
Depuis l’annonce par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, de son projet de formation d’un Gouvernement d’union nationale aux sociétaires de l’Union sacrée de la Nation (USN) et à quelques sbires dits de l’Opposition, la République Démocratique du Congo risque encore de papillonner, à la suite de la bouillabaisse d’une certaine classe politique. Celle-là, qui veut à tout prix, s’accaparer aussi du gâteau gouvernemental, après leur va et vient auprès de Casimir Eberande Kolongele, chargé de mener les consultations politiques et dont on dit « clôturées » mercredi 9 avril.
Ne se rendant pas compte du danger, du désastre et de la crise qui minent le pays, une caste que les Congolais avaient portée sur les strapontins du pouvoir politique, économique et social, au bénéfice des minables billets de banque et d’autres présents indigestes en 2023, viennent de s’armer de flatteries puantes, de « Djalelo » et de « Matolo » indigestes ; d’attaques fléchées contre ceux-là qu’ils ont, pourtant, servis hier. Dans les régimes d’avant 2018 dans le but de faire papillonner leur pays pour leurs propres intérêts.
A analyser ses faits et ses gestes pour faire partie de ce gouvernement annoncé, cette ribambelle de bouillabaisse politique que nous, électeurs, avons choisie et dont la politique est devenue un hobby et une carrière économique, s’évertue à faire remonter les séquelles de division dans le but de s’attirer de la sympathie de « dieu le père ».
Par des incantations qui frisent la flatterie et des courbettes honteuses, ils ne s’offusquent plus de s’afficher publiquement comme les sauveurs de cette crise, dès lors qu’ils feront partie du Gouvernement annoncé par « Félix ».
Pourtant, caïmans politiques le règne de feu le Maréchal Mobutu, dinosaures sous Kabila Père et Fils, et nouveaux chahuteurs sous Félix Tshisekedi 1, les revoici parcourir les médias, les allées de Limete et de Gombe, munis des discours enchanteurs, impénitents et fallacieux qu’ils distillent.
Ainsi, depuis le 22 février, date de l’annonce de ce gouvernement d’union nationale, on assiste à la levée des boucliers de ces caïmans et dinosaures politiques, herbivores et ruminants chahuteurs, nouveaux et patentés moines-dormeurs de l’USN qui, hier alimentaient la chronique par leur politique pervers, mégalomane, indélicate, contrebandière, flibustière.
Bouche puante d’hérésies, ces caïmans, disons-nous, cherchent aujourd’hui à tout prix à pirouetter, une fois encore, les pavillons de la politique congolaise. Des personnages dont l’éthique et la déontologie sont presqu’inexistantes, si pas reléguées au dernier plan, ont repris les allées du pouvoir et autres médias pour vilipender leurs adversaires politiques supposés.
Pourtant, à suivre le discours du Chef de l’Etat, plus qu’un simple ajustement ministériel ou gouvernement d’union nationale, il s’agirait avant tout d’une réponse nationale à l’agression dont le pays est victime.
Pour notre part, nous osons croire que face à cette situation, la priorité absolue demeure le salut de la patrie, et ce, au prix de l’unité des acteurs politiques de la Majorité présidentielle et de l’Opposition dans leur diversité. Mais pas la recherche des postes ministériels pour se faire bombance financière sur le dos du peuple congolais et laisser Tshisekedi par la suite seul, poursuivre sa « providence » pour sauver la Nation.
Doit-on alors continuer à liquéfier, à faire papillonner le pays pour ses intérêts ou doit-on sauver cette Nation, la RDC à nous tous ?
Le Quotidien attend la réponse.
Willy Kilapi