Organisé sous le thème : ” La présence des femmes africaines dans la magistrature : bilan et perspectives ”, cette première édition qui s’inscrit dans le cadre des missions poursuivies par la Conférence des juridictions constitutionnelles africaines (CJCA), avec le concours de la Cour constitutionnelle Gabonaise, a été un succès total pour le monde judiciaire africain.
Pendant 3 jours, soit du 3 au 5 mai, les participants ont eu à passer en revue tous les maux qui rongent le secteur de la justice à travers le continent. Plusieurs thématiques ont été abordées en vue d’assainir le monde juridique africain et le rendre encore plus efficace.
A cet effet, plusieurs recommandations ont été formulées pour rendre encore plus stables les rôles et la contribution de la junte féminine dans les juridictions constitutionnelles africaines avec comme une promesse, celle de mettre en place un réseau des juges africaines femmes dans le cadre de la CJCA, un cadre structurant qui permettra à ces dernières d’échanger davantage.
Prenant la parole en sa qualité de vice-président de la Conférence des Juridictions Constitutionnelles Africaines (CJCA), le Président Dieudonné Kamuleta Badibanga a de prime abord pris acte des recommandations sorties des travaux de ces assises. Il a reconnu l’importance de la prise en compte de la dimension genre, au nom de l’égalité, pour valoriser les compétences féminines dans le secteur de la justice. Il a aussi accepté la nécessité d’assurer le suivi des recommandations des travaux de Libreville par la mise en place d’un réseau des juges africaines femmes dans le cadre de la CJCA.
Profitant de la même occasion, Dieudonné Kamuleta a promis de faire un plaidoyer au sein du Bureau Exécutif de la CJCA, afin que les recommandations de cette rencontre soient transmises aux Etats partis de la CJCA afin qu’elles soient traduites en actes. Pour le cas de la RDC, il a informé l’assistance que la réunion de Libreville est tombée à point nommé. Ainsi, en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature de la RDC, organe chargé du recrutement, de promotion et de mise en place des magistrats, il n’hésitera pas, au regard des compétences en présence, de prendre en compte la dimension genre dans les prochaines décisions qu’il a laissées sur sa table. En d’autres termes, il promet de reconnaître les droits des femmes méritantes dans l’appareil judiciaire en visant l’idéal de l’égalité dans la magistrature.
A noter que Mme Kalume Alphonsine était la seule juge femme à la Cour Constitutionnelle, sur la recommandation de son président Dieudonné Kamuleta à prendre part à cet événement au nom de la RDC.