Défi de la vaccination: Dr. Claude Ngabu déplore le nombre assez significatif des enfants zéro dose dans certains pays africains

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Le Docteur Claude Ngabu, spécialiste en Santé au bureau régional du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) à Dakar, a déploré le fait qu’il y ait encore actuellement un nombre assez significatif des enfants zéro dose, soit des enfants qui n’ont jamais été en contact avec le vaccin dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Avec des mots bien trouvés, cet expert en santé, qui intervenait au 1er Forum des Médias sur la santé infantile, vaccination et nutrition, organisé par le Réseau des Médias africain pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) à Lomé au Togo, a reconnu que la vaccination en Afrique de l’Ouest et du Centre a été fortement impactée par plusieurs facteurs, parmi lesquels la Covid 19.

A l’en croire, l’avènement de la Covid 19 a eu un rôle majeur dans le ralentissement des couvertures vaccinales observées dans la plupart des pays. Il y a eu certes des efforts qui ont été fournis et une certaine amélioration des couvertures vaccinales mais un bon nombre de pays, n’ont pas pu atteindre les résultats escomptés avant la Covid 19.

«  Il est extrêmement important de souligner qu’à ce stade, il y a un nombre de pays qui ont un nombre assez significatif des enfants zéro dose. Ce sont des enfants qui n’ont jamais été en contact avec la vaccination. Et ça c’est extrêmement important de pouvoir le souligner. Au-delà de ça, lorsque les enfants reçoivent le vaccin, il y a parfois d’autres qui sortent ou qui sont perdus, qui n’arrivent pas achever leur vaccination. Et c’est lot, complété aux enfants zéro dose, constituent une masse assez importante dans notre région, qui impacte justement les couvertures vaccinales et bien entendu l’immunité de ces enfants », a regretté le docteur Claude Ngadu, visiblement abattu par ce constat malheureux.

Enjeux de la vaccination contre les maladies infantiles en Afrique de l’Ouest et du Centre.

S’exprimant sur cette thématique, le spécialiste en santé au bureau régionale de l’UNICEF à Dakar, a fait savoir que la vaccination est une question de souveraineté nationale. Et donc, les gouvernements doivent prendre des dispositions nécessaires. Parce qu’il y a de gros efforts qui sont fournis par certains pays, tandis que d’autres peinent à financer la vaccination.

Et parmi ces pays à encourager, il y a le Ghana, qui est déjà en train d’expérimenter le nouveau vaccin contre la malaria. «  Le paludisme est l’une des premières causes de mortalité des enfants dans notre région. Il est montré que selon les données qu’un enfant meurt pratiquement chaque minute. Et donc, c’est bien de pouvoir marquer le fait que les efforts doivent être fournis à la fois pour permettre à ces enfants d’accéder à tous les moyens possibles dans le cadre de la prévention mais aussi dans le cadre de la prise en charge. Je dois avouer ici que beaucoup de pays ont déjà fourni assez d’efforts dans le cadre de dispositif national de la prévention et de la lutte contre la malaria avec des mécanismes divers par exemple l’utilisation de la moustiquaire imprégnée… Il restait un élément nouveau, c’est celui du vaccin contre le paludisme. C’est un vaccin qui a été homologué par l’Oms. Il permet de prévenir surtout dans les zones à haut risques de transmission du paludisme. Et donc, c’est une appréciation à sa juste valeur de l’introduction de ce nouveau vaccin, qui a été déjà introduit en 2019. Le Ghana est parmi les premiers pays à avoir utilisé ce vaccin dans notre région et y a démontré des résultats convaincants en termes de réduction de la morbidité et de mortalité des enfants. Donc, c’est une occasion qui est lancée ici de pouvoir soutenir les Etas à pouvoir introduire progressivement ce vaccin qui reste quand-même un élément extrêmement important pour pouvoir réduire la mortalité spécialement pour les enfants », avait indiqué le Dr. Claude Ngabu lors de ce Forum, qui avait réuni 60 journalistes venus de 23 pays africains.

A côté du paludisme, quatre autres maladies peuvent être évitées par la vaccination. Il s’agit de la poliomyélite, la fièvre jaune, la rougeole, et la méningite.

S’agissant de la poliomyélite, soulignons que le Nigeria et la Rdc sont les plus concernés. Tandis que pour la fièvre jaune, trois pays dont le Niger, sont fortement touchés. La méningite frappe 16 pays.

D’autres vaccins contre le cancer, la rougeole sont également en cours d’expérimentation.

Prince Yassa depuis Lomé

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