Réuni à Kintélé, le 5 février dernier, le comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye a appelé les acteurs extérieurs à cesser leurs ingérences en Libye, afin de permettre à ce pays de recouvrer sa souveraineté.
Selon le communiqué final des travaux, rendu public par le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean Claude Gakosso, « le comité a renouvelé son appel à tous les acteurs extérieurs pour qu’ils cessent leurs ingérences dans les affaires internes de la Libye ». Le comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye estime que « ces ingérences sont susceptibles de maintenir le statu quo qui prévaut et qui porte préjudice aux intérêts fondamentaux du peuple libyens, à ses aspirations légitimes, à la stabilité, à la paix, à la prospérité et au développement ».
A l’ouverture de la réunion du comité de l’UA, plusieurs orateurs ont exprimé, à tour de rôle leurs préoccupations sur le rôle négatif de ces ingérences extérieures dans la recherche de la paix et la stabilité de la Libye. Le premier ministre algérien, Nadir Larbaoui, par exemple, a soutenu que la solution à la crise libyenne ne peut parvenir que sur la base d’une observation de la souveraineté libyenne. Il est temps de mettre un terme à la présence étrangère en Libye ». Nadi Lardaoui a souhaité « le retrait de tous les mercenaires de toutes les factions confondues, car la stabilité de la Libye en dépend ». « La solidarité nationale observée lors des catastrophes naturelles à l’est, est en soi le témoignage que les Libyens peuvent dépasser leurs différends », a-t-il conclu, après avoir salué les talents des intervenants pour mettre un terme à la crise libyenne.
Initiée par le président Denis Sassou-N’Guesso en sa qualité de président du comité de haut niveau de l’UA sur la crise Libyenne, cette réunion s’est achevée sur une série de décisions, parmi lesquelles l’organisation, le 28 avril prochain à Syrte, de la conférence sur la réconciliation nationale dans ce pays en proie à une déstabilisation depuis la mort de Kadhafi en 2011.
Par Roch Bouka/Correspondant de la RTGA World au Congo.