
La République du Congo, riche de son potentiel entrepreneurial, se trouve aujourd’hui confrontée à un enjeu majeur : l’inflation des taxes qui pèse lourdement sur les petites et moyennes entreprises (PME). À peine une boutique ouverte, les entrepreneurs sont submergés par un véritable déluge de charges fiscales et administratives. Cette situation met en péril non seulement l’avenir des individus ambitieux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat, mais également celui de l’économie nationale tout entière.
Les jeunes, qui représentent une grande part de la population congolaise, doivent avoir des opportunités équitables pour s’engager dans des projets qui leur tiennent à cœur. Pourtant, comment peuvent-ils être encouragés à prendre des risques et à innover lorsque la première étape, celle qui consiste à établir un commerce, est déjà entravée par des taxes excessives et des réglementations complexes ? L’État, censé être un partenaire de soutien, semble malheureusement se transformer en un obstacle majeur.
Il est indéniable que les PME sont le moteur de l’économie. Elles créent des emplois, stimulent l’innovation et dynamisent les marchés locaux. Cependant, face à une fiscalité écrasante et à des frais exorbitants, ces petites entreprises peinent à survivre. En effet, plusieurs études montrent que beaucoup d’entre elles ferment leurs portes dans les trois premières années d’activité, incapables de faire face à la pression fiscale ainsi qu’aux coûts opérationnels accumulés par une bureaucratie lourde.
Il est impératif que le gouvernement congolais reconsidère sa politique fiscale à l’égard des PME. Au lieu de pénaliser les petits entrepreneurs avec des taxes sévères, il devrait leur fournir un environnement propice à leur croissance. Cela passe par une réduction significative des charges fiscales, une simplification des démarches administratives et un accompagnement financier pour aider les jeunes entrepreneurs à se développer sereinement.
Donnons aux petites entreprises la chance de prospérer en leur permettant de se concentrer sur leur croissance plutôt que sur la survie. Une telle réforme n’apporterait pas seulement un souffle nouveau aux entrepreneurs, mais renforcerait également l’économie nationale et améliorerait le climat des affaires en du pays. En investissant dans les petits acteurs économiques, la République du Congo pourrait voir naître une génération d’entrepreneurs prospères, prêts à faire briller le pays sur la scène internationale.
Les jeunes doivent croire en leur potentiel et en leur capacité à changer les choses. Mais cela nécessite également un engagement fort de l’État pour créer un cadre dans lequel chacun peut réussir sans être étouffé par des taxes injustes. L’entrepreneuriat n’est pas qu’un rêve ; c’est une réalité viable, à condition que les conditions soient réunies pour qu’il puisse éclore et prospérer.
De Brazzaville, Roch Bouka