L’unique femme à se porter deux fois de suite à la magistrature suprême de la Rdc, Marie Josée Ifoku Mputa Mpunga, qui affirme faire de l’opposition non pas contre un régime, mais contre le système de prédation, n’a pas suivie la voie de la candidature unique de l’opposition à la présidentielle de décembre 2023.
Elle invite les Congolais à l’unité pour éradiquer le système de prédation instauré à la Conférence de Berlin 1885 et perpétué par les différentes Républiques par ses dirigeants. Après le désistement de l’ancien Premier ministre de la Rdc Augustin Matata Ponyo et de Seth Kikuni président du parti politique de l’opposition « Piste pour l’émergence » en faveur de Moïse Katumbi Chapwe, à la candidature du président de l’Ensemble pour la République comme candidat commun de l’opposition pour affronter Félix Antoine Tshisekedi, l’initiatrice de la « Kombolisation », en appelle plutôt au choix d’une vision plutôt que des noms.
Alors que faisant suite aux discussions qui se sont tenues du 13 au 17 novembre en Afrique du Sud entre des émissaires de cinq candidats de l’opposition, dont MM. Matata et Katumbi, le Premier ministre honoraire Augustin Matata Ponyo, avait annoncé dimanche soir son, via son compte Facebook, désistement en faveur de Moïse Katumbi et que , « suite à l’appel lancé par l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo à tous les parties prenantes des assises de Pretoria en Afrique du sud, le président du parti politique de l’opposition « Piste pour l’émergence », Seth Kikuni ait également annoncé ce lundi 20 novembre 2023, son ralliement à la candidature de Moise Katumbi, l’ex-gouverneure de la province de la Tshuapa martèle sur l’éradication du système de prédation instauré depuis la conférence de Berlin en 1885.
Pour s’y faire, elle a initié l’idéologie politique dénommée, ‘la Kombolisation’ qui « vient pour nettoyer le Congo du système de prédation instauré depuis Berlin en 1885 et perpétuer par les dirigeants congolais jusqu’à ces jours réduisant le pays en une proie à dévorer par des vautours de tous genre tant à l’intérieur qu’à l’extérieur mène à la renaissance d’un nouveau Congo ».
Ainsi donc, plutôt que de faire de l’opposition contre un régime, Marie Josée Ifoku Mputa Mpunga invite donc tous les Congolais à s’unir ‘comme les tiges d’un balai’ pour éradiquer ce système et de « choisir la vision et non les noms ».
Pas d’opposition contre un régime me contre un système
Réunis en Afrique du Sud la semaine dernière, plusieurs représentants des candidats de l’opposition congolaise ont formé une nouvelle coalition politique, « Congo ya Makasi » dans le but d’aboutir à la désignation d’un candidat pour la présidentielle de décembre.
Le «candidat commun idéal», censée être désignée selon des critères d’identification du susceptible de donner le plus de chances à l’opposition face au président sortant, Félix Tshisekedi, demeurera dans « le système instauré depuis le 1er juillet 1885 qui a fait du Congo la propriété privée de Léopold II qui va le céder à la Belgique en 1908 et qui s’est perpétué à travers la différente république jusqu’à ces jours », déplore Ifoku.
Sa position tranche donc nettement avec l’opposition congolaise qui, par la désignation d’un candidat commun, franchira un nouveau pallier en vue de la présidentielle du 20 décembre prochain. Il est vrai que plusieurs documents avaient été signés par les représentants des candidats en Afrique du Sud, Olivier Kamitatu a paraphé le document pour le compte du candidat Moïse Katumbi, tandis que Jean-Pierre Muongo a signé pour Denis Mukwege, et Franklin Tshiamala pour le candidat Matata Ponyo et les délégués de Martin Fayulu ont quant à eux, exprimé leur insistance sur l’organisation d’une élection transparente. Mais Marie Josée Ifoku, estime que le système de prédation doit d’abord être éradiqué et une nouvelle Constitution conduisant à la 4èmer République écrite. Elle n’a donc pas adhéré à cette nouvelle coalition.
Willy Makumi Motosia