En Afrique de l’Ouest et du Centre, un enfant y meurt toutes les 17 secondes. C’est ce qu’avait indiqué la représentante résidente du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (UNICEF) à l’ouverture du 1er Forum des Médias sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition tenu du 21 au 23 novembre à Lomé au Togo.
Selon la représentante résidente de cette agence des Nations unies au Togo, Docteur Aissata BA SIDIBE, l’Afrique de l’Ouest et du Centre héberge 14 % des enfants de moins de 5 ans dans le monde, mais elle supporte une part disproportionnée du fardeau de la mortalité et morbidité infantiles.
« Un enfant y meurt toutes les 17 secondes, souvent de causes évitables ou traitables telles que le paludisme, la diarrhée ou les infections respiratoires aigües. En 2022, 6,3 millions d’enfants dans la région n’avaient pas reçu toutes les doses de vaccins permettant de les protéger de maladies ou de décès évitables par la vaccination. Près d’un tiers des enfants de la région souffre d’un retard de croissance, dû à l’absence d’une alimentation suffisamment diversifiée et équilibrée », avait-elle fait remarquer lors de ces assises, organisées par le Réseau des Médias africains pour la promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) avec l’appui de son agence.
Dans la région du Sahel plus particulièrement, a souligné le Docteur Aissata BA SIDIBE, environ 2,4 millions d’enfants souffrent d’émaciation sévère, la forme de malnutrition la plus létale.
A l’en croire, les défis auxquels l’Afrique de l’Ouest et du Centre fait face sont accentués par des facteurs tels que le contexte socio-économique, l’insécurité dans certaines zones, l’impact du changement climatique et plus récemment, les effets de la pandémie de COVID-19 sur des systèmes de santé déjà fragiles.
« Ces défis sont donc nombreux – mais les opportunités le sont tout autant. L’Afrique de l’Ouest et du Centre a un potentiel immense, à commencer par sa jeunesse, dans une région où plus de trois habitants sur cinq ont moins de 25 ans. Une jeunesse dynamique, volontaire, déjà active dans de nombreux domaines y compris la protection des droits des enfants, et qui ne demande qu’à faire plus », a-t-elle déclaré, avant de souligner ici l’importance de l’accès à une information régulière et de qualité pour ces populations afin de pouvoir s’engager davantage et prendre des décisions fondées sur des faits.
D’où, pour la représentante résidente de l’UNICEF au Togo, la collaboration avec les médias est donc absolument essentielle.
« Vous, les journalistes, avez cette formidable capacité de servir de pont entre les problèmes qui touchent les enfants et le grand public. Vous êtes les conteurs et la voix du peuple. Le rôle que vous pouvez jouer dans l’amélioration de la situation des enfants est inestimable (…) la collaboration entre les media et les partenaires, dont l’UNICEF, est cruciale pour défendre les droits et la dignité de chaque enfant. Chacun à notre niveau, nous pouvons agir pour garantir que chaque enfant de la région ait accès à des soins de santé appropriés, une nutrition adéquate et la possibilité de s’épanouir », a-t-elle conclu en exhortant tous les partenaires à travailler ensemble afin de pouvoir mettre à profit l’influence et la portée des media pour apporter des changements positifs dans la vie des enfants.
60 professionnels des médias, venus de 23 pays africains, avaient pris part à ce Forum, tenu pendant trois jours, soit du 21 au 23 novembre à Lomé, capitale de la République du Togo sur le thème : « Rôles et responsabilités des médias dans la promotion de la santé et de la nutrition en Afrique de l’Ouest et du Centre».
Prince Yassa depuis Lomé.