Élection du bureau définitif : L’Union sacrée de la nation prend en otage le Sénat 

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La chambre haute du Parlement est elle rattrapée par le syndrome de la chambre sœur dans sa quête de l’élection de son bureau définitif ? La question vaut son pesant d’or au regard de la situation qui prévaut au Sénat qui a du mal à épuiser les points inscrits à l’ordre du jour de sa session extraordinaire ouverte depuis le mois de mai dernier. En effet, alors que la phase décisive était déjà amorcée après avoir épuisé les points relatifs à la validation des pouvoirs et l’élaboration et l’adoption de son règlement intérieur déclarée conforme à la Constitution en dépit de certains articles à élaguer ou amender, et voilà le Sénat bloqué au dernier point de son ordre du jour.

Il s’agit de l’élection et l’installation de son bureau définitif. A peine rendu public, le calendrier réaménagé de l’élection du bureau définitif du Sénat vient d’être renvoyé à une date ultérieure. Un communiqué publié le 31 juillet 2024 dans la soirée par le bureau provisoire par le truchement de son Secrétaire-rapporteur Ivan Kazadi a surpris plus d’un. Dans ce communiqué, ce dernier qui rappelle l’article 26 alinéa 4 de règlement intérieur de leur chambre, indique que les candidatures aux différents postes au bureau définitif sont présentées suivant la répartition des postes attribués à chaque famille politique qui compose le Sénat.

Et ayant constaté qu’aucune famille politique ne lui a fait rapport de la répartition des responsabilités suivant le quota des uns et des autres, rapport qui devait lui parvenir 48 heures avant le dépôt des candidatures, le bureau provisoire s’est vu dans l’incapacité d’exécuter son calendrier électoral, quoi que réaménagé. D’où le report sine die de ce scrutin. Toutefois, le bureau provisoire « invite les sénateurs et leurs familles politiques à dégager le consensus autour de la répartition des postes à attribuer à chaque famille politique dans l’urgence pour permettre au processus déjà enclenchée d’aboutir à l’installation du bureau définitif dans un bref délai.

«  A lire le communiqué de bureau provisoire du Sénat, on comprend clairement qu’il s’agit d’un blocage dont l’auteur est l’Union sacrée de la nation. Car du côté de l’opposition, aucun problème ne se pose. Sur les 7 postes du bureau définitif, un seul poste revient à l’opposition, celui de rapporteur adjoint. Et ici, Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, regroupement politique majoritaire au Sénat avait déjà jeté son dévolu au sénateur Salomon Kalonda Della pour occuper ce poste quand bien même qu’un autre sénateur Jean-Claude Bande s’est aussi porté candidat à ce poste.

A l’Union sacrée de la nation, les violons sont loin de s’accorder pour son ticket au bureau. L’attitude de l’Udps et ses mosaïques de vouloir occuper 3 postes sur les 6 qui reviennent à l’Union sacrée de la nation est mal perçue par les autres sociétaires. Et surtout que le parti politique d’Augustin Kabuya et ses mosaïques veulent occuper coûte que coûte le perchoir du Sénat. Ce que refusent les ressortissants de l’espace Grand Katanga qui s’en tiennent à la promesse du chef de l’Etat de leur octroyer la présidence du Sénat. Et le candidat idéal pour eux, c’est le sénateur Jean-Michel Sama Lukonde, ancien Premier ministre.

De l’autre côté, les ressortissants du Grand Équateur veulent aussi à tout prix occuper la Présidence du Sénat. Ceci au nom du respect de la géopolitique qui a déjà servi les Swahiliphones avec Vital Kamerhe, les Ne Kongo avec Judith Suminwa, les Luba avec Félix Tshisekedi. Donc c’est le tour des « Ngala » d’occuper ce prestigieux poste du Sénat. Il est donc impérieux que l’Union sacrée de la nation ne continue plus à donner à l’opinion nationale une mauvaise image de vouloir toujours prendre le pays en otage lorsqu’il s’agit de la répartition des postes ou de partage du gâteau. L’intérêt du peuple pour qui ses sociétaires prétendent travailler doit être au dessus des intérêts partisans. N’est ce pas que Félix Tshisekedi a toujours dit : Le salut du peuple, c’est la loi suprême ? La mauvaise expérience vécue à l’Assemblée nationale dans le processus de l’élection et l’installation de son bureau définitif devra être évitée. La session extraordinaire du Sénat a trop duré et il est temps de la clôturer et passer aux choses sérieuses.

RSK

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