
Alors qu’au Nord-Kivu, l’AFC/M23 profite du ralliement d’un chef de milice wazalendo du territoire de Lubero et s’est ouvert la route du verrou de Walikale, sur la Route nationale 3, avec la prise de Nyabiondo, dans le territoire de Masisi, la tension reste très vive également dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu.
Au Nord-Kivu, l’AFC/M23 a consolidé son emprise sur le territoire de Masisi, ces quatre derniers jours. Après y avoir pris le contrôle de Nyabiondo dimanche 9 mars, le groupe soutenu par le Rwanda pourrait y poursuivre son avancée vers Kashebere, sur l’axe qui mène directement à Walikale-centre, une localité encore sous contrôle des Forces armées congolaises (FARDC) située à 120 kilomètres plus à l’ouest. Si, à terme, cette dernière venait à tomber, l’AFC/M23 bénéficierait alors d’un accès à la Route nationale 3 (N3) qui relie Walikale à Kisangani, une menace face à laquelle les autorités congolaises assurent avoir renforcé la sécurité dans la zone pour contenir la progression des rebelles.
Ralliement d’un groupe wazalendo
Au Sud-Kivu en revanche, la situation est différente. Au sud de la ville de Bukavu dont le M23 s’est emparé à la mi-février, le front de Kamanyola – sur la route d’Uvira où les autorités provinciales se sont repliées – s’est stabilisé depuis deux semaines. Ici, les affrontements se poursuivent plutôt dans la chefferie de Kaziba, dans le territoire de Walungu situé au sud-ouest, où les FARDC et leurs alliés wazalendo tentent de contenir l’avancée du M23.
Sur le plan militaire toujours, il convient de noter enfin ce développement majeur qui s’est produit dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Dimanche 9 mars, le général autoproclamé Kasereka Kasiyano, qui dirigeait l’un des groupes wazalendo de la zone, a annoncé son ralliement à l’AFC/M23, créant une brèche en faveur du groupe armé dans la région. Sur ce front, un militaire rwandais a été capturé et quatre combattants rebelles se sont rendus, selon l’armée congolaise.
Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi