A 109ème jours de l’organisation des 9èmes jeux de la Francophonie, quel l’état des infrastructures dans les différents sites choisis pour abriter cette compétition internationale, c’est le thème qui a été au cœur du briefing Presse de ce lundi à Kinshasa. Le budget retenu pour ces jeux dont les infrastructures resteront pour la jeunesse congolaise est de plus de 66 millions d’euros financés par le Trésor public congolais. Les jeux de la Francophonie, c’est du 28 juillet au 6 août pour 9 activités sportives et 11 concours culturels
« Etat d’avancement du processus organisationnel des neuvièmes jeux de la Francophonie à Kinshasa », c’est le thème du briefing presse organisé hier lundi 10 avril 2023 par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, avec son invité du jour, Isidore Kwandja. Ce rendez-vous avec la presse a été voulu, au lendemain de la visite du président de la République sur tous les sites devant abriter ces jeux de dimension mondiale. Il sied de souligner que c’est 5.000 athlètes du monde entier qui sont annoncés, pour plus de 39 pays, 360 athlètes congolais et la Rdc va saisir cette opportunité pour démontrer que le narratif est en train de changer.
Dans son discours luminaire, le président du Comité national des 9èmes jeux de la Francophonie, Isidore Kwandja a indiqué que la Rdc, mieux le président de la République, à peine qu’il avait prêté serment, a accepté d’organiser les 9 jeux de la Francophonie. Pourquoi ? Parce qu’il voulait remettre la Rdc sur l’échiquier mondial et offrir à la jeunesse des infrastructures. C’est donc une façon pour la Rdc de se faire parler d’elle dans le monde. La Rdc a accepté de s’investir dans la construction des infrastructures qui resteront pour la jeunesse congolaise, dit-il.
C’est ici qu’il a fait un distinguo entre la partie sportive et culturelle. Pour les Sports, les stades des Martyrs et Tata Raphaël ont été retenus. Autour du stade des Martyrs, explique M. Isidore Kwandja, on construit 3 gymnases. On aménage le terrain annexe pour l’athlétisme. Autour du stade Tata Raphaël, il était prévu la construction du village de la Francophonie. Mais à cause du retard accumulé, le Gouvernement s’est décidé de loger les athlètes à l’Unikin. « Toutes ces infrastructures vont rester pour les générations et pour la jeunesse congolaise. A ce jour, on clôture toute l’Unikin et ce sont des travaux de finissage auxquels on assiste », expose-t-il devant la presse.
Quant au volet culturel, disons que le Gouvernement a décidé de réquisitionner certaines infrastructures : palais du peuple, le Musée, l’Académie des Beaux-Arts, la Halle de la Gombe, l’Echangeur de Limete, etc.
Pour M. Isidore Kwandja, les jeux sont une opportunité sur le plan infrastructures et diplomatique pour que la RDC soit vue à travers le monde sous un autre regard. « Au plus tard le 30 mai, on va finir les infrastructures et les mettre à disposition des athlètes », affirme-t-il.
Il n’y a pas eu de détournement sur le site du stade Tata Raphaël
Qu’est-ce qui s’est réellement passé sur le site du stade Tata Raphaël ? Quid de l’interpellation de M. Isidore Kwandja à l’ANR. Les ouvrages doivent être livrés trois mois avant les jeux. Allons-nous respecter les délais ?
Dans ses réponses, l’hôte de marque a insisté qu’au niveau du site du stade Tata Raphaël, l’argent n’a jamais été détourné. « Il était prévu que ça soit cette société choisie pour construise le village et qui devait préfinancer les travaux. Lorsque nous sommes arrivés, on a estimé qu’on n’avait pas assez de temps. On a trouvé un prestataire pour construire les préfabriqués, qui arrivent déjà. C’est ainsi qu’on a décidé de loger les athlètes à l’Unikin », dit-il, avant d’affirmer que le village de la Francophonie sera toujours construit au stade Tata Raphael, car après les jeux de la Francophonie, il y aura les jeux de la Rdc. Donc, il n’y a pas d’argent détourné.
Au sujet de son interpellation, il a raconté que quand ils sont arrivés, ils ont trouvé des caisses vides avec un personnel impayé. « On a mis une cinquantaine de personnes en congé technique. Et même quand on a préparé le budget, on n’a pas pris en compte toute la situation. Moi, je dirige le 4e comité. Nous avons mis en place une commission pour recenser les personnes ayant travaillé, soit 2 millions et quelques à payer. Nous nous sommes adressés au Comité. Il y a des gens qui étaient impatients et qui ont exigé d’être payés. Il n’y a pas un problème. On va régler la situation pour toutes les personnes », rassure-t-il.
Il a insisté pour dire que les infrastructures seront remises 3 mois avant les jeux, pour permettre notamment de faire les tests et une opportunité pour le pays d’avoir des infrastructures pour que les athlètes s’entraînent. Certaines infrastructures comme les 3 gymnases seront prêts, mais à partir du 20 mai, on aura toutes les infrastructures.
Isidore Kwandja est revenu sur le transport des athlètes qui risque d’être un casse-tête, connaissant bien la ville de Kinshasa. A ce sujet, il est revenu sur la volonté du Gouvernement d’ériger un village de la Francophonie au stade tata Raphaël. Mais cette volonté n’a pas suffi, parce que ces travaux ont enregistré un retard dû notamment à la fermeture des frontières avec la Chine, où certains édifices ont été commandés. C’est ainsi qu’il a été décidé de les loger à l’Unikin, mais en leur trouvant une voie dédiée. « On compte utiliser l’avenue Elengesa. Le problème de transport étant général à Kinshasa, mais pendant les jeux, ont prendra des dispositions nécessaires », soutient-il.
Il a aussi précisé que la Rdc est en même temps pays organisateur et participant. Mais le comité ne s’occupe que de l’organisation. Pour la participation, c’est les ministères des Sports et la Culture. Ce travail-là est déjà fait. Les deux ministères vont se charger pour entraîner ces athlètes,afin de gagner les médailles. Il y a un travail transversal qui se fait. Le plus important, c’était de savoir si tout se déroule comme prévu et qu’on puisse respecter les délais.
Jean-Marie Nkambua