A travers la visite de Helaina Matza en Tanzanie: Les USA déterminés à poursuivre l’expansion du corridor de Lobito et infrastructures américaines sur le continent africain

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A partir du Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis, Helaina Matza, coordinatrice spéciale par intérim du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales (PGI) a tenu un point de presse dans lequel elle est revenue sur son déplacement du 21 au 28 août en RDC et en Tanzanie, et notamment sur les possibilités de prolongation du corridor de Lobito à la RDC et d’intégration de la Tanzanie aux investissements du corridor de Lobito, ce qui permettrait de progresser concrètement vers la vision d’un corridor transafricain allant de l’océan Atlantique à l’océan Indien. La coordinatrice spéciale Matza a passé en revue les investissements en cours à l’initiative des États-Unis dans la mise en valeur du corridor de Lobito, en particulier les progrès de la ligne ferroviaire Zambie-Lobito, et a mis en exergue les nouveaux investissements qui permettent de prolonger le corridor économique jusqu’à l’océan Indien.

Dans son allocution d’ouverture, Mme Matza a commencé par dire que c’est un privilège d’être ici en Tanzanie pour représenter le travail du gouvernement américain visant à favoriser l’intégration régionale, le développement économique durable, et tout cela en continuant à investir dans des infrastructures de qualité.

« Notre mission dans le cadre de ce déplacement est de poursuivre l’expansion du corridor transafricain. Il s’agit notamment de relancer notre partenariat avec la RDC et de travailler avec le gouvernement tanzanien et le secteur privé sur les prochaines étapes de l’extension du corridor économique jusqu’à l’océan Indien. Comme l’a dit le président Biden dès le premier jour du lancement de cette initiative phare, ce corridor n’a jamais eu pour seul objectif de construire des infrastructures ; il s’agit de construire l’avenir de la région », explisue-t-elle.

C’est vraiment là le but du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructures mondiales, ou PGI comme nous aimons l’appeler. Il s’agit de proposer des projets d’infrastructure durables et de grande qualité qui génèrent une croissance économique durable. En tirant parti des financements publics et privés et en s’engageant à la transparence, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, ces projets sont conçus pour créer des emplois, faciliter les échanges commerciaux dans la région et à l’échelle mondiale et stimuler de nouveaux investissements dans l’agriculture, la connectivité numérique, la sécurité alimentaire et l’énergie propre, tout cela au service du développement économique des populations de ces pays et de la création d’emplois. Pour la RDC et la Tanzanie, et pour l’ensemble de la région, nous espérons que cela se traduira par davantage d’opportunités et une croissance économique durable dans tous ces secteurs. Nous sommes ici aux côtés de nos partenaires africains pour répondre à ces besoins en infrastructures tels qu’ils sont priorisés par ceux-ci pour leurs communautés et pour améliorer la vie, nous l’espérons, de nombreuses générations à venir.

« Nous travaillons à cet effet avec le gouvernement ici, en Tanzanie, et dans toute la région, ainsi qu’avec le secteur privé, afin de mieux comprendre les besoins locaux et les meilleures modalités de prolongation du corridor transafricain, à la fois physiquement, par l’infrastructure ferroviaire de base dans laquelle nous avons contribué à investir, et, et je donnerai plus de détails au cours de cette conversation, aussi dans la perspective d’importants projets cumulés qui aideront à tirer parti de la réduction des délais de transit dans une région », rassure-t-elle.

Lorsque l’on ramène les trajets commerciaux de 45 jours à 36 heures, on ouvre des perspectives sans précédent pour les marchés, et c’est ce que nous testons ici aujourd’hui : comment pouvons-nous aider les nouvelles entreprises agroalimentaires à se développer ? Quelles sont les bonnes localisations pour l’entreposage frigorifique, le stockage, la logistique ? Quels producteurs locaux de denrées alimentaires pouvons-nous ainsi aider ? Il s’agit là d’un aspect important de notre soutien à la chaîne d’approvisionnement en énergie propre, non seulement s’agissant de notre travail sur les projets de minerais essentiels, mais aussi des activités de transformation dans la région et des solutions que nous envisageons en matière d’énergie propre pour ces projets.

En fait, durant mon séjour, nous avons eu l’occasion, avec le ministre des Mines et le PDG de Lifezone Metals, Chris Showalter, d’annoncer un projet – excusez-moi, de présenter et d’annoncer l’assurance de projet pour l’engagement de la Société de financement du développement à fournir à Lifezone ce nouveau produit qui s’inscrit dans le cadre de nos actions au titre du PGI. La particularité de ce projet et son importance en tant qu’investissement pour la diversification économique de la Tanzanie et notre engagement à contribuer à ces investissements du secteur privé, tiennent en partie au fait qu’il ne s’agit pas seulement d’aider à la mise en service d’un important projet de nickel, ce qui, en soi, constituerait déjà une excellente contribution ; mais il s’agit de travailler sur la connexion entre Kabanga et Kahama, et sur les modalités de développement d’une zone économique spéciale qui non seulement crée des opportunités de transformation ici dans le pays – les produits de nickel transformés – mais aussi, nous l’espérons, plus de matières premières provenant d’autres parties du pays et de la région, tout en investissant en même temps dans la formation des Tanzaniens pour qu’ils puissent participer à chaque élément de la chaîne de valeur de cette industrie.

Voilà les types de projets que nous cherchons à identifier et sur lesquels nous continuons à travailler. C’est ainsi que nous envisageons le corridor, nous, les États-Unis, mais aussi le G7 dans son ensemble. Je vais donc peut-être faire une pause ici, et c’est avec plaisir que j’entrerai un peu plus dans les détails, bien sûr, sur certains des travaux que nous avons réalisés en RDC pour reprendre ces conversations importantes sur les mêmes sujets. Mais revenons à vous toutes et tous, et c’est avec plaisir que je répondrai à toutes vos questions.

M. Julian Pecquet, de The Africa Report : « Quelle est la raison pour laquelle les États-Unis veulent relier le corridor de Lobito à l’océan Indien ? » Madame la coordinatrice spéciale, êtes-vous là ?

Donc, dès – merci, merci. Dès le premier jour, lorsque le président Biden a engagé les États-Unis, par l’intermédiaire du PGI, à soutenir le développement du corridor de Lobito, qui est en fait une initiative des présidents de l’Angola, de la RDC et de la Zambie, nous savions que nous voulions poursuivre ce travail jusqu’à l’océan Indien. C’était l’intention de nos investissements et notre réponse à l’Agenda 2063 de l’Union africaine, aux priorités de la CDAA et vraiment à la vision de la connectivité régionale des transports qui a émergé ici sur le continent.

Le corridor transafricain s’appuie sur la volonté commune du continent de renforcer l’intégration et la prospérité partagée, et nous voulons nous assurer qu’alors que le continent se rassemble autour de l’opportunité du premier chemin de fer transcontinental, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faciliter l’aboutissement de ce projet, étape par étape. Et nous l’avons fait d’une manière qui, nous l’espérons, a répondu aux attentes de nos partenaires sur le terrain.

Nous pensons que les investissements dans le secteur ferroviaire s’accompagneront d’avantages exponentiels pour les communautés tout le long du corridor, comme je l’ai déjà mentionné, mais nous devons procéder par étape. L’opportunité de financer la remise en état d’une ligne ferroviaire existante nous a semblé un excellent point de départ. La DFC s’est donc engagée à financer initialement à hauteur de 250 millions de dollars un consortium occidental pour restaurer et exploiter la ligne de chemin de fer de Benguela qui traverse l’Angola et pour moderniser des tronçons clés de cette ligne en République démocratique du Congo.

Nous savions cependant qu’il ne s’agissait que d’une partie du projet et que nous ne tirions pas parti des besoins de nos autres partenaires, notamment, comme le dit le président Hichilema, des possibilités offertes par la Zambie en matière de liaisons terrestres et de connexion au reste de la région, à l’instar du point d’accès au port de Dar que constitue la Tanzanie pour ses six voisins. Nous nous sommes donc plus particulièrement intéressés à un projet ferroviaire entièrement nouveau – le premier projet de ce type pour les États-Unis depuis plus d’une génération : 800 kilomètres de voies ferrées entièrement nouvelles construites en partenariat avec les trois pays actuels de Lobito, alors que nous progressons vers, nous l’espérons, la connectivité de la voie transafricaine jusqu’à l’océan Indien.

Il s’agit d’une évolution très intéressante pour nous, car nous avons mis au point un nouveau type de financement avec nos partenaires de l’Union européenne, du gouvernement italien, de la Banque africaine de développement et avec le promoteur de notre projet, l’Africa Finance Corporation. Nous sommes maintenant prêts pour la troisième phase, qui consiste à approfondir notre travail en RDC, à étendre les avantages économiques à la Tanzanie et à réfléchir, au-delà du rail, aux secteurs, comme je l’ai mentionné dans mon allocution d’ouverture, auxquels nous pouvons offrir les meilleures opportunités de soutien, car ils sont représentatifs des besoins et des souhaits de croissance des pays dans lesquels nous travaillons.

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