Lors d’une récente séance de questions orales à l’Assemblée nationale, l’Honorable Prince Bertrand Bahamboula, député de Mayama et membre influent du Parti Congolais du Travail (PCT), a interpellé le gouvernement sur une problématique qui touche directement la jeunesse congolaise : la répartition des gains dans le secteur du mobile money.
Dans son discours, le député a dénoncé le déséquilibre alarmant qui existe entre les grandes entreprises opérant dans ce domaine et les jeunes entrepreneurs locaux. Il a affirmé que malgré la forte croissance du mobile money en République du Congo, les bénéfices marginaux sont excessivement concentrés entre les mains de quelques acteurs majeurs, laissant peu de place aux petits opérateurs qui œuvrent dans les rues pour proposer des services financiers accessibles à la population.
L’intervention de Bahamboula a mis en lumière les défis économiques auxquels font face les jeunes congolais, qui cherchent à s’établir dans un secteur en pleine expansion mais qui se heurtent à des obstacles structurels. Il a souligné que le soutien gouvernemental est indispensable pour assurer une véritable équité dans la répartition des bénéfices. Le député a appelé à une régulation plus stricte du secteur, afin que les petits acteurs puissent bénéficier d’un cadre favorable qui leur permette de prospérer et d’apporter une contribution significative à l’économie nationale.
En pointant du doigt les enjeux sociaux découlant de cette injustice économique, l’Honorable Bahamboula a plaidé pour une réforme en profondeur du système existant, afin de garantir que les opportunités offertes par le mobile money soient partagées équitablement. Il a conclu en interrogeant le gouvernement sur les mesures concrètes qu’il compte mettre en œuvre pour soutenir la jeunesse entrepreneuriale dans ce secteur prometteur.
Cette intervention marque un tournant dans le débat autour de l’économie numérique au Congo, et met en exergue la nécessité d’une action concertée pour assurer un développement inclusif profitant à tous, et particulièrement aux jeunes qui représentent l’avenir du pays.
De Brazzaville Roch Bouka