A l’unanimité, au Sommet extraordinaire de la SADC ce mardi 31 octobre 2023, auquel le Président Félix-Antoine Tshisekedi a participé par visioconférence, et dont la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et le déploiement de la mission de la SADC (SAMIDRC) étaient au centre, les Chefs d’État des pays membres de l’organisation régionale , ont réitéré leur engagement à contribuer à restaurer la paix dans l’Est de la RDC. Les dirigeants des pays de la région australe d’Afrique se sont félicités des avancées significatives enregistrées dans le processus de déploiement de la SAMIDRC, une force régionale dont les chefs d’états major ont décidé du déploiement imminente de la force en RDC, qui viendra pour soutenir les FARDC contre les M23, les ADF et tous les groupes armés négatives
L’envoi des troupes de la SADC en remplacement de celles de l’EACRF-DRC, a été le point focal d’une séance de travail tenue ce mardi 31 octobre 2023 entre le Chef d’Etat-Major Général des FARDC et ses homologues des forces de défense sud-africaine, des forces de défense malawite et l’armée tanzanienne.
Félix Tshisekedi, a pris part, par visioconférence, à ce sommet extraordinaire. Les Chefs d’État des pays membres de la SADC ont exprimé leur satisfaction concernant les progrès significatifs réalisés dans le processus de déploiement de la SAMIDRC, selon le cabinet du président congolais Félix Tshisekedi.
Ce dernier a informé ses homologues des réunions techniques impliquant les chefs d’état-major et les ministres de la Défense des pays contributeurs de troupes à la SADC. (La récente rencontre à Lubumbashi entre le Dr. Jakaya Mrisho Kikwete, président du Groupe des sages de la SADC et ancien président de la République-Unie de Tanzanie, et le Président de la RDC, Félix Tshisekedi était dans le même cadre).
Les Chefs d’État de la SADC ont décidé de suspendre le Sommet et de le reprendre en présentiel le samedi 4 novembre prochain à Luanda, en Angola, en attendant les rapports qui émergeront de ces réunions.
Bilan mitigé de la force régionale de l’EAC et persistance de l’insécurité dans les provinces sous l’Etat de siège
Le gouvernement congolais s’est tourné vers la SADC après avoir exprimé des préoccupations répétées quant à l’incapacité de la force régionale de l’EAC à résoudre la crise sécuritaire dans l’est du pays. Et lors du 43e Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement à Luanda, en Angola, les forces de la SADC ont été chargées de rétablir la paix et la sécurité dans cette région du pays théâtre de conflits armés.
Dans toute la zone est de la RDC ou se sont déployé les forces de l’EAC, particulièrement au Nord-Kivu, les lignes de front n’ont pas suffisamment bougé particulièrement après des combats entre les rebelles du M23 et les forces d’autodéfense, qui ont eu lieu dimanche 29 octobre 2023 en territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu.
À cet effet, plusieurs sources indiquent que les forces armées de la RDC font appel à des moyens d’envergure, y compris les frappes aériennes pour contenir l’ennemi et l’empêcher de prendre d’assaut la ville de Goma.
Les combats entre le M23 et les résistants patriotes Wazalendo aux alentours de Kibumba ont connu une escalade récente, avec les forces armées congolaises utilisant des méthodes plus agressives pour stopper l’avancée du rebelle.
Les terroristes du M23 occupent toujours la commune rurale de Kibumba, en face de la base du contingent kenyan de l’EAC. Une situation qui préoccupe les autorités locales et internationales qui craignent que l’unité spéciale de l’armée Rwandaise, M23/RDF, ne réussissent à déborder les positions des FARDC par le parc et envahir la ville Goma.
Dans le cadre de leur renforcement à Kibumba, des sources proches des groupes armés locaux affirment que les rebelles du M23 bénéficient de l’aide des militaires de l’armée rwandaise. Des allégations confirmées par plusieurs sources locales et le gouvernement congolais, qui en conséquence, pourrait avoir d’importantes implications pour la sécurité et la stabilité de la région, ainsi que pour les relations entre la RDC et le Rwanda.
Il est donc essentiel que la RDC recoure à d’autres solutions pour sécuriser sa région est étant donné que, selon des allégations, par solidarité Hima (Hima étant la communauté tutsie nilotique, peuple pasteur est-africain présent au Kenya, en Erythrée, en Somalie, au Rwanda, au Burundi, en Ouganda et en Tanzanie) les forces est-africaines se réservent de combattre leurs frères tutsis du M23. Mission, que peuvent mieux remplir les forces de la SADC comme en 2013 quand ils avaient battus militairement le même M23.
WillyMakumi Motosia