En dépit de l’abandon et le peu d’attention dont ils sont l’objet de la part du ministère des Sports et loisirs et partant du gouvernement congolais, les judokas congolais font parler la poudre partout où le devoir de défendre la patrie les appelle. On l’a vécu avec les 6 judokas alignés à l’Open de Yaoundé, au Cameroun 2023 et on vient de le vivre à l’Open de Montréal, au Canada 2023 où le seul congolais aligné, en l’occurrence Musumadi Clément, a glané la médaille de bronze dans la catégorie +100 kg.
Il faudra noter que les deux compétitions sus-évoquées ont eu lieu à la même période du samedi 18 au dimanche 19 novembre 2023. Et les deux compétitions sont qualificatives aux prochains Jeux Olympiques Paris 2023. Le ministère des Sports n’a rien fait pour ces judokas qui, il faut le souligner avaient loupé le championnat d’Afrique à Abidjan et n’avaient pas participé au camp d’entrainement qui s’y était déroulé pour préparer les 9è jeux de la francophonie. Et ce, contrairement aux déclarations du ministre des sports au Sénat devant les sénateurs qui ont religieusement suivi son discours. Les judokas ne sont malheureusement pas les seules victimes de ce manque d’intérêt et d’abandon. C’est presque tous les arts martiaux qui subissent le même sort.
Déplacement rendu possible grâce à la Conaju et l’honorable Raphaël Kibuka
Et dire que du déplacement des judokas à l’Open de Dakar et à l’Open de Yaoundé ? C’est à la débrouillardise que les judokas congolais s’étaient retrouvés et ont pris part à ces compétitions. La Conaju et l’honorable Raphaël Kibuka ont mis la main à la poche. Ce qui est étonnant, le ministère des Sports et le gouvernement congolais n’ont des yeux que pour le football, trop budgétivore à souhait. Ils considèrent ces disciplines comme de quantités négligeables. Et que dire de prime des athlètes ? Là, n’en parlons même pas. Mais quand ils arrivent à sortir avec les moyens de bord de leur fédération respective, au finish, ils ne perçoivent rien. Mais voyez les footballeurs, ils ont des primes faramineuses et des résultats peu flatteurs comparés aux sportifs des sports de combat. La situation est telle que le sport congolais ne marchera pas aussi longtemps qu’il y a cette disparité de traitement. Les footballeurs malgré eux seront vomis par les autres et même envoûtés. Nous sommes africains et il faudra tenir compte de cet aspect des choses.
Antoine Bolia