Dilemne d’une mission de maintien de la paix: Monusco, force de maintien de l’agression rwandaise?

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Dans la lettre de ‘Mise au point du Ministère des Affaires Étrangères et Francophonie au sujet des propos du Directeur des Affaires Politiques de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo, au cours de la conférence de presse du mercredi 06 septembre 2023 à Kinshasa’, signé par son Conseiller en communication et Porte-parole, Alain Tshibanda Ngoy, le Gouvernement de la République démocratique du Congo s’interroge sur le rôle réel de la MONUSCO en RDC. Et cherche à comprendre son role réel : force de maintien de l’agression rwandaise ou de paix ?
En scrutant les propos de François Grignon, Directeur des Affaires Politiques, de la MONUSCO, le ministère des Affaires étrangères de la RDC estime sa déclaration « serait du reste de défier le peuple congolais et ses dirigeants, et vouloir pervertir la MONUSCO qui risquerait d’être perçue comme une force de maintien de l’insécurité et de l’agression rwandaise en RDC au lieu de contribuer à la stabilisation », estime-t-on dans cette lettre de mise au point.
Au cours de la conférence de presse de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) du mercredi 06 septembre 2023 à Kinshasa, par François Grignon son Directeur des Affaires Politiques, la mission onusienne en RDC juge « opportune » la lettre du Gouvernement congolais adressée au Conseil de sécurité de l’ONU sur son « retrait accéléré » à partir de décembre 2023.


Bien que le diplomate onusien estime que cette communication va permettre les discussions nécessaires pour la préparation et la planification de la mise en œuvre du plan conjoint et révisé de transition d’être acté, le Ministère des Affaires Étrangères et Francophonie déplore que la lettre ayant été adressée au Président du Conseil de sécurité de l’ONU, un agent au sein de la MONUSCO de s’autoriser d’y répondre au lieu de la haute institution onusienne concernée et trouve cela irrévérencieux et indélicat.
« Cette communication à la présidence du Conseil de sécurité est opportune et dans la lignée des échanges et de la publication du rapport du Secrétaire général (de l’ONU). Elle prépare l’Assemblée générale des Nations unies, qui aura eu lieu à la fin du mois de septembre et la prochaine consultation du Conseil de sécurité qui aura lieu le 28 septembre », avait expliqué François Grignon.
Dans cette lettre de 6 pages, signée le 1er septembre 2023 par le Vice-Premier ministre aux Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala, Kinshasa réitère l’option d’accélérer et d’avancer à la fin de l’année 2023, le « retrait échelonné, responsable et durable » de la MONUSCO, annoncé depuis 2018 et dont le plan de transition a été adopté en 2021.
Et dans la lettre de ‘Mise au point du Ministère des Affaires Étrangères et Francophonie, il y est repris que « le retrait de la MONUSCO avait été décidé et annoncé par le Conseil de sécurité dans sa resolution n°2409(2018) du 27 mars 2018et ne restait que l’application.
Ainsi donc, dans la lettre du ministre, « il ne s’agissait pas de « précipiter » le départ de la MONUSCO, encore moins la le divorce d’avec la MONUSCO », précise-t-on dans la Mise au point. Et pour conclure, la lettre du ministère statue que « dès que la plus haute autorité de l’ONU, le Secrétaire général Antonio Guterres a reconnu que la MONUSCO n’est pas capable d’affronter les groupes armés et le M23 (…) et que la situation sécuritaire ne fait que se déteriorer(…), il est criminel de s’accrocher au maintien de la mission onusienne ».

Willy Makumi Motosia

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