Distorsion entre le Nigeria et l’Algérie au sujet du Sahara

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Le Nigeria et l’Algérie s’éloignent de plus en plus à propos de la question du Sahara. Les raisons si elles ne sont pas toutes connues, le rapprochement entre Rabat et Abuja depuis quelques années en est une des causes. Outre le gigantesque projet de gazoduc, le Maroc et le Nigéria se rapprochent de plus en plus sur plusieurs sujets au grand dam de l’Algérie, qui malgré ses difficultés économiques, veut jouer les premiers rôles dans la région.

Le Nigeria compte tenu des réalités géopolitiques africaine voire internationale joue désormais la carte la realpolitik. Le Pays a reconnu la « RASD » en 1984, mais sous la présidence de Muhammadu Buhari, le pays n’a jamais retiré ni suspendu cette reconnaissance, mais a néanmoins rompu les liens entre son pays et l’axe Alger-Abuja-Pretoria.

Le rapprochement politique et économique entre Rabat et Abuja a été initié suite à la visite du roi Mohammed VI au Nigeria en décembre 2016. Depuis lors, les relations se sont renforcées, creusant davantage le fossé entre le Nigeria et l’Algérie sur la question du Sahara. D’ailleurs, l’influence algérienne dans le continent s’affaiblit progressivement depuis que le Maroc a décidé de reprendre sa place dans le concert des nations africaines, à l’Union africaine.

Le changement de ton du Nigéria envers les miliciens du Polisario s’est confirmé notamment par l’absence de message de félicitations du chef du Polisario, Brahim Ghali, au président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, à l’occasion de son 63e anniversaire de l’indépendance célébré il y a une semaine. Ghali avait pourtant félicité l’ancien président Muhammadu Buhari lors de cette occasion.

La presse nigériane est également restée silencieuse concernant la présence d’un représentant de la RASD lors de ces festivités. En revanche, la participation de diplomates marocains, qui revendiquent le Sahara, a été soulignée.

Les relations entre le Nigeria et le Front Polisario se sont détériorées depuis l’élection de Tinubu, qui a ignoré la présence de Ghali lors de son investiture le 29 mai dernier. De plus, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Yusuf M. Tuggar, en fonction depuis le 21 août, n’a pas encore rencontré le représentant du Polisario à Abuja, Brahim Salem El Mami Buseif. Ces nouvelles positions des autorités du Nigéria prouvent nettement la nouvelle dynamique engagée par Abuja.

Lors de son discours du 18 septembre à l’Assemblée générale des Nations Unies, Tinubu n’a d’ailleurs pas évoqué la question du Sahara. Cette omission a été indirectement reconnue par le Front Polisario puisque l’agence de presse n’a pas inclus le Nigeria parmi les chefs d’État ou de gouvernement ayant exprimé leur soutien à leur cause.

La nouvelle position adoptée par le Nigeria contraste fortement avec celle de l’Algérie qui, depuis des décennies, soutient le Front Polisario sur le plan politique et militaire. Mieux qui se dit partie non prenante à ce conflit instrumentalise le Polisario, mais en plus réclame la tenue d’un référendum sur l’autodétermination. L’Algérie protectrice de la milice du Polisario fait partie de l’axe Alger-Abuja-Pretoria qui défend les positions du Polisario en Afrique et sur la scène internationale. Mais Abuja conscient de réalité politique de ce dossier artificiel se démarque de cette arnaque.

D’ailleurs, le C4 organisation mise ne place par ces quatre pays sur proposition de l’Ethiopie qui en constituée le quatrième pays est un mort-né vu les rivalités de l’axe Alger-Abuja-Pretoria. Cette rivalité a été accentué le rejet des BRICS de l’Algérie qui comptait sur le soutient de l’Afrique de sud, qui elle-même n’est qu’un poucet de cette organisation

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