« La sauvegarde des écosystèmes suppose un regard qui aille au-delà de l’immédiat, car lorsqu’on cherche seulement un rendement économique rapide et facile, leur préservation n’intéresse réellement personne. Mais, le coût des dommages occasionnés par la négligence égoïste est beaucoup plus élevé que le bénéfice économique qui peut en être obtenu. Dans le cas de la disparition ou de graves dommages à certaines espèces, nous parlons des valeurs qui excèdent tout calcul. C’est pourquoi nous ne pouvons pas être des témoins muets de bien graves injustices, quand certains prétendent obtenir d’importants bénéfices en faisant payer au reste de l’humanité, présente ou future, les coûts très élevés de la dégradation de l’environnement » (Pape François).
L’exploitation des hydrocarbures, dont principalement le pétrole et le gaz a contribué de façon significative à l’émergence des économies des grandes puissances et de certains pays Africains, entre autres le Nigéria, l’Angola, pour ne citer que ceux-là.
Malgré cela, le Guide pour les communautés sur les impacts de l’exploitation des Hydrocarbures , il existe une disparité entre les besoins économiques qui poussent à encourager l’exploitation de ses ressources et les besoins sociaux d’une part et d’autre part de la préservation de l’environnement pour garantir un développement durable en protégeant les intérêts des générations présentes et futures.
Suivant les expériences des pays qualifiés d’exploitant des hydrocarbures en commençant par les États-Unis jusqu’à ceux qui exploitent des faibles quantités comme la RDC, il est clairement démontré que ces activités comportent des grands impacts négatifs sur les différentes dimensions à savoir ; économiques par la création des dettes et l’hypothèque de l’avenir par des pratiques de accrues de corruption ; social par le fait que l’exploitation n’apportent pas forcément des changements des statuts et des vies des communautés.
Tout cela contribue fortement à leur appauvrissement et à la perte des éléments essentiels liés à leur existence à savoir les terres et les autres patrimoines culturelles, coutumiers et spirituels ; ainsi que sur le plan environnement par la destruction des écosystèmes.
Lors du sommet virtuel des grandes économies mondiales sur l’énergie et le climat organisé par John Kerry, l’envoyé spécial américain pour le climat, le vendredi 17 juin 2022, le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, avait déclaré que : « Le monde a parié sur les combustibles fossiles et a perdu ! Aucun danger n’est plus imminent que d’étendre l’utilisation des combustibles fossiles. Même à court terme, cela n’a aucun sens politique ou économique ».
Alors que la RDC est plus que jamais déterminée à lancer l’exploitation de ses blocs pétroliers et gaziers dans le but de résoudre le problème lié à la pauvreté de sa population, tout en développant une vision de placer la RDC comme “Pays Solution” au changement climatique.
Il existe une contradiction marquante entre la vision présentée et les actions sur terrain, parce que l’exploitation pétrolière est considérée par les autorités comme une aubaine économique, mais elle est incompatible avec les efforts pour prévenir les dommages irréversibles causés par le changement climatique et les catastrophes humaines