Dans cette commune urbaine de Matete, pour combattre la délinquance juvénile, les jeunes se retrouvaient dans des mouvements socio-culturels tels que Xaveri, Febosco, Jeunipro et Croix-Rouge. Il fallait être à l’école pour en faire partie. Donc, les non élèves n’avaient pas leur place.
Juste après l’indépendance en 1960, la RDC a subi une forte influence de films américains. Tout le monde voulait s’appeler Ringo, Django, Buffalo, Garry Cooper, Tarzan, Pecos, Eddy Constantine !!!. Ces films ont amené le comportement des Cowboys caractérisé par la brutalité, la bagarre sans cause, la méchanceté et toutes sortes de brimades. De cet esprit où mentalité naîtra la langue Indou-bill et la danse Nzambele Kongo ( Nzambe na likolo, ba Yankee n’a se). La recherche de la confirmation a poussé les jeunes Yankees à fumer du chanvre comme source d’inspiration ou de divagation. Ils adoraient tellement ces herbes qu’ils appelaient bangi, diamba, tabac Congo, mvuki, diato, zumbel, tige… Cet esprit Cowboy était répandu dans toutes les communes et a donné naissance à des groupes d’auto- défense dont celui de Matete va s’appeler ONU Britannique. Au sein duquel on trouvait les vieux Lupatem, Godjila, Kayisala, Badra, Mobarona ( vieux Mao), Moserona, vieux Tex, vieux Tondi, vieux Tshombé Albert( Tombalbaye), vieux Jim, vieux Mondros, vieux Steward, Senghor, Tailor, vieux Djossi, vieux Tsibu ..
Poursuivant sa narration, Me Baudry Tetey révèle qu’à cette époque, il était hasardeux d’entrer dans un autre quartier sans payer l’impôt mikate ya quartier. Draguer une fille d’un autre quartier était un risque réel car nombreux avaient perdu leur vie dans cette aventure.
Antoine Bolia