », a indiqué dans une interview, Julien Paluku.
Disons que ces ZES doivent tenir compte des profiles économiques de chaque espace. Et à ce profile économique, il faut donner une orientation industrielle. Il y a des espaces qui sont riches en bois, en minéraux, en produits alimentaires, etc. Chaque espace doit avoir un type d’industrie à développer. A Musienene par exemple, il y aura l’agro-industrie, les matériaux de construction, de l’industrie lourde, des produits pharmaceutiques parce que le volume des importations pèse lourd sur l’économie congolaise.
« Nous importons pour 7 milliards de dollars, même des produits que nous pouvons produire localement. Notre économie saigne chaque année pour aller enrichir les économies d’ailleurs. Si nous construisons des industries au niveau local, les 7 milliards ne vont plus sortir pour aller créer de l’emploi et de la richesse ailleurs. Nous sommes là pour remettre le statut d’Aménageur à la société SOCITEQ qui aura la charge d’aménager cette zone et de faire un appel à investisseurs », rassure le ministre de l’Industrie.
L’étape suivante est le démarrage effectif des travaux d’aménagement et l’installation des entreprises industrielles, a indiqué Ise Malyona, Président du conseil d’administration de la SOCITEQ
« La prochaine étape, c’est le démarrage des travaux d’aménagement du site. Donc, nous disposons déjà d’un plan de masse de tout le site. Toutes les rues sont déjà prévues est nous allons démarrer le travail immédiatement. Il faut chercher le financement pour pouvoir travailler, démarrer et attirer les investisseurs qui sont nombreux à nos portes et qui n’attendaient que le statut. Le message d’espoir, c’est l’acquisition d’une Zone libre, exempte de toute tracasserie et de toute fiscalité. Nous savons tous que pour démarrer une société industrielle, c’est le début qui est difficile. Et lorsque l’Etat vous accompagne au début, vous avez des facilités à pouvoir pénétrer les marchés au niveau national et international dans les pays voisins et de la sous-région », explique-t-il.
C’est la visite du site de cette zone et l’usine de production d’eau potable qui vient de s’y installer qui a clôturé cette cérémonie.