Me Didier Kondo Pania est le porte-parole général des 4 Interfédérales de l’UDPS/Tshisekedi. E confiant à votre média en ligne, il dit que son parti va remporter la prochaine présidentielle afin d’accorder à son candidat, l’actuel président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le deuxième mandat pour lui permettre de réaliser son programme gouvernemental axé sur le “Peuple d’abord”. Il affirme que le bilan actuel roule en faveur de Fatshi à la présidentielle de 2023. Selon ce site, ceux qui boycottent le processus électoral en cours éviteraient d’affronter les élections par peur de les perdre. C’est pourquoi ils cherchent à tout prix à obtenir un dialogue politique. Autre chose, Me Kondo est de ceux qui pensent que l’organisation de la 9ème édition des jeux de la francophonie par la RD-Congo était une réussite totale.
Me Kondo, le processus électoral poursuit son parcours normal. Que répondez-vous à Lamuka et au PPRD qui accusent la Ceni de préparer une vaste fraude en faveur du candidat Tshisekedi, l’actuel Président de la République et boycottent le processus au cas où leurs revendications ne sont pas prises en compte par le régime en place ?
Nous devons tous savoir que toute action qui aboutit par le vote est un processus démocratique. Et ce processus est libéral dans notre pays. Parcourez-là du début à la fin, notre constitution consacre l’organisation des élections et du référendum. Mais ce processus reste libre. Donc n’y va participer que celui qui veut sauf des personnes jugées et condamnées par une décision judiciaire définitive. C’est pourquoi, ceux qui ne veulent pas participer aux élections restent en dehors du jeu électoral. Nous, l’UDPS, l’avions fait en 2006. Nous n’étions pas partie prenante aux élections et elles se sont tenues et les institutions ont été installées. D’ailleurs, notre constitution ne rend pas obligatoire la participation aux élections. Le gouvernement de la République donne des moyens à la CENI afin d’organiser des élections crédibles et apaisées.
Denis Kadima, président de la CENI, dit qu’il va proclamer ceux qui seront réellement élus et considère que les revendications de l’opposition sur notamment la recomposition de la Cour constitutionnelle et du Bureau du CENI, y compris la révision de la loi électorale ne relèvent pas de la compétence de son institution. Votre réaction?
Nous avons comme l’impression que ceux qui refusent d’aller aux élections ont peur de les perdre par manque de popularité. C’est pourquoi recourent à tous les moyens pour obtenir la tenue d’un dialogue. Notre constitution a fixé les règles du jeu électoral. La liste des juges de la Cour constitutionnelle et celle des membres de la CENI sont déterminées constituées par les groupes déterminés par la même constitution. A notre avis, cela a été respecté. Nos amis de l’opposition doivent attendre la fin du mandat des membres de la CENI pour les remplacer. Malheureusement, ils sont dans la distraction.
N’est-ce qu’ils réclament le dialogue pour apaiser les esprits et aller aux élections dans le calme ?
Le pouvoir d’après notre constitution s’obtient par les élections au moyen de vote et non par le dialogue. D’ailleurs nulle part dans notre constitution il est dit que pour accéder au pouvoir il faut aller au dialogue. Le président Tshisekedi est en plein exercice de son premier mandat. Il est capable et Lucide. Il n’est pas déclaré inapte par les médecins. Pourquoi certaines personnes veulent-ils coûte que coûte interrompre son mandat? N’est-ce pas que c’est du ans l’exercice de son pouvoir qu’il a permis au pays d’abriter les 9èmes jeux de la francophonie appréciés par bon nombre des personnes.
L’UDPS a quel bilan pour prétendre remporter les prochaines élections ?
Nous avons un bilan. Celui du chef de l’État. Il a initié le Programme de développement local à base de 145 territoires. Des infrastructures sont en train d’être construites à travers notamment écoles, hôpitaux, routes etc. Il y a la gratuité de l’enseignement au niveau primaire qui a permis à plus de 5 millions d’enfants de fréquenter l’école. Il a ramené tous les exilés politiques au pays. Il a initié la couverture santé universelle etc. Certaines universités ont ete réhabilitées. Le bilan est là et il est positif.
Quel message adressez-vous au peuple RD-congolais en cette période d’attente des élections?
Nous demandons à notre peuple de soutenir le chef de l’Etat et de lui faire confiance en lui accordant un second mandat à la prochaine présidentielle et lui assurer une majorité confortable dans les assemblées nationale et provinciales. Nous irons bel et bien aux élections le 20 décembre prochain. Que notre peuple ne puisse pas suivre l’appel de ceux qui militent pour le dialogue dont le seul objectif serait de pousser le président à la République à violer la constitution par un glissement qui je dis pas son nom.
Abordons maintenant un autre point. Comment avez-vous accueilli l’organisation des 9 èmes jeux à Kinshasa?
L’organisation des jeux de la francophonie à Kinshasa, capitale de la RD-Congo, a été une réussite totale. Ces jeux ont été caractérisés car un succès extraordinaire sur tous les plans. Nous félicitons notre gouvernement et le peuple congolais qui a suivi le déroulement de ces jeux sans aucun incident. Nous avons tiré profit de ces jeux. Tout le monde l’a constaté. Nous avons aujourd’hui des infrastructures sportives qui peuvent nous permettre d’organiser n’importe quelle compétition dans le respect et normes de standing international. Et je demande au gouvernement de bien assurer l’entretien de ces infrastructures qu’il a offertes à la jeunesse RD-congolaise.
La secrétaire générale de la francophonie, la rwandaise Louise Mushikiwabo n’y a pas participé. Comment avez-vous jugé son absence quand on sait que le gouvernement congolais était censé assurer sa sécurité?
La 9ème édition de ces jeux n’était organisée par un individu mais par une organisation. A ce titre, toute personnalité ayant qualité d’y assister était la bienvenue. Et si l’organisatrice, Louise Mushikiwabo, de surcroît Secrétaire générale de la francophonie, n’est pas venue à Kinshasa et s’est fait représenter, c’est par conscience et culpabilité. Elle a eu honte et a été gênée car c’est une personne qui analyse les faits. Elle sait très bien que son pays d’origine, le Rwanda, est impliqué jusqu’au cou dans l’agression dans l’est de la RD-Congo. Dans ce cas, il était normal que l’Organisation internationale de la francophonie puisse dépêcher une autre personnalité la représenter. Ça se fait partout.
L’on a encore à l’esprit le refus de notre Premier ministre Sama Lukonde de prendre une photo de famille avec Paul Kagame Lors d’un forum en Tunisie ?
Ce que notre Premier ministre, Jean-Michel Sala Lukonde, avait fait en Tunisie, tout Congolais le ferait à cause de la méchanceté du président rwandais Paul Kagame contre la République Démocratique du Congo. Notre pays est béni et regorge plusieurs richesses du sol et sous-sol. Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, après son investiture à la magistrat suprême, il avait initié la politique de bon voisinage. Il avait même signé des contrats d’exploitation d’or avec le Rwanda. Malheureusement, Paul Kagame n’avait pas compris que les moments et les époques ont changé à l’avantage de la RD-Congo. Paul Kagame croit que nous sommes encore à l’époque de l’ancien régime où plusieurs rwandais, civils et militaires, occupaient des postes stratégiques au sein de nos institutions.
La RDC, pays organisateur, a remporté 34 médailles dont 5 en or, occupant ainsi la 9ème place au classement. Êtes-vous satisfait ?
En tant que Congolais, nous ne pouvons qu’être satisfaits. Nous pensons que c’est une très bonne chose que le pays organisateur soit honoré. Les médailles remportées prouvent à suffisance que nous n’avions pas seulement l’organisation qui a réussi mais il y a aussi nos athlètes qui sont compétitifs. Nous sommes satisfaits et demandons à nos athlètes de persévérer dans cet élan pour occuper dans l’avenir la première place lors de l’organisation de tels jeux.
Mais l’on a souvent reproché au gouvernement congolais de privilégier le football. Aujourd’hui les autres disciplines ont brillé aux jeux. Que proposez-vous pour l’avenir ?
Vous n’avez totalement tort! Il est vrai que dans notre pays le football est plus pratiqué et populaire. Cela ne veut pas dire que les autres disciplines sont négligées. Le gouvernement veille sur toutes ces disciplines. Aujourd’hui les jeux de la francophonie l’ont démontré. Toutes les disciplines qui ont été sélectionnées ont joué. On ne peut pas dire que le gouvernement privilégie le football. Toutes nos disciplines sont prises en compte.
Propos recueillis par Kantuntu Ka-Bintu