Après une léthargie constatée à l’Assemblée nationale concernant l’épuisement du dernier point inscrit à l’ordre du jour de la session l’Assemblée nationale, les choses s’accélèrent pour l’élection de son bureau définitif. Pour y parvenir, les forces politiques en présence doivent se mettre d’accord sur la répartition des poses, une répartition qui devra se faire au prorata de poids politique au sein de l’Assemblée nationale. C’est dans ce contexte qu’une commission paritaire mixte majorité – opposition à été mise en place et co-dirigée par la députée nationale Geneviève Inagosi pour la majorité et le député national Mwando Nsimba pour l’opposition.
Réunie dans la salle de banquet du Palais du peuple, cette commission ne s’est pas mise d’accord pour proposer à la plénière une répartition des responsabilités qui enchanterait tous les camps politiques. En effet, la majorité, au nom de son poids politique et numérique a proposé d’occuper 6 postes à savoir, la présidence, la première vice-présidence, les postes de rapporteur, de questeur et de questeur adjoint. Tout en laissant à l’opposition, qui doit aussi figurer au bureau définitif, un poste, celui de rapporteur adjoint.
De son côté, l’opposition voulait, au nom de la consolidation de la jeune démocratie au pays, deux postes. Il s’agit de poste de deuxième vice-présidence et celui de rapporteur adjoint. Ainsi, malgré les arguments avancés par les uns et les autres, aucun compromis n’a été trouvé. Et voilà pourquoi, un procès verbal de non conciliation a été rédigé et porté à la connaissance de la plénière, ce, avant de se remettre à la sagesse de la plénière pour trancher.
Ayant soumis ce document à la plénière, un vote à main levée sera engagée pour départager les deux camps. Ainsi, sans surprise, la plénière se prononcera en faveur de la proposition de la majorité. C’est qui veut dire que six postes du bureau définitif de la chambre basse du Parlement seront occupés par la majorité ( Président, 1ère vice-président, 2ème vice-président, rapporteur, questeur et questeur adjoint) et un seul poste par l’opposition( rapporteur adjoint). N’ayant pas obtenu gain de cause dans cette démarche, l’opposition a déclaré s’incliner devant la décision de la plénière et devra se réunir pour désigner son seul candidat au bureau définitif. Plusieurs observateurs avertis voient en la décision de la plénière un manque de faire-play et une discrimination de l’opposition qui malgré son poids numériquement faible devrait occuper cette fois-ci le poste de 2eme vice-présidence, contrairement aux législatures passées.
Quid de la répartition des postes à la majorité ?
Si pour l’opposition les choses seront faciles pour la désignation de son candidat rapporteur adjoint au bureau de l’Assemblée nationale, ce n’est pas le cas pour la majorité. Et c’est là où les romains vont s’empoignarder. Déjà à la présidence de l’Assemblée nationale, les violons ne s’accordent toujours pas entre les trois candidats à la candidature. Il s’agit de Vital Kamerhe, Bahati Lukwebo et Christophe Mboso qui jusque là se disputent ce poste stratégique et important. Dans leurs états major respectifs, c’est la bataille qui a commencé. Mais le dernier mot reviendra au Président de la République qui va se prononcer sur celui qui va succéder à Christophe Mboso.
Aussi, le présidium de l’Union sacrée de la nation qui est déjà en pourparlers devra se mettre d’accord sur son ticket au bureau définitif. Chose qui ne sera non plus facile s’il faudra tenir compte des poids politique de chaque regroupement politique. A en croire les sources proches du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, c’est quand le ticket de la majorité au bureau définitif de l’Assemblée nationale sera connu que le calendrier électoral sera rendu public.
Toujours pas de consensus à l’UDPS
Après le désistement d’Augustin Kabuya au poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale, la voie était libre pour que l’UDPS lance l’appel à candidature pour occuper ce poste. Une commission de gestion des ambitions au sein du parti a été mise en place pour recevoir les différentes candidatures à ce poste. Une dizaine des prétendants ont déposé leurs dossiers dont Daniel Aselo, ancien vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, André Mbata, ancien 1 er vice-président de l’Assemblée nationale, Paul Tshilumbu. A la réunion de mardi dernier censée dégager un consensus pour celui qui va occuper ce poste, aucun compromis a été trouvé quant à ce. Tout le monde veut être la deuxième personnalité de l’Assemblée nationale. Même la proposition leur faite par Augustin Kabuya de se choisir un candidat eux-même a échoué. Et c’est ainsi qu’ils se sont décidés de se remettre à la sagesse du Secrétaire général de leur parti. Donc, le choix de candidat 1er vice- président de l’Assemblée nationale, un quota attribué à l’UDPS ne sera pas aussi facile qu’on le croit.
Richard Shako Kanyengele